Pas de côté - La Semaine Vétérinaire n° 1974 du 27/01/2023
La Semaine Vétérinaire n° 1974 du 27/01/2023

EDITO

Auteur(s) : Marine Neveux

MARINENEVEUX.jpg

Slow life versus fast life ? Des termes à la mode, qui pourraient finir par opposer, par des traits grossiers ou caricaturaux, les adeptes d’une vie plus ralentie à ceux investis dans une course effrénée (avec tous les raccourcis de générations que l’on pourrait y associer). Les anglicismes prospèrent : slow movement, slow attitude, slow food, slow working, slow parenting, slow tourism… beaucoup (trop) de slow(gans) ? Affinité pour le multitasking, injonctions au ralentissement, etc. Une société moderne qui nous presse, et nous presse aussi… de ralentir. Voilà qu’on nous propose même aujourd’hui d’évaluer notre degré de polychronicité (subie ou choisie ?).

C’est un ressenti bien personnel que le rapport au temps. Une prise de recul sur son activité est toujours intéressante. Elle l’est d’autant plus dans notre profession qui paie un lourd tribut à l’épuisement professionnel.

En outre ne convient-il pas également de laisser chacun en adéquation avec ses affinités, son rapport au temps, à son choix de vitesse ou pas, à l’organisation de son équilibre personnel et professionnel ?

Concrètement et sans idéologie, le témoignage de vétérinaires1 nous invite à faire un pas de côté enrichissant pour « vivre pleinement tout en étant véto », high work, speed work, pour une slow life personnelle ! « En plus d’avoir vu grandir mes fils, ce dont je suis le plus fier c’est lorsque l’un d’eux m’a dit qu’il voulait faire comme moi. “– Véto ? – Non, travailler trois jours par semaine.” Et il a réussi ! Alors que l’associé de mon père n’a découvert qu’après 60 ans qu’il y avait une vie après véto… »

Une expérience intéressante qui pourrait apporter une brique supplémentaire à la réflexion actuelle sur l’exercice des vétérinaires.

  • 1. À lire en page 38 de ce numéro.