PRINCIPALES ATTEINTES DE L’APPAREIL REPRODUCTEUR CHEZ LE LAPIN - Ma revue n° 020 du 01/01/2020 - Le Point Vétérinaire.fr
Ma revue n° 020 du 01/01/2020

REPRODUCTION

Dominantes pathologiques : démarche diagnostique et traitement

Auteur(s) : Daisy Kaufmann*, Emmanuel Risi**

Fonctions :
*(DE NAC)
Animavet Moléson
19, rue de l’Étang
1630 Bulle (Suisse)
**FauneVET, CHV Atlantia
22, rue Viviani
44200 Nantes

Les affections de l’appareil reproducteur des lapins, mâles comme femelles, sont nombreuses et fréquentes, mais les signes cliniques sont souvent peu spécifiques. Leur prévention est alors essentielle.

Les principales affections des organes reproducteurs, femelles et mâles, sont abordées dans cet article. Les signes cliniques associés sont variés et parfois frustes. Une détection précoce est donc essentielle.

AFFECTIONS DE L’APPAREIL REPRODUCTEUR DE LA LAPINE

1. Tumeurs et hyperplasie kystique endométriale

L’adénocarcinome utérin et l’hyperplasie endométriale sont les deux affections utérines les plus couramment observées chez la lapine.

Adénocarcinome utérin

Les tumeurs utérines constituent 65 à 69 % des maladies de l’appareil reproducteur mises en évidence chez la lapine (dont 45 à 49 % d’adénocarcinomes) (photo 1) [9]. Des signes cliniques tels que des pertes vaginales séro-sanguines, une hématurie ou un utérus élargi à la palpation sont observés. Même si cette tumeur peut affecter de plus jeunes femelles, il a été démontré qu’à partir de l’âge de 3 à 5 ans, 30 à 80 % des lapines développent un adénocarcinome utérin [2, 27]. Celui-ci se complique fréquemment de métastases, principalement pulmonaires et osseuses [2]. Malgré un probable effet préventif de l’implant de désloréline, l’ovario-hystérectomie est recommandée, à titre préventif comme curatif (encadré 1).

Hyperplasie kystique endométriale

L’hyperplasie kystique endométriale représente 22 à 40 % des affections de l’appareil reproducteur chez la lapine, notamment après l’âge de 3 ans (photo 2) [9]. Elle favoriserait l’apparition d’un adénocarcinome [21]. Elle est caractérisée par un épaississement de l’endomètre et un développement glandulokystique, induits par une augmentation du taux de progestérone qui stimule l’activité sécrétrice de la glande endométriale et diminue la contractilité du myomètre [29]. De nombreuses affections peuvent résulter de l’hyperplasie kystique endométriale. Un cervix fermé et une accumulation de sécrétions à l’intérieur de la lumière utérine entraînent un hydromètre ou un mucomètre. Ces deux affections stériles, dont la pathogénie est encore mal connue, sont mises en évidence chez 12 % des lapines opérées ou autopsiées [9]. L’hyperplasie kystique endométriale peut favoriser l’apparition d’un pyomètre en cas d’ouverture du cervix (augmentation de la sécrétion des œstrogènes au cours du cycle œstral permettant une affection ascendante). Des signes non spécifiques, secondaires à la compression des viscères par l’utérus de taille augmentée, sont parfois observés (anorexie, stase digestive, difficultés respiratoires).

Le diagnostic repose sur une échographie. Le traitement est chirurgical [2].

2. Pyomètre

Une endométrite ou un pyomètre peuvent survenir après ou en dehors de la période de reproduction, avec une prévalence de 2 % chez la lapine domestique (photo 3) [9]. L’animal présente alors des signes d’anorexie, de fièvre, un abdomen gonflé, des écoulements vulvaires purulents. Une palpation abdominale trop ferme peut entraîner la rupture de l’utérus [2]. L’examen de choix est l’échographie. La numération formule sanguine révèle une leucocytose avec neutrophilie permettant de confirmer le diagnostic. La chirurgie est le traitement curatif de choix.

L’aglépristone (à raison de 10 mg/kg par voie sous-cutanée) est une option thérapeutique envisageable [16]. Elle ne semble pas réduire la fertilité. Une antibiothérapie associée doit être mise en place [2]. Cependant, un traitement médical est délicat en raison du risque de rupture de l’utérus et de probables adhérences avec d’autres organes ou tissus [9].

3. Anévrisme utérin

L’anévrisme utérin est une affection rare, considérée comme congénitale [17]. La rupture d’un vaisseau sanguin à l’intérieur du plexus veineux utérin (subséreux ou myométrial) provoque des saignements utérins importants. Le sang s’écoule alors dans le lumen et provoque l’évacuation de caillots sanguins ou de sang (hématurie marquée) lorsque le col est ouvert. Les symptômes observés sont liés à cette perte de sang importante (état de choc) et le diagnostic s’appuie sur le tableau clinique, ainsi que sur l’analyse sanguine (anémie sévère régénérative). La seule option thérapeutique est l’ovariohystérectomie [2].

4. Torsion utérine

La torsion utérine est majoritairement rencontrée chez les lapines multipares. Elle peut être provoquée par une gestation ou un hydromètre qui entraînent la distension de l’utérus et favorisent ainsi une torsion. Un état de choc algique est observé, conduisant rapidement à la mort [22]. Le diagnostic repose sur l’hématologie, l’échographie et la présentation clinique. Le traitement est chirurgical et le pronostic est généralement sombre, sauf si la prise en charge est précoce.

5. Prolapsus vaginal et éversion de vessie

Ces deux affections sont rares. Elles surviennent parfois après une mise bas (photo 4). Une prédisposition génétique est suspectée. L’orifice entre l’urètre et le vagin étant relativement grand, une éversion de la vessie à l’intérieur de l’urètre est possible. Selon l’intervalle de temps entre le diagnostic (fondé sur les signes cliniques et l’hématologie) et le traitement, les symptômes sont plus ou moins importants. La lapine peut ne manifester aucun symptôme ou être en état de choc sévère et présenter des difficultés de miction, une incontinence, des saignements, une inflammation de la vulve. La correction chirurgicale est indispensable [9].

6. Dystocie et avortements

Après le 21e jour de gestation, la perte des fœtus est un avortement [26]. Les maladies infectieuses bactériennes en sont une cause fréquente (tableau) [4]. Virus (herpès) et carence en vitamine E sont deux autres causes d’avortement ou de mortinatalité [10, 30]. La dystocie, bien que rare chez la lapine, peut survenir occasionnellement si un fœtus est trop grand et se présente dans la mauvaise position.

Des écoulements vulvaires brun-rouge peuvent être observés. Lorsque le diagnostic de dystocie est confirmé par la palpation abdominale et la radiographie ou l’échographie, une sédation avec analgésie est indiquée afin d’effectuer une manipulation transabdominale. En l’absence de torsion utérine ou de masse, l’ocytocine peut également être utilisée (à la dose de 0,1 à 3 U/kg par voie sous-cutanée ou intramusculaire) si une inertie de l’utérus est suspectée [6]. L’administration de borogluconate de calcium à 10 % (à raison de 1 à 2 ml/kg par voie orale ou sous-cutanée en plusieurs points d’injection) peut aussi être envisagée. Une césarienne est effectuée en cas d’échec de ces traitements [9].

7. Gestation extra-utérine

La gestation extra-utérine est soit primaire, soit secondaire. Dans ce dernier cas, elle survient à la suite d’un traumatisme ou d’une faiblesse de la paroi utérine, un fœtus étant alors libéré dans la cavité abdominale. En l’absence de preuve d’une rupture utérine, la gestation extra-utérine est considérée comme primaire et aurait pour origine un rejet d’embryon précoce de la trompe utérine [23]. Bien que considérée comme rare, cette affection affiche parfois une incidence élevée chez les lapines d’élevage (jusqu’à 7,8 % des adultes fertiles abattues) [23]. Il peut s’agir d’une découverte fortuite lors d’une ovario-hystérectomie, à la suite d’une palpation abdominale ou durant la mise bas [9]. Les signes cliniques sont peu pathognomoniques et la mise en évidence de cette altération in vivo est difficile (radiographie et/ou échographie). Le traitement est chirurgical.

8. Pseudogestation

La pseudogestation survient après un accouplement stérile, mais également en l’absence de coït, chez une lapine vivant seule. L’ovulation est alors provoquée par des stimuli tactiles ou un contact visuel, auditif ou olfactif. La pseudogestation dure entre seize et dix-huit jours, période durant laquelle la lapine peut montrer des signes d’agressivité, s’arracher les poils (ventre) et débuter une production lactée.

À la suite de l’ovulation, le corps jaune sécrète de la progestérone, à l’origine d’une augmentation de volume de l’utérus et des glandes mammaires. Lors de la fin de la phase lutéale, la sécrétion de progestérone diminue et celle de prolactine augmente significativement. Cette dernière peut engendrer des changements comportementaux, voire une lactation. Des complications telles qu’une hyperplasie de l’endomètre, une endométrite, un pyomètre, un hydromètre ou une mastite peuvent survenir secondairement [5, 18]. Le développement mammaire et une sécrétion de lait chez une femelle stérilisée peuvent également apparaître en cas d’adénome hypophysaire [17].

Le diagnostic repose principalement sur le tableau clinique. La pseudogestation ne nécessite pas un traitement systématique. En effet, elle constitue une manifestation physiologique lors de la régression du corps jaune. Si celle-ci se répète, s’accompagne d’une lactation ou de modifications comportementales gênantes, un traitement peut être proposé.

Bien que l’efficacité ne soit pas démontrée, la cabergoline (inhibiteur de la sécrétion de prolactine) est parfois prescrite [28]. Les progestagènes ne sont pas recommandés, car de nombreux effets secondaires sont décrits, tels que des changements de comportement, un diabète, des kystes endométriaux et un pyomètre. La prévention repose sur la stérilisation chirurgicale, ou la mise à la reproduction à l’issue de la pseudogestation s’il s’agit d’une lapine reproductrice.

9. Tumeurs des glandes mammaires

Les tumeurs des glandes mammaires (bénignes ou malignes) sont présentes chez 7 % des lapines [9]. Très souvent, elles sont associées à une tumeur utérine qu’il convient de rechercher et de traiter également [29]. Les adénocarcinomes mammaires métastasent rapidement, notamment au niveau des ganglions lymphatiques régionaux ou des poumons [9]. Le traitement est chirurgical, après un bilan d’extension.

10. Mastite

La mastite est une inflammation qui peut survenir lors de la lactation, qu’elle soit consécutive à une gestation ou à une pseudogestation. Une affection utérine doit être recherchée. Les glandes mammaires sont dures et chaudes, un syndrome fébrile (hyperthermie, abattement, anorexie) est observé. Ces symptômes peuvent mener à une septicémie et à la mort. L’ovariohystérectomie doit être envisagée, ainsi qu’un traitement antibiotique, anti-inflammatoire et une analgésie [3].

AFFECTIONS DE L’APPAREIL REPRODUCTEUR DU LAPIN MÂLE

1. Cryptorchidie

La cryptorchidie est définie par l’absence de descente d’un testicule dans le sac scrotal au-delà de la 12e semaine d’âge [9]. Celui-ci reste intra-abdominal, est partiellement descendu à travers le canal inguinal ou l’a traversé, mais sans arriver jusqu’au scrotum. Le risque tumoral semble plus élevé pour le testicule cryptorchide [3]. Le lapin ne présente pas de symptômes et le traitement est chirurgical, après la palpation ou l’examen échographique du testicule.

2. Rétraction des testicules

Le muscle crémaster est fortement développé chez le lapin mâle et permet de rétracter les testicules à l’intérieur de la partie tubulaire de la tunique vaginale. Il est possible de pousser les testicules dans le scrotum en appuyant délicatement sur la région inguinale ou abdominale. Cette manipulation est également envisageable chez les jeunes mâles chez lesquels la descente des testicules dans le scrotum n’est pas encore opérée. Le stress, la maladie, la peur, la malnutrition sont des facteurs qui favorisent la rétraction des testicules [9]. Cette particularité n’est pas pathologique, mais est essentielle à identifier en cas de doute sur une cryptorchidie.

Soulignons que l’examen de la zone inguinale permet de différencier une cryptorchidie d’une rétraction des testicules. Lors d’une cryptorchidie, le sac scrotal ne se développe pas et la peau de cette région est plus lisse à la palpation. Si le testicule est rétracté, la peau est plus épaisse en région inguinale et un sac scrotal vide est palpable. La présence du sac scrotal semble donc être, en association avec une échographie, un élément diagnostique fiable [9].

3. Tumeurs des testicules

Des tumeurs bénignes des cellules interstitielles (adénomes des cellules de Leydig), des gonadoblastomes, ainsi que des séminomes sont rapportés, avec une prévalence plus importante pour les tumeurs bénignes des cellules interstitielles (photo 5) [19, 24]. Leur apparition est le plus souvent tardive, chez des animaux âgés. Une dysurie et des signes de strangurie sont possibles, si la tumeur est volumineuse et gêne le flux urinaire durant la miction. Majoritairement bénignes, le traitement de ces tumeurs est chirurgical et curatif.

4. Torsion testiculaire

Quel que soit son âge, le lapin présente des signes de douleur, une anorexie et le testicule concerné est tendu, endolori, et sa position dans le scrotum est anormale [9]. Le diagnostic est fondé sur les signes cliniques et confirmé au moyen d’une échographie. Une castration chirurgicale est nécessaire.

5. Hernie inguinale

Le plus souvent, la hernie inguinale affecte les mâles entiers. Lorsque le contenu abdominal est observé à l’intérieur de la tunica vaginalis, la hernie est indirecte [25]. Lorsqu’une évagination péritonéale séparée se développe et que du contenu abdominal est présent dans une poche à l’intérieur de la tunica vaginalis, elle est directe. La hernie inguinale a le plus souvent lieu du côté gauche, car le cæcum, qui occupe un grand espace du côté inguinal droit, empêche ainsi la formation d’une hernie (photo 6). La dysurie est fréquente puisque tout ou partie de la vessie peut s’engager dans le canal inguinal. Des sédiments s’accumulent parfois dans la vessie herniée qui ne peut se vidanger complètement. Une obstruction urétérale complète ou partielle peut également survenir dans les cas les plus graves. L’échographie est la meilleure option diagnostique et le traitement est chirurgical [9].

6. Vésiculite séminale

Les vésicules séminales, aussi appelées glandes vésiculaires, font partie du complexe de la prostate. Leur inflammation mène à des symptômes de strangurie chez le lapin mâle. Cette affection est récemment décrite chez le lapin et sa prévalence n’est pas connue pour le moment [11]. Le diagnostic le plus fiable est réalisé par l’échographie. En effet, les vésicules séminales saines ne sont pas visibles à l’examen échographique. Une distension de celles-ci visible à l’échographie et une strangurie constituent deux éléments en faveur d’un diagnostic de vésiculite (photo 7). Les examens radiologiques, sanguins et les analyses d’urine ne semblent pas présenter d’intérêt pour préciser le diagnostic. Le traitement repose sur des antibiotiques, des anti-inflammatoires, une analgésie et, éventuellement, une vésiculectomie. L’efficacité de la castration pour la prévention des vésiculites séminales est encore inconnue chez le lapin. Cependant, la glande génitale accessoire est sensible aux hormones sexuelles, qui possèdent un effet stimulateur. La castration est donc vivement recommandée pour prévenir cette affection [1].

PRÉVENTION

Pour la plupart des affections évoquées, la chirurgie constitue la meilleure des préventions. En cas de refus ou d’une impossibilité de stérilisation ou de castration, les propriétaires doivent avant tout être sensibilisés aux différents signes cliniques qui peuvent apparaître lors d’une affection de l’appareil reproducteur (encadré 2).

1. Détection des signes cliniques

L’hématurie est très évocatrice d’une affection de l’appareil reproducteur chez la lapine. Elle ne doit pas être confondue avec la porphyrinurie, à l’origine d’une coloration orange-rougeâtre physiologique des urines (figure). La centrifugation de l’urine, avec la mise en évidence de globules rouges dans le culot et la visualisation des pigments porphyriques fluorescents à la lampe de Wood, permet de les différencier. En présence d’hématies au culot, une hématurie vraie est confirmée. Il est également important de demander au propriétaire à quelle fréquence généralement et à quel moment de la miction l’hématurie survient. En effet, une hématurie cyclique, intermittente et en fin de miction, ainsi que des petits caillots sanguins au milieu de l’urine normale évoquent une affection utérine. D’autres causes d’hématurie vraie sont à rechercher : une cystite bactérienne, un polype vésical, une pyélonéphrite, un infarctus rénal et une urolithiase [12].

Tout signe peu spécifique (apathie, ralentissement ou arrêt du transit) doit également être considéré comme une conséquence potentielle d’une atteinte utérine, qu’il convient de rechercher systématiquement chez toute lapine non stérilisée.

Une stase liée à une distension excessive de l’utérus ou une dyspnée secondaire à des métastases pulmonaires sont des exemples de signes non spécifiques de la maladie à rechercher [9].

2. Échographies de contrôle

Dans le cas où la chirurgie n’est pas souhaitée ou non réalisable, des échographies de contrôle de l’utérus sont recommandées chez les lapines de plus de cinq ans.

L’intervalle entre les examens devrait être de trois à six mois au maximum [30]. En cas de signes cliniques tels qu’une anorexie, une apathie, une hématurie, un examen échographique est à effectuer rapidement.

3. Courbe de poids

Une courbe de poids est indicatrice de l’état de santé du lapin. Celle-ci est conseillée afin de détecter de manière précoce les différentes lésions de l’appareil reproducteur qui peuvent toucher le lapin. Une anorexie consécutive à une affection utérine engendre en effet une diminution du poids relativement rapide chez la lapine. Une pesée quotidienne, ou au moins hebdomadaire, est donc vivement recommandée.

Références

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  • 2. Bertram 2018. Genital tract pathology in female pet rabbits: a retrospective study of 854 necropsy examinations and 152 biopsy samples. J. Comp. Pathol. 2018;164:17-26.
  • 3. Bishop CR. Reproductive medicine of rabbits and rodents. Vet. Clin. North Am. Exot. Anim Pract. 2002;5 (3):507-535.
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  • 12. Linsart A, Tissier M. Un cas d’hématurie intermittente chez une lapine. Point Vét. 2012;(330):48-53.
  • 16. Özalp G, Çalýþkan Ç, Seyrek-Ýntaþ K et coll. Effects of the progesterone receptor antagonist aglepristone on implantation administered on days 6 and 7 after mating in rabbits. Reproduc. Dom. Anim. 2008;45 (3):505-508.
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  • 29. Walter B, Poth T, Böhmer E et coll. Uterine disorders in 59 rabbits. Vet. Rec. 2010;160:230-233.

Conflit d’intérêts : Aucun

Encadré 1 : IMPLANT DE DESLORÉLINE (SUPRELORIN®)

La stérilisation chirurgicale est considérée comme le “gold standard” pour prévenir le développement des tumeurs utérines chez la lapine. Cependant, lorsque la chirurgie n’est pas souhaitée par les propriétaires, ou contre-indiquée pour des raisons médicales, l’implant de desloréline, analogue de synthèse de la gonadotropin releasing hormone (GnRH), représente une solution alternative (hors autorisation de mise sur le marché).

L’implant (Suprelorin® 4,7 mg) est introduit par voie sous-cutanée au niveau de la nuque, ou près de l’ombilic si un retrait est envisagé. Chez les lapines implantées à l’âge de 2 mois, l’œstrus est supprimé pour une durée minimale de neuf mois. Cependant, malgré un probable effet préventif sur les adénocarcinomes utérins, ce traitement ne prévient pas le risque de développement d’une endométrite, d’une hyperplasie endométriale ou de toute autre affection de l’utérus [6, 20].

Chez les mâles prépubères, l’implant de 4,7 mg de desloréline n’a pas réduit la spermatogenèse ni les taux de testostérone de manière efficace. Il n’est donc pas indiqué comme solution alternative à la castration chirurgicale [7].

Points clés

• La chirurgie est le traitement de choix pour la majorité des affections de l’appareil reproducteur.

• Le traitement médical est peu efficace, sauf lors de maladies infectieuses.

• La détection précoce des signes cliniques, le suivi de la courbe de poids et l’imagerie permettent d’établir un diagnostic précoce.

• Les lapins mâles ne sont pas épargnés par les atteintes de l’appareil reproducteur.

Encadré 2 : SIGNES CLINIQUES CHEZ LA FEMELLE

Plusieurs symptômes évoquent une atteinte de l’appareil reproducteur chez la lapine [8] :

– des masses abdominales palpables ;

– un écoulement vulvaire séro-sanguin, purulent ou hémorragique ;

– un prolapsus vaginal ;

– une hématurie ;

– une distension abdominale ;

– une vulve d’apparence anormale, élargie, avec une muqueuse rougeâtre ;

– un développement des glandes mammaires, parfois avec production de lait ;

– une incontinence urinaire ;

– des changements comportementaux (agression ou augmentation de l’activité sexuelle).

CONCLUSION

La chirurgie est le traitement de choix de la plupart des affections décrites dans cet article. Quelques approches thérapeutiques médicales ont été mises en évidence et, malgré l’absence de recul sur leur efficacité, elles peuvent être envisagées dans les situations où l’approche chirurgicale n’est pas possible. La stérilisation chimique est également peu concluante. La prévention et la détection précoce des symptômes constituent fréquemment la seule solution alternative efficace.

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