Promouvoir le contact animalier

Chacun de nous a fait l’expérience du bien-être que procure la simple présence d’un animal familier. À la fin du XVIII^e siècle, en Angleterre, on utilisa pour la première fois cet effet apaisant dans des asiles psychiatriques. Dans la France des années 70, la promotion des bienfaits psychiques et physiques du contact animalier, notamment par la fondation Adrienne et Pierre Sommer¹ mais aussi des vétérinaires, encouragea ce type d’initiatives originales, qui, peu à peu, se sont multipliées. Initialement tournées vers le soin, elles infusent aujourd’hui le milieu socio-éducatif mais aussi pénitentiaire et judiciaire. Considérée pourtant comme une discipline à part entière en dépit de son développement informel, la “médiation animale” se heurte encore à un manque de légitimation scientifique et d’un organe de représentation fédérateur. En dessinant son grand périmètre d’intervention, cette enquête approfondie, riche de témoignages, souligne l’intérêt et le potentiel de ce domaine innovant. Avec raison, Laurence Paoli² élargit son investigation à l’importance émotionnelle de la compagnie d’animaux dans notre société et, dans le contexte actuel d’une meilleure conscience de ce qu’ils partagent avec nous, incite à davantage reconnaître leur rôle social essentiel.

• Quand les animaux nous font du bien de Laurence Paoli, éditions Buchet Chastel, 14 x 20,5 cm, 256 pages, 19,90 €.

• 1 https://fondation-apsommer.org

• 2 Autrice en 2019 de Zoos, un nouveau pacte avec la nature, chez Buchet Chastel. Voir La Semaine vétérinaire n° 1814 du 21/06/2019