Conduite à tenir lors de troubles cutanés chez un chiot - Ma revue n° 019 du 01/01/2019 - Le Point Vétérinaire.fr
Ma revue n° 019 du 01/01/2019

DERMATOLOGIE

Prise en charge des principales affections pédiatriques

Auteur(s) : Charline Pressanti*, Line-Alice Lecru**, Daniel Combarros***, Fabien Moog****, Jevgenija Kondratjeva*****, Marie-Christine Cadiergues******

Fonctions :
*CES ophtalmologie,
CES dermatologie, Dipl. ECVD
Service de dermatologie
Université de Toulouse, ENVT,
23, chemin des Capelles
31300 Toulouse
**PhD, Dipl. ECVD,
CES dermatologie

Lors de trouble cutané chez un chiot, le recueil des commémoratifs, des examens clinique et dermatologique rigoureux et d’éventuels examens complémentaires permettent d’établir son origine. Celle-ci est souvent parasitaire ou infectieuse.

Les affections cutanées des jeunes carnivores domestiques sont nombreuses et, parmi elles, les dermatoses d’origine parasitaire ou infectieuse dominent. Ces animaux ont en effet un système immunitaire immature et sont soumis à une forte pression d’infection. Quelques affections plus rares, dysimmunitaires et génétiques, concernent également le jeune chien et doivent être connues du praticien. Il est indispensable de procéder à un examen rigoureux de l’animal combiné à un recueil soigné des commémoratifs afin de distinguer les dermatoses fréquentes et bénignes de celles, rares et graves, qui doivent être traitées rapidement. De plus, certaines dermatoses des jeunes carnivores constituent des dermatozoonoses qu’il est impératif d’identifier afin de limiter le risque de transmission.

ÉTAPE 1 RECUEIL DES COMMÉMORATIFS ET DE L’ANAMNÈSE

Les éléments de l’anamnèse et les commémoratifs jouent un rôle primordial dans la démarche diagnostique. Ils doivent être recueillis de manière méthodique et rigoureuse. Face à un chiot présentant un trouble cutané, il est nécessaire de s’attarder sur certains points en particulier.

1. Race

La race de l’animal est un élément important, car elle permet de suspecter des dermatoses d’origine génétique. Par ailleurs, il est pertinent de s’informer de la présence éventuelle d’affections cutanées similaires au sein de la fratrie, chez les parents, ou encore chez les ascendants si ces derniers sont connus (encadré).

2. Mode de vie

Lorsqu’un jeune chien vient d’être adopté, il convient d’être vigilant sur l’origine de l’animal et sur les modalités d’acquisition (élevage, animalerie, exposition, particulier, etc.). S’il provient d’un élevage, il est nécessaire de se renseigner sur les races élevées, le nombre total d’animaux, la présence de chats. Le regroupement d’animaux de races différentes ou de nombreux congénères d’origine variée accroît le risque de circulation de parasites ou de dermatophytes.

3. Contagiosité

Il est indispensable de prendre en compte le caractère potentiellement contagieux de l’affection, vers les autres animaux du foyer, mais également vers les personnes vivant au contact de ce dernier. Cela peut orienter le diagnostic car certaines dermatoses sont spécifiques à certaines espèces et se transmettent facilement aux autres chiens/canidés (gale sarcoptique, poux, cheylétiellose). D’autres sont moins caractéristiques, comme les puces ou encore la gale des oreilles et les dermatophytoses. Toutes ces maladies peuvent se transmettre à l’homme, générant des lésions plus ou moins graves et étendues (prurigo peu sévère pour les dermatoses parasitaires, sur les zones de contact, lésions “d’herpès circiné” dans les formes cutanées humaines les plus classiques liées à Microsporum canis).

4. Évolution de la maladie

Via les symptômes observés par le propriétaire du chiot atteint, il est intéressant de déterminer la durée et le mode d’évolution de la dermatose. Certaines affections comme la gale apparaissent en effet soudainement, sans prodrome, tandis que d’autres évoluent progressivement, comme la dermatite atopique, ou par poussées, comme les dermatopathies ischémiques.

5. Signes cliniques

Le caractère prurigineux ou non est un élément indispensable à considérer car il permet d’éliminer un grand nombre d’hypothèses. Cependant, il existe des dermatoses initialement non prurigineuses qui peuvent le devenir à la faveur d’une surinfection secondaire (dermatophytose, démodécie, etc.). L’atteinte de l’état général est un élément qui doit être renseigné, de même que les signes qui accompagnent la dermatose rapportés par le propriétaire.

ÉTAPE 2 EXAMEN GÉNÉRAL, CUTANÉ, AURICULAIRE

1. Examen général

Avant l’examen cutané, un examen clinique général exhaustif de l’animal doit être réalisé (tableau 1). Lors de certaines dermatoses, le jeune chien peut aussi présenter des signes généraux.

→ En cas de cellulite juvénile, l’animal est abattu, souffre de dysorexie et une adénomégalie rétro-mandibulaire marquée est systématiquement observée.

→ Certaines maladies générales peuvent être accompagnées de signes cutanés parfois discrets et non systématiques, qui traduisent une affection sous-jacente virale ou parasitaire. Par exemple, lors de maladie de Carré un épaississement et une fissuration de la truffe et des coussinets sont parfois notés.

→ Lors de démodécie juvénile généralisée et surinfectée, les lésions de pyodermite profonde sont parfois particulièrement étendues. Ces infections bactériennes entraînent une baisse marquée de l’état général, une hyperthermie et des douleurs. Une prise en charge rapide, voire une hospitalisation, est alors nécessaire.

2. Examen cutané

Comme pour toute dermatose, un examen cutané méthodique et rigoureux, incluant toutes les zones du corps y compris les coussinets, la truffe, la cavité buccale et les jonctions cutanéo-muqueuses, doit être réalisé.

L’identification des lésions combinées et leur localisation constituent une source d’informations essentielles au diagnostic et à l’élaboration d’un petit nombre d’hypothèses.

Alopécie

La perte de poils, ou alopécie, est un signe intéressant dans le cadre de certaines affections. Elle peut être primaire, et liée à la colonisation/modification du follicule pileux et de la tige pilaire, ou secondaire au prurit. Dans ce dernier cas, l’aspect lésionnel est moins informatif. Il permet juste de suspecter une dermatose prurigineuse, un élément déjà fourni par le propriétaire. Les poils sont cassés et l’alopécie peut prendre un aspect en moucheture dans certaines dermatoses comme la gale sarcoptique. L’alopécie peut aussi être secondaire à un défaut d’irrigation ou d’oxygénation du territoire cutané. Ce déficit entraîne une atrophie progressive des follicules pileux et une modification du collagène. Cliniquement, ces lésions alopéciques sont totalement glabres, la peau est d’aspect cicatriciel, hypopigmentée ou hyperpigmentée, et semble perdre de son élasticité. Il s’agit de lésions typiques de dermatopathies ischémiques qui peuvent toucher de très jeunes chiens (photo 1). Elles sont parfois associées à des atteintes musculaires et constituent le groupe des dermatomyosites, notamment chez des races prédisposées comme le beauceron, le colley ou encore le shetland [1, 6, 7]. Une forme généralisée, non associée à des lésions musculaires, est décrite en particulier chez des races naines et notamment chez les terriers (jack russell terrier). Ces formes peuvent survenir très tôt dans la vie de l’animal.

Certaines dermatoses centrées sur le follicule pileux sont responsables d’une perte de poils. Il s’agit de la démodécie, ou encore de la dermatophytose. Les lésions souvent circulaires, bien circonscrites, s’accompagnent de troubles de la cornéogenèse folliculaire qui se traduisent par des comédons et des manchons pilaires. La peau est érythémateuse et des infections bactériennes secondaires sont fréquentes (folliculite/furonculose).

Troubles de la kératinisation

Les troubles de la kératinisation regroupent des lésions peu spécifiques comme la séborrhée ou le squamosis, ou plus caractéristiques comme les comédons et les manchons pilaires. Ils sont fréquents car observés par exemple lors de dermatoses prurigineuses. En effet, le prurit, par son action sur la peau (accélération du turn over épidermique, augmentation des productions glandulaires, modification du pH, rancissement des lipides, etc.), empêche la différenciation normale de l’épiderme et favorise l’apparition de la séborrhée et du squamosis.

Lors de cheylétiellose, le squamosis est prépondérant, psoriasiforme et dorsal. Il peut être localisé sur le triangle dorsolombaire lors de pulicose, sur le bord libre des oreilles lors de phtyriose (photos 2 et 3). En cas de gale, les lésions sont très squameuses, souvent étendues et papuleuses. Ces squames, associées à des croûtes, sont présentes en région ventrale, sur la face, le bord libre des oreilles et les faces externes des articulations.

Les troubles de la différenciation épidermique peuvent également être liés à des anomalies génétiques. Ils sont alors nommés troubles primaires de la kératinisation. Ils se manifestent le plus souvent au cours des premiers mois de la vie de l’animal. L’ichthyose du golden retriever se traduit par la présence d’abondantes squames géométriques, d’abord blanchâtres puis brunâtres (photo 4). Elles sont plutôt localisées en région abdominale dans les premiers stades de la maladie, puis elles peuvent se généraliser [3]. La séborrhée primaire du cocker spaniel apparaît précocement et se traduit pas des lésions séborrhéiques dorsales, des manchons pilaires, des plaques séborrhéiques inflammatoires et des otites externes sévères et récurrentes. Enfin, l’infection virale lors de maladie de Carré peut induire chez le très jeune chien un épaississement marqué de la truffe et des coussinets (hard pad disease). Ce signe n’est pas systématique et son absence ne permet pas d’exclure la virose.

Lésions pustuleuses

Les lésions pustuleuses doivent être observées avec attention. Les pustules sont divisées en deux catégories : celles centrées sur le follicule (folliculaires, de petite taille) et celles qui ne sont pas folliculaires (de grande taille, flasques, fragiles, pontant plusieurs ostia folliculaires).

Les lésions de folliculite sont des pustules tendues de petite taille qui évoluent en croûtes et en collerettes épidermiques (photo 5). Elles peuvent être liées à des irritations chroniques non spécifiques (léchage des congénères, irritations végétales, prurit chronique). Elles sont également secondaires à la colonisation du follicule pileux par des dermatophytes ou des Demodex.

Les lésions non folliculaires sont des pustules flasques, fragiles qui se rompent pour former également des croûtes et des collerettes épidermiques (photo 6). Lorsqu’elles sont d’origine bactérienne, elles sont appelées lésions d’impétigo. Il s’agit d’une dermatose très fréquente chez le très jeune chien dont les origines sont variées (infection concomitante, parasitisme, etc.).

Furoncles

Les furoncles constituent l’évolution en profondeur des lésions de folliculite. Ils sont souvent liés à une démodécie surinfectée, ou à une dermatophytose (photo 7). De très nombreux furoncles en région mentonnière et labiale peuvent également être observés lors d’acné du jeune chien. Les causes de cette dernière ne sont pas élucidées à l’heure actuelle. Elle est plus souvent fréquente chez les chiots de race de grande taille, à poils courts, de type molossoïde. L’acné doit être distinguée d’une furonculose mentonnière consécutive à une démodécie.

Lésions papuleuses

Les lésions papuleuses, peu spécifiques, sont présentes lors de dermatose d’origine parasitaire, en particulier en cas de gale ou de pulicose. Les papules sont alors plutôt petites et n’ont pas tendance à la coalescence. Des papules plus imposantes, qui se regroupent pour former des plaques, sont observées lors de cellulite juvénile. Des pustules sont également présentes et laissent place à des croûtes et à une exsudation sur une peau très épaissie et érythémateuse. Les lésions se situent typiquement sur la face, en particulier le museau, les paupières et la paroi interne des pavillons (photo 8).

3. Examen auriculaire

L’examen auriculaire est indispensable. Lors de gale des oreilles, un cérumen abondant de couleur foncée envahit le conduit. Ce signe n’est pas pathognomonique. Si l’examen otoscopique ne permet pas de visualiser les parasites, celui du cérumen est indispensable afin de les mettre en évidence.

Certaines dermatoses d’origine génétique, telles que la séborrhée primaire ou encore la dermatite atopique canine, induisent des otites externes chez le chien. Il est important d’évaluer également les lésions sur le pavillon, et notamment la face interne, souvent touchée lors de dermatite allergique.

ÉTAPE 3 EXAMENS COMPLÉMENTAIRES À LECTURE IMMÉDIATE

En dermatologie, un grand nombre d’examens complémentaires à lecture immédiate peuvent être réalisés, simplement et avec un matériel restreint et peu coûteux. Ces examens doivent être pratiqués chez les jeunes animaux.

1. Peignage

Il est indispensable d’effectuer un brossage/peignage attentif, car la prévalence des dermatoses parasitaires est élevée chez le jeune animal. Cet examen est très rapide à réaliser et permet de visualiser les acariens pilicoles, des insectes comme les poux ou les puces, ainsi que leurs déjections.

2. Raclages cutanés

Le raclage étendu et peu profond est intéressant pour rechercher les agents de la gale sarcoptique et les poils envahis par des agents fongiques. Les raclages plus profonds, jusqu’à la rosée sanguine, sont utiles pour identifier les Demodex adultes, les œufs et les larves. Si la sensibilité de cet examen lors de démodécie est excellente, de l’ordre de 95 %, elle est très nettement inférieure lors de gale sarcoptique et dépend du nombre de raclages réalisés et des zones prélevées. Selon les études, la sensibilité est estimée entre 20 et 50 % pour cinq raclages réalisés sur un même animal. Il est donc conseillé de multiplier les prélèvements lors de forte suspicion et de les réaliser dans des zones particulièrement affectées, comme le bord libre des oreilles, les pointes des coudes et des jarrets. Toutefois, les formes juvéniles de gale sont souvent associées à un plus grand nombre de parasites. Il est donc plus facile de les identifier, ainsi que les œufs ou les déjections, dans ce contexte particulier.

3. Examen du cérumen

L’examen du cérumen est indispensable lors d’otite chez le jeune animal. La prévalence de l’otacariose étant plus élevée que chez l’adulte, cet examen doit être systématiquement réalisé lorsque les parasites ne sont pas directement visualisés à l’examen otoscopique. Chez le chiot, les parasites sont moins nombreux que chez le chaton et ont tendance à s’enfoncer plus profondément dans le conduit auditif, augmentant la proportion de faux négatifs.

4. Examen en lumière de Wood

L’examen en lumière de Wood est indispensable lors de suspicion d’une dermatophytose. Les infections dermatophytiques du jeune animal sont liées à Microsporum canis et la moitié environ des souches de ce champignon émettent une fluorescence verte lorsqu’elles sont exposées à la longueur d’onde émise par la lampe de Wood. Cet examen doit être réalisé dans une salle totalement obscure. La fluorescence suit la tige pilaire et ne doit pas être confondue avec des émissions lumineuses jaunes, liées à la présence de manchons pilaires ou encore à l’application de produits comme la povidone iodée, qui conduisent à des faux positifs. Étant donné la contagiosité de l’affection et son caractère zoonotique, un diagnostic de certitude est indispensable. Il est donc toujours nécessaire de compléter cet examen par un raclage ou une trichoscopie, puis une culture fongique réalisée par un laboratoire vétérinaire.

5. Cytologie

Les examens cytologiques sont également indispensables pour identifier de nombreuses dermatoses. Les techniques de prélèvement employées dépendent de la nature des lésions. Des calques par impression sont à privilégier pour les lésions suintantes ou pustuleuses (après l’ouverture du toit de la pustule). Sur les lésions squameuses, le test au ruban adhésif Cristal® est indiqué.

Lors de pyodermite superficielle (impétigo, folliculite bactérienne), l’infiltrat est à dominante neutrophilique, de nombreuses bactéries de type cocci sont visualisées en position extracytoplasmique et intracytoplasmique (photo 9). En cas de pyodermite profonde, rencontrée notamment lors de complication d’une démodécie chez le jeune, la cytologie montre un infiltrat pyo-granulomateux (neutrophiles et macrophages) avec la présence de plus rares éosinophiles, lymphocytes et plasmocytes (photo 10). Les bactéries sont peu nombreuses et les images de phagocytose sont rares. Lors de cellulite juvénile, les images obtenues sont difficiles à différencier de celles d’une pyodermite profonde. Ces lésions, elles aussi pyogranulomateuses, sont stériles. Toutefois, les surinfections bactériennes secondaires sont fréquentes et visibles à l’examen cytologique (neutrophiles et images de phagocytose).

ÉTAPE 4 EXAMENS COMPLÉMENTAIRES DE SECONDE INTENTION

Certaines affections nécessitent la réalisation de biopsies cutanées en vue d’une analyse histologique. Cet examen est notamment indispensable pour confirmer le diagnostic de dermatopathie ischémique et d’autres dermatoses d’origine génétique comme la séborrhée primaire.

Il peut être effectué en cas de doute lors de cellulite juvénile, mais est peu intéressant lors de dermatoses infectieuses ou parasitaires qui sont les affections dominantes chez le très jeune chien.

ÉTAPE 5 TRAITER LE CHIOT

Une fois le diagnostic de l’affection établi, il convient de mettre un traitement en place. Cet article n’a pas vocation à fournir les traitements pour toutes les atteintes dermatologiques du chiot, mais propose ceux des affections les plus courantes (tableau 2 complémentaire sur www.lepoint­veterinaire.fr, tableau 3).

Conclusion

Lors de dermatose chez le chiot, la conduite à tenir est relativement similaire à celle adoptée chez l’adulte. Un recueil de l’anamnèse rigoureux, en s’attardant sur les conditions d’acquisition et le mode d’élevage de l’animal, est requis. L’examen cutané doit être exhaustif. Les dermatoses qui prédominent chez le jeune sont d’origine parasitaire et infectieuse et ont un potentiel zoonotique.

Références

  • 1. Backel KA, Bradley CW, Cain CL et coll. Canine ischaemic dermatopathy: a retrospective study of 177 cases (2005-2016). Vet. Dermatol. 2019;30 (5):403-e122.
  • 2. Beco L, Guaguère E, Lorente Méndez C et coll. Suggested guidelines for using systemic antimicrobials in bacterial skin infections: part 2 – antimicrobial choice, treatment regimens and compliance. Vet. Rec. 2013;172 (6):156-160.
  • 3. Cadiergues MC, Patel A, Shearer DH et coll. Cornification defect in the golden retriever: clinical, histopathological, ultrastructural and genetic characterisation. Vet Dermatol. 2008;19 (3):120-129.
  • 4. Favrot C, Steffan J, Seewald W et coll. A prospective study on the clinical features of chronic canine atopic dermatitis and its diagnosis. Vet. Dermatol. 2010;21 (1):23-31.
  • 5. Grall A, Guaguère E, Planchais S et coll. PNPLA1 mutations cause autosomal recessive congenital ichthyosis in golden retriever dogs and humans. Nat. Genet. 2012;44 (2):140-147.
  • 6. Gross TL, Ihrke PJ, Walder EJ et coll. Skin diseases of the dog and cat, clinical and histopathologic diagnosis. B. Science. 2005:52-55.
  • 7. Kunkle GA, Chrisman CL, Gross TL et coll. Dermatomyositis in Collie dogs. Comp. Cont. Educ. Pract. Vet. 1985;7 (3):185-192.
  • 8. Prélaud P, Guaguère E, Alhaidari Z et coll. Reevaluation of diagnostic criteria of canine atopic dermatitis. Rev. Méd. Vét. 1998;149 (11):1057-1064.
  • 9. Wilhem S, Kovalik M, Favrot C. Breed-associated phenotypes in canine atopic dermatitis. Vet. Dermatol. 2011;22 (2):143-149.

Conflit d’intérêts

Au cours des cinq dernières années, Marie-Christine Cadiergues a réalisé des travaux de consulting, conférences, rédaction ­d’articles et ­travaux cliniques pour ou en collaboration avec : Bayer, Boehringer Inghelheim, Ceva, Dechra, Elanco, LDCA, MSD, Royal Canin, Vétoquinol, Virbac, Zoetis.

ENCADRÉ : Affections cutanées avec prédisposition raciale

Deux grandes maladies cutanées sont associées à une prédisposition raciale connue.

→ L’ichthyose du golden retriever est une affection génétique liée à une mutation du gène PNPLA1 (transporteur lipidique) dont la transmission est autosomale récessive. Ainsi, un chiot atteint est homozygote pour la mutation. Ses parents sont donc porteurs hétérozygotes (sains) ou homozygotes (atteints). Actuellement, un test génétique (laboratoire Antagene) permet de dépister les porteurs sains de la mutation (hétérozygotes) afin d’éviter la transmission de la maladie à la descendance.

→ Le cas de la dermatite atopique est plus complexe : cette affection possède un support génétique, mais il n’existe pas de test permettant son dépistage. Les chiens manifestent les premiers symptômes entre l’âge de 6 mois et 3 ans. Certains peuvent développer des signes dès 3 mois, dans des localisations typiques qu’il est important de connaître. Les races prédisposées, fréquemment touchées par la maladie, doivent donc faire l’objet d’une attention particulière. Il s’agit surtout des races brachycéphales (bouledogue français en particulier, boxer), des retrievers, de l’american staffordshire terrier, du sharpei, du berger allemand, etc.

Points forts

→ Lors de trouble cutané chez un chiot, la démarche diagnostique doit être rigoureuse, elle est relativement similaire à celle mise en œuvre pour le chien adulte.

→ Une attention particulière doit être accordée aux origines de l’animal et à son mode de vie.

→ Chez le jeune, les dermatoses parasitaires et infectieuses dominent. Certaines sont des zoonoses.

→ Certaines affections génétiques ou dysimmunitaires qui se manifestent précocement dans la vie de l’animal sont à connaître.

→ Il est nécessaire de s’assurer de la tolérance d’un traitement chez un animal jeune et/ou de faible poids.

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