Un ralentissement de l’épizootie - La Semaine Vétérinaire n° 1932 du 15/02/2022
La Semaine Vétérinaire n° 1932 du 15/02/2022

IAHP

ANALYSE MIXTE

Auteur(s) : Tanit Halfon

Cette tendance s’observe à l’échelle française et européenne.

Début de ralentissement en vue pour l’épizootie d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP). En France, dans le département des Landes, où la dynamique virale était la plus marquée, le nombre de foyers confirmés par le ministère est stable depuis plusieurs jours. C’est la même chose dans les Pyrénées-Atlantiques et dans le Gers, qui étaient respectivement les deuxième et troisième départements les plus touchés. Au total, au 9 février 2022, 350 foyers en élevage (dont le premier de Seine-Maritime) ont été ainsi dénombrés, contre 347 au 4 février, 328 au 31 janvier… et 102 au 11 janvier (voir graphique). En parallèle, 14 foyers ont été dénombrés en basses-cours, et 30 dans l’avifaune sauvage, contre respectivement 12 et 28 cas au 4 février.

Pour rappel, le tout premier foyer avait été détecté le 21 novembre 2021 dans le département du Nord, à Warhem, dans un élevage de 80 000 poules pondeuses. Le Sud-Ouest n’avait été touché qu’à partir du 16 décembre, dans un élevage de canards prêts à gaver sur la commune de Manciet, dans le Gers. Il s’agissait alors du 8e foyer en élevage, les 7 autres étant tous localisés dans le Nord. Un peu moins de 3 semaines plus tard, au 4 janvier 2022, 42 foyers en élevage, dont 20 dans les Landes, 7 dans les Pyrénées-Atlantiques et 5 dans le Gers, et 3 en basses-cours avaient été confirmés par le ministère. Puis en 2 semaines, le nombre de foyers en élevage déclaré en France avait été multiplié par 5, et même par 7 dans les Landes.

En Europe, cette tendance se confirme. Les experts de la plateforme Épidémiologie santé animale (ESA) 1 soulignent une baisse de l’incidence mensuelle glissante dans les foyers de volailles, la même tendance étant observée pour le compartiment sauvage. Ces signaux encourageants marquent potentiellement le début de la fin de l’épizootie, qui rappelons-le, a été encore massive cette année avec une extension plus large en Europe. Ainsi, à ce jour, ce sont 33 pays européens qui sont touchés, contre 29 lors de la précédente épizootie de 2020-2021. L’année dernière, la France avait été le pays le plus touché dans sa filière élevage puisqu’elle avait compté 492 foyers domestiques (dont 475 dans le Sud-Ouest), suivie par la Pologne (357) et l’Allemagne (235). Au 6 février 2022, selon les données de la plateforme ESA, la Pologne et l’Allemagne ont notifié respectivement 81 et 57 foyers (hors basse-cours). Les deuxième et troisième pays les plus impactés sont l’Italie, avec 307, et la Hongrie, avec 113. En découle donc qu’avec 350 foyers confirmés en élevage, la France est encore malheureusement en tête de podium. C’est tout de même, à ce stade, presque 150 foyers de moins que l’an dernier, suggérant une efficacité des mesures de lutte mises en place. À l’échelle européenne, on observe aussi du mieux. Au 6 février, sont confirmés 995 foyers, contre un total de 1303 en 2020-2021, et 1136 en 2016-2017.

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