Comment gérez-vous la crise Omicron au sein de votre clinique ? - La Semaine Vétérinaire n° 1933 du 22/02/2022
La Semaine Vétérinaire n° 1933 du 22/02/2022

EXPRESSION

Auteur(s) : Propos recueillis par Jacques Nadel

Avec la progression rapide du variant Omicron, le respect des contraintes sanitaires et le risque accru de contamination des équipes mettent la pression sur les établissements de soins vétérinaires.

Arnaud Barry

Praticien à Beauzelle (31)

Plus vigilant au port du masque

Depuis le début de la crise sanitaire, nous avons adopté un certain nombre de mesures de prévention pour lutter contre le risque de contamination au Covid-19 mais nous n’avons pas pris plus de précautions avec le variant Omicron. Nous avons adapté la salle d’attente en espaçant davantage les sièges, en réorganisant l’espace utilisé pour la pesée et l’exposition du Petfood, et mis en place les gestes barrières classiques. Mais nous n’avons pas changé les règles d’accueil de la clientèle par rapport à la contagiosité d’Omicron, ni mis en place un nombre maximum de clients en salle d’attente. En revanche, on est beaucoup plus vigilant au port permanent du masque, même entre nous. Nous n’avons jamais dérogé à cette règle. Nous sommes également très attentifs à prendre les repas sur place, chacun dans une pièce. Ainsi, les ASV déjeunent dans la salle de préparation du chenil et les vétérinaires dans leur salle de consultation. Par chance, une seule ASV a été contaminée par Omicron et arrêtée 7 jours, ce qui n’a pas perturbé le planning.

Hugues Lavalette

Praticien à Bordeaux (33)

Tous vaccinés

Nous avons renforcé a minima les mesures sanitaires face à la recrudescence de cas. Une fois par semaine, nous avons pour habitude de prendre un repas en groupe. Comme toute l’équipe est vaccinée, nous interrompons seulement ces déjeuners lors des vagues épidémiques. Avec Omicron, nous allons attendre la fin des vacances, soit début mars, pour reprendre cette habitude. Exerçant en centre-ville, il est difficile de faire attendre les gens à l’extérieur. Toutefois, la salle d’attente est spacieuse ; le rapport du nombre de mètres carrés par personne est compatible avec les recommandations sanitaires. Nous sommes très rigoureux sur le port du masque. Plusieurs clients nous ont appelés pour nous signaler qu’ils étaient « covidés » lors de leur venue mais il n’y a eu aucune transmission à l’équipe. Une de mes ASV a contracté le virus dans sa sphère familiale et est restée à l’isolement pendant 7 jours. Je suis par ailleurs surpris de l’application du délai de carence de 3 jours sur les indemnités journalières par la prévoyance de l’entreprise alors que l’État nous demande de les régler.

Pierre Menaut

Praticien à Eysines (33)

Des efforts maintenus

Notre CHV emploie près de 90 personnes, ce qui engendre une certaine promiscuité au travail. Malgré cela, nous avons été relativement chanceux car nous n’avons eu qu’une dizaine de cas de Covid au sein de l’équipe depuis le début de la pandémie. D’autres CHV ont été plus touchés que nous. Avec les vagues successives, nous n’avons pas relâché nos efforts au niveau des mesures sanitaires (distanciation physique, lavage des mains, aération des pièces, un seul accompagnant par animal dans la salle de consultation…). Dans la mesure où le personnel est vacciné et que le variant Omicron est moins dangereux, nous ne désinfectons plus nos locaux 3 fois par jour. C’est la seule souplesse décidée depuis le début de la crise. Sinon, nous avons annulé les événements conviviaux que nous organisons habituellement en fin d’année.

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