COVID-19 : comment votre pratique a-t-elle évolué depuis le début de la crise sanitaire? - La Semaine Vétérinaire n° 1932 du 15/02/2022
La Semaine Vétérinaire n° 1932 du 15/02/2022

Expression 

EXPRESSION

Auteur(s) : Propos recueillis par Amandine Clément

Après plusieurs mois de pandémie, les équipes sont rodées et la cohésion est toujours là.

Laurent Lacouture (A 04)

Praticien mixte à Saint-Satur (Cher), délégué SNVEL

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Les astres étaient bien alignés

Je considère que notre petite structure a eu de la chance depuis le premier confinement, notamment parce qu’aucun de nous n’a été infecté, et nous avons bien conscience des écueils rencontrés par d’autres cliniques 1. Dès le départ, nous avons mis en place les recommandations officielles sans difficulté puisque les règles d’hygiène font partie du quotidien et que notre clientèle familiale proche est très réceptive. Le port du masque obligatoire, les gestes barrière et la limitation à une personne en consultation ont été bien vécus et efficaces en première intention. De plus, j’ai ouvertement lancé le sujet de la vaccination auprès de mon équipe qui est désormais doublement voire triplement vaccinée. Notre dialogue quotidien et sincère gomme les tensions. Nous n’avons pas connu de baisse d’activité ni de chute dans le chiffre d’affaires et nous envisageons même un recrutement à l’horizon 2022.

Clotilde Retureau (N 09)

Praticienne en canine à Sanilhac (Dordogne)

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Avoir du bon sens et rester fidèles à nos projets

Nous sommes trois associées qui employons deux vétérinaires salariées et huit auxiliaires spécialisées. Nous avons bien sûr été très attentives aux déclarations du gouvernement et de l’Ordre dès le début de cette crise. Puis, compte tenu d’une activité en constante augmentation et de notre souhait d’équilibrer nos plannings entre les divers projets professionnels et nos vies privées, nous avons inclus les absences du personnel liées au Covid-19 parmi les raisons, non moins importantes, qui impliquent un sous-effectif (formations, congrès, vacances, etc.). La cohésion d’équipe est de rigueur et nous avons même pu compter sur l’amitié d’un client infirmier, propriétaire d'un adorable bulldog anglais nommé Robert, qui est venu à la clinique pour vacciner nos collègues volontaires ou réaliser des tests antigéniques sur nos enfants récupérés en urgence à l’école car ils étaient cas contacts.

Lauriane Devaux (N 12)

Vétérinaire itinérante en Médecine et Chirurgie des NAC1 à Nantes (44)

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Le maître-mot : s’adapter !

Ayant démarré mon activité itinérante dédiée aux NAC en mai 2019, je n’avais pas encore pris de véritables habitudes lorsque la crise du Covid-19 m’a touchée de plein fouet. Le premier confinement a réduit mes interventions au nombre de trois et un rebond salutaire est intervenu aux mois de mai et juin suivants. En itinérance, il faut s’adapter au fonctionnement de chaque structure et cette pandémie a ajouté des contraintes qui sont désormais rentrées dans les mœurs. Parmi les NAC, le coronavirus peut être transmis aux furets, sensibles à la grippe et aux lapins et hamsters qui sont, jusqu’à preuve du contraire, des culs-de-sac épidémiologiques. Désormais, il faut donc rappeler aux personnes infectées d’éviter de manipuler ces animaux. Depuis le printemps 2021, j’interviens dans sept cliniques et je constate que les adoptions de lapins et de cochons d’Inde sont florissantes.

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