Communication
ENTREPRISE
Auteur(s) : Par Laurent Lacouture
En 2023, avoir un site internet à jour, tant au niveau de son contenu que vis-à-vis de son expérience utilisateur, est essentiel. En voici les raisons.
Il y a dix ans, on aurait répondu qu’à travers un site internet on favorisait le recrutement de nouveaux clients, qu’il était l’interface de modernité qui donnerait une petite touche supplémentaire à la clinique du docteur Marvelous pour inciter à visiter sa clinique et utiliser ses services. Cela permettait de mettre en avant le « merveilleux » plateau technique contenant la radio, l’échographe dernier cri et pourquoi pas, l’analyseur de biochimie qui fait rêver de par son imposante machine.
Dans un premier temps, le site sert à mettre en avant les informations essentielles de la clinique : numéro de téléphone, adresse, horaires d’ouverture… Dans un second temps, il est aussi là pour présenter les services de la clinique (prise de rendez-vous et boutique en ligne, télémédecine, etc.) et les collaborateurs.
No site, no job !
Le recrutement de vétérinaires est complexe pour ne pas dire compliqué. Un manque criant de praticiens diplômés se fait sentir et les solutions qui commencent à se mettre en place ne montreront pas leurs effets avant cinq ou dix ans.
D’après Grégory Santaner (N99), vétérinaire, fondateur et dirigeant de VetoNetwork, « 96 % des jeunes vétérinaires qui cherchent un job vérifient si la structure possède un site internet ou une page Facebook. Ce chiffre est en augmentation chaque année depuis longtemps ».
La qualité du site – son aspect général, sa modernité et son adaptation aux « codes » actuels du web… – compte également. D’après la même enquête de VetoNetwork, 62 % des jeunes vétérinaires cherchant un emploi accordent une importance non négligeable à la qualité du site internet de la structure vétérinaire qui poste une annonce.
C’est aussi simple que cela. Le site internet d'une clinique est la vitrine de son activité, de sa façon de travailler, de ses spécificités et même de son ambiance de travail.
On peut également dédier une page du site au recrutement. Ce n’est pas parce que les établissements de soins vétérinaires sont des très petites entreprises (TPE) qu'ils ne peuvent pas s'inspirer des grandes marques. Tous les grands groupes recrutent en permanence et facilitent la visibilité des nouvelles annonces par des sites ou des pages dédiées. Laissez les futurs vétérinaires être séduits par une approche plus personnalisée et plus accueillante.
Les bases
Pour concevoir un « bon » site internet, il faut s'appuyer sur quatre éléments :
1. Une interface, un « design » : c’est là que sont placées les informations concernant la structure. Tout propriétaire d'un animal doit pouvoir trouver facilement comment contacter le vétérinaire ;
2. Un nom de domaine, c’est-à-dire l’adresse que les clients devront renseigner dans la barre de recherche du navigateur pour visiter le site ;
3. Un serveur d’hébergement où sont placés les fichiers du site afin qu’ils soient accessibles ;
4. Des marqueurs de référencement, ce qui va favoriser le SEO (Search Engine Optimization) d’un site ou sa capacité à apparaître dans les premiers résultats d’un moteur de recherche.
Ces quatre éléments sont essentiels pour fournir un site internet optimisé et de qualité. Si vous avez des bases solides en informatique (langage HTML, JavaScript, etc.), vous pouvez le réaliser vous-même. Si ce n'est pas le cas ou que tout simplement vous n'avez pas de temps à y consacrer, il est possible de faire appel à des prestataires de services.
Différentes possibilités de conception
Trois types de prestataires s'offrent à vous :
1. Les prestataires de site web non spécifiques à la profession : l'appel est à la vigilance sur ce qui est gratuit, cela cache toujours quelque chose et on y est toujours confronté au final. L’absence de connaissances des particularités du métier peut orienter le prestataire de la clinique vers un site très passe-partout sans grande spécificité. Les sites peuvent être agréables à parcourir, mais ne seront pas forcément bien référencés ou alors moyennant finance.
2. Les prestataires de sites internet liés à la centrale d’achat de la clinique vétérinaire : ils proposent des sites « clé en main », rigides, ayant tous la même présentation. Il est quasiment impossible d’ajouter des éléments non prévus lors de leur création. Ces sites vieillissent mal. Ils sont rarement à la pointe en matière de norme du Web (langage, script, etc.). Ils ne sont pas très chers, mais leur intérêt concernant le recrutement est quasiment nul voire défavorable (mauvaise première impression).
3. Les prestataires professionnels et dédiés au métier (Vétosite, Vetup, Adevet, Vet'Inweb, etc.). Généralement plusieurs offres sont adaptées aux besoins. Le résultat final est le fruit d’un accompagnement personnalisé et, à l'arrivée, le site ressemble vraiment à la structure vétérinaire représentée. Les prestations fournies permettent une optimisation du référencement et les services premium apportent de nombreux avantages comme l’exploitation des statistiques de visite du site ou la réalisation de shootings photos professionnels.
Il est difficile de donner des règles générales quant à la conception du site en lui-même. Cela est très « structure dépendant » et c’est la raison pour laquelle faire appel à des professionnels du secteur peut permettre de répondre au mieux à ces questions.
« Quand on crée un site pour une clinique, notre premier objectif est de penser le site rentable pour nos clients : c’est-à-dire qu’on souhaite mettre en avant tous les services que la clinique paye pour qu’ils soient utilisés. Au final, le but est de leur faire gagner du temps, que le site soit un atout dans leur quotidien. Pour faciliter le recrutement, on invite très souvent nos clients à détailler leur parcours, à mettre en avant chaque collaborateur, pour essayer de faire une bonne première impression auprès des potentiels candidats. Nous discutons d’abord avec eux pour connaître leurs besoins et établir un plan de communication adapté. Ensuite nous leur proposons ce qui nous semble le plus pertinent à mettre en avant et ce qui les démarquera de la concurrence », explique Alexandre Mida, dirigeant de Vétosite.
Définir l'âme de la clinique
À chacun de créer une dynamique au sein de l'équipe et de commencer à réfléchir à ce qui va être mis en avant sur le site. En effet, cette réflexion doit presque se faire en amont de toute prospection envers un professionnel de la création de site. Alors prêt à organiser la semaine prochaine un brainstorming avec toute l’équipe : vétérinaires, ASV, directeur des ressources humaines et autres administratifs non vétérinaires ? Cette réunion doit aboutir à la définition d'une chose importante : « Quelle est la réalité, l’âme de la clinique ? »
Car, oui, le site interne est important pour recruter et attirer de jeunes vétérinaires. Mais si le rêve vendu se trouve ne pas correspondre à une réalité tangible et réelle, ce sera la double peine : un turn-over marqué et une mauvaise réputation auprès de vétérinaires dont le réseau est très développé. C’est aussi ça la génération Z.