Réalités - La Semaine Vétérinaire n° 1944 du 13/05/2022
La Semaine Vétérinaire n° 1944 du 13/05/2022

EDITO

Auteur(s) : Marine Neveux

L’environnement forge la femme et l’homme de l’art par l’expérience spontanée. C’est un principe de réalité. Mais cette dernière ne pourrait-elle pas se décliner au pluriel ?

Prêt à rejouer à Pokémon Go ? À une simulation de vol ? Le virtuel s’invite déjà dans la réalité, par le jeu, la formation, l’anticipation, etc. Le virtuel pour le meilleur, parfois pour le pire, mais regardons du côté « meilleur ».

La réalité virtuelle et la réalité augmentée s’ancrent progressivement dans la pratique vétérinaire1. La formation médicale et chirurgicale en humaine en a aussi déjà l’expérience. De l’intérêt de l’immersion dans un monde avec la réalité virtuelle, de l’interactivité avec la réalité augmentée, ces technologies ouvrent un nouveau champ des possibles.« Jamais la première fois sur le patient » recommande la Haute autorité de santé, qui appuie ce principe pour la formation.

Un nombre croissant de logiciels s’attachent à décliner le principe de réalité virtuelle ou mixte dans le secteur vétérinaire. L’enseignement dans les écoles vétérinaires utilise aussi ces approches, pour visiter un élevage virtuel et en appréhender la biosécurité, les conditions d’environnement, afin d’examiner l’anatomie d’un animal sous tous les angles ou de s’entraîner sur une situation d’urgence avec des paramètres modifiés, sur les premiers gestes techniques, voire les plus complexes avant l’intervention chirurgicale.

La réalité virtuelle élargit l’horizon concernant une collaboration à distance. 

Des limites à l’irréel ? Le geste réel, l’apprentissage sensoriel, fondement de l’art vétérinaire. Le virtuel, un complément, mais pas un substitut face au précieux sens clinique dans son environnement, au toucher, palper, sentir, ressentir, écouter !

  • 1. Lire le dossier de ce numéro en pages 38-44.
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