EDITO
Auteur(s) : Valentine Chamard
Hausse des demandes d’animaux de compagnie, avec pour corollaire une augmentation des trafics, concurrence effrénée d’Internet, attente sociétale prégnante vis-à-vis du bien-être animal : les défis à relever pour les professionnels de la filière canine sont nombreux. Face à ces enjeux, l’élevage du chien de race s’adapte. Par exemple, dès le printemps prochain, la Société centrale canine (SCC) rendra obligatoire l’identification génétique pour les reproducteurs afin de sécuriser l’origine des chiens inscrits au LOF et de combattre les saillies frauduleuses. Elle opte donc pour la traçabilité comme garantie du sérieux de ses élevages et comme rempart aux importations illégales de chiots, qui concerneraient 2,4 millions d’animaux chaque année en Europe. L’évolution du secteur passe aussi par le déploiement d’outils à dimension médicale, témoin du réchauffement des relations entre la SCC et la profession vétérinaire. L’organisme et son pôle santé mettent ainsi en place des tests d’effort pour certaines races brachycéphales lors des rassemblements de sélection, allant dans le sens de la lutte contre les hypertypes, intègrent des tests génétiques aux pedigrees, étudient un test comportemental calqué sur un modèle suédois, mènent des recherches sur la longévité canine. En somme, les ingrédients sont réunis pour répondre au credo de notre confrère Alexandre Balzer (T 03), président de la SCC depuis deux ans : œuvrer pour que le chien soit « à la fois beau, bon et en bonne santé ».
Retrouvez notre dossier consacré aux enjeux de l’élevage canin en pages 28 à 33 de ce numéro.