Gérer les réseaux sociaux pour les nuls - La Semaine Vétérinaire n° 1948 du 10/06/2022
La Semaine Vétérinaire n° 1948 du 10/06/2022

Communication

ENTREPRISE

Auteur(s) : Par Jacques Nadel

Même si les vétérinaires ne sont pas très friands des réseaux sociaux, il est difficile de faire l’impasse sur cet outil au service de la stratégie de marketing et de communication de l’entreprise.

La présentation de Sophie Wilford, directrice marketing et communication – productrice de podcasts et instagrameuse1, aux 21es Journées européennes de Roissy organisées par l’Association vétérinaire équine française (Avef), a permis aux vétérinaires présents d’acquérir une vision claire des enjeux et opportunités d’une stratégie axée sur les réseaux sociaux et de comprendre ce que l’on peut en attendre.

Un site internet est certes un enjeu important pour l’entreprise vétérinaire, mais on ne peut pas résumer la communication digitale de la clinique à cet élément. Selon elle, « il est important de fidéliser ses clients, d’en recruter et d’attirer de potentiels salariés, mais le recrutement ne passe pas uniquement pas une fiche de poste mise en ligne sur le site, il passe aussi par l’image de l’entreprise que l’on souhaite donner aux potentielles recrues ou à d’autres établissements vétérinaires si le vôtre est un centre de référé. »

Par où commencer ?

Il faut d’abord que le vétérinaire trouve des éléments de motivation. Pour communiquer, il faut un objectif (recherche et satisfaction client, recrutement), identifier un système de valeurs caractérisant la « marque employeur » qui va orienter la manière de communiquer. « Posez-vous la question : ma mission est-elle de fournir un service d’excellence ? De monter un CHU et de n’employer que des spécialistes ? De soigner n’importe quel animal quoi qu’il en coûte ? De travailler en partenariat avec une SPA ? ». Elle ajoute : « Définir sa mission d’entreprise et les valeurs associées permet d’avoir une ligne éditoriale précise, de fluidifier sa communication et prendre des décisions stratégiques au-delà de celle-ci ».

Une fois cette ligne de communication définie, il ne faut pas courir plusieurs lièvres à la fois, ce serait trop chronophage. Sophie Wilford conseille de s’adresser à un prestataire et de commencer par une page Facebook. « Sur “Google my business”, la fiche d’établissement Google est très simple à renseigner. » Elle compare Google et Facebook à des supermarchés où il est bon de flâner. « Il faut du texte, des belles images, manager des posts et des avis… Plus l’internaute passe du temps sur une page, mieux elle sera référencée sur les réseaux sociaux, explique-t-elle. Il est indispensable de faire une séance photo avec un professionnel (coût entre 500 et 700 €) », recommande-t-elle. Oublier les photos éculées et libres de droits, « tout le monde utilise les mêmes, ça ne marche pas ! ».

Comment s’organiser ?

« Choisir, c’est renoncer, il ne faut pas non plus hésiter à tester les choses », incite Sophie Wilford. Entre Facebook (cible : les plus de 28-30 ans), Instagram (les 18-35 ans, plutôt de la gent féminine), LinkedIn (réseau professionnel avec une évolution vers un contenu plus jovial et affectif), etc. Il faut penser aussi à nommer la personne adaptée dans votre équipe pour mettre en œuvre un véritable programme de communication sans oublier de lui dégager du temps, définir sa ligne éditoriale et sa stratégie de contenu (écrire des posts hebdomadaires, même périodicité pour les FAQ), planifier (prendre la peine quand on travaille en binôme de créer un fichier Excel pour préciser les sujets, indiquer les contenus, les fichiers photos, les vidéos à héberger, les posts à préparer, programmer la mise en ligne, etc.)

Sophie Wilford insiste sur le contenu, le langage à employer (simple, se mettre à la place de), les mots-clés à lister, les astuces de rédaction (être spontané, trouver des thématiques actuelles, des images et vidéos, mettre de liens courts avec Bitly2, rendre le post agréable : pas trop long, espaces, titre qui capte, mettre des emojis).

Derniers conseils : il ne faut pas être trop ambitieux mais régulier dans sa communication, répondre aux commentaires, interagir avec d’autres posts, taguer des personnes et mettre des hashtags.

  • 1. @seemyvet
  • 2. Service, entre autres, de réduction d’URL. Il permet de raccourcir des adresses « à rallonge » en quelques caractères.
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