Les épizooties de grippe équine et d’herpèsvirose de type 1 en cours de résolution - La Semaine Vétérinaire n° 1990 du 19/05/2023
La Semaine Vétérinaire n° 1990 du 19/05/2023

Maladies infectieuses

ANALYSE MIXTE

Auteur(s) : Par Marine Neveux

La récente réunion de la cellule de crise du Réseau d’épidémiosurveillance en pathologie équine fait état d’une situation en nette amélioration concernant les épizooties de grippe équine et de l’herpèsvirose de type 1 sur le territoire.

Depuis le début de l’année, la grippe équine et l’herpèsvirose de type 1 (HVE1-rhinopneumonie) attisaient les craintes en France et dans les pays frontaliers, notamment à la suite du décès d’un cheval ayant eu des troubles neurologiques et ayant été hébergé dans un barn avec d’autres chevaux en Belgique.

La réunion de la cellule de crise du Réseau d’épidémiosurveillance en pathologie équine (Respe) début mai montre que si la vigilance reste de mise, les virus circulent à faible degré. Les niveaux constatés depuis ces dernières semaines correspondent désormais à ceux de circulation habituels en cette période.

Vigilance maintenue

« Les épizooties semblent désormais maîtrisées, mais la situation reste sous surveillance. Des cas sont toujours recensés, et il a été signalé au Réseau la circulation d’équidés malades au sein de concours locaux. Dans ce contexte, il est donc important de maintenir des précautions sanitaires, en particulier pendant les rassemblements. Les recommandations, notamment sur les bonnes pratiques d’hygiène lors des rassemblements et du transport restent d’actualité, détaille le Respe. Tous les types d’activité ont été touchés depuis début février et une circulation silencieuse est toujours présente, la vigilance doit être maintenue pour éviter une nouvelle dégradation de la situation générale. Les grands rassemblements restent sous surveillance stricte, les concours et autres manifestations de moindre ampleur et les structures d’élevage toutes filières, compte tenu de la période de monte et de concours d’élevage, doivent rester sous surveillance. »

Efficacité du système sanitaire

Cette nouvelle crise montre à nouveau l’efficacité du système sanitaire en France en équine s’appuyant sur les vétérinaires sanitaires, la filière et les organisations professionnelles autour du Respe. Les maîtres mots étaient : prévention, détection pour éviter une flambée des cas et confinement (par exemple, réalisation d’un écouvillon nasopharyngé et d’un test PCR HVE1 négatif avant l’arrivée dans certains concours, prises obligatoires de température régulières). Les mesures de biosécurité restent une clé essentielle.

Enfin, ces épizooties ne doivent pas faire baisser la garde sur les autres maladies contagieuses, telles que la gourme, l’herpèsvirose de type 4 ou les rhinoviroses, retient le Respe. Les détenteurs sont donc invités à remonter ces cas. Un débriefing de la crise sera réalisé le 28 juin prochain lors du prochain conseil d’administration du Respe.

La cellule de crise du Respe

La cellule regroupe l’Association vétérinaire équine française, la Fédération française d’équitation, la Fédération nationale du cheval, France Galop, l’Institut français du cheval et de l’équitation, Labéo Frank-Duncombe, la Société française des équidés de travail, la Société hippique française, le Trot, la Direction générale de l’alimentation et le Réseau d’épidémiosurveillance en pathologie équine (Respe).

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