Maladie infectieuse
ANALYSE MIXTE
Auteur(s) : Clothilde BardeClothilde Barde
Depuis juillet 2023, l'application Qost est mise à disposition des vétérinaires et des éleveurs par le Comité fièvre Q*, afin qu’ils puissent mesurer pour chaque troupeau bovin laitier, les impacts financiers de la maladie et la rentabilité de la vaccination.
Les pertes et les coûts estimés d’un avortement, d’une rétention placentaire, d’une insémination artificielle ou d’un jour d’IVV (intervalle vêlage-vêlage) supplémentaire ou du traitement d’une métrite/endométrite sont quelques-uns des paramètres que l'application Qost, développée par le Comité fièvre Q 1, permet de calculer immédiatement mesurant ainsi l’impact économique global de la fièvre Q dans les élevages de bovins laitiers.
Un outil « simple et rapide »
En effet, l’application Qost, disponible gratuitement, a été conçue par le Pr Didier Raboisson (T 04) de l'École nationale vétérinaire de Toulouse et par le Pr Raphaël Guatteo (N 01) de l'École vétérinaire de Nantes (Oniris) après avoir compilé de nombreuses publications scientifiques quantifiant l’impact de l’infection par la fièvre Q sur la santé et les performances des troupeaux bovins laitiers, notamment en matière de reproduction. Il s'agit, selon eux, d'un "nouvel outil de sensibilisation et d’aide à la décision, simple et rapide, pour vétérinaires et éleveurs de bovins laitiers, fondé sur une méthode robuste et les dernières données scientifiques publiées".
Une aide à la décision
En pratique, pour chaque élevage, le vétérinaire ou l’éleveur a uniquement à renseigner dans l'application les données suivantes : la taille de l’élevage, le taux de renouvellement ainsi que la prévalence intratroupeau initiale de la fièvre Q (mesurée ou estimée). Qost réalise ensuite un calcul de l’impact économique de la maladie dans l'élevage mais permet aussi, si le vétérinaire le souhaite, de simuler l’éventuel retour sur investissement lié à la mise en œuvre de la vaccination. Comme indiqué dans le communiqué, cette simulation ne va toutefois pas au-delà de trois ans, période après laquelle la vaccination est assurantielle.