Que faites-vous pour améliorer la qualité de vie au travail ? - La Semaine Vétérinaire n° 1931 du 08/02/2022
La Semaine Vétérinaire n° 1931 du 08/02/2022

EXPRESSION

Auteur(s) : Propos recueillis par Lorenza Richard

Dans un contexte de tension pour le recrutement de vétérinaires praticiens, lutter contre le turnover du personnel est un axe essentiel pour éviter les situations critiques. Parmi les leviers, il y a la qualité de vie au travail. Bien codifiée en médecine humaine1, elle est aussi affaire de sensibilité individuelle.

Faustine Guillerit (A 17)

Praticienne au service NAC du CHV Frégis (Val-de-Marne)

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Une émulation aux niveaux humain et matériel

La force de Frégis est son ambiance d’émulation, son esprit d’équipe. Même durant les périodes difficiles, la solidarité et l’entraide entre les services sont très agréables et nous permettent à tous de supporter le rythme. Nous pouvons ainsi demander des avis à nos collègues des différents services et chacun trouve toujours un moment pour discuter des cas avec intérêt. Avoir des collègues ouverts et très qualifiés ainsi que du matériel à disposition nous permet de pousser les cas dans notre spécialisation. Ce partage est possible bien que le service des Nouveaux animaux de compagnie soit indépendant du centre hospitalier. Par ailleurs, notre planning en est également détaché. Il est interactif, adapté à notre petite équipe, et nous en discutons entre nous pour organiser notre rapport temps de travail/temps libre et mieux gérer nos révisions. Cette flexibilité et cette liberté améliorent aussi beaucoup notre confort de travail.

Laurent Brun (L 93)

Praticien canin à Sorgues (Vaucluse)

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Mettre le cap sur l’humain

L’entreprise vétérinaire est avant tout une aventure humaine. C’est l’histoire d’hommes et de femmes qui, tous les jours, pour accomplir la mission de l'entreprise, incarnent ses valeurs. À ce titre, il revient au management de veiller à leur qualité de vie au travail (QVT) et de satisfaire leurs besoins fondamentaux afin d’assurer l’épanouissement de chacun. Le collaborateur doit recevoir une juste rémunération et bénéficier d’une stabilité d’emploi, travailler dans un environnement agréable et non menaçant. Il doit être inclus dans l’équipe au sein de laquelle il pourra exprimer sa compétence, réaliser un travail utile, visible et apprécié, être écouté, consulté et reconnu dans ses efforts. Enfin, il doit pouvoir se former et continuer son propre développement. La QVT est un processus à travers lequel l’entreprise, en améliorant sa performance sociale, améliore sa performance opérationnelle et financière. Il est donc primordial d’y accorder une attention particulière et de mettre prioritairement le cap sur l’humain dans nos structures.

Guillaume Lamain (N 06)

Praticien mixte à Saint-Cosme-en-Vairais (Sarthe)

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Répondre aux besoins exprimés

Les locaux et le matériel sont adaptés aux besoins du personnel (casiers pour chaque membre de l’équipe, rangements adaptés, chaises confortables, etc.). Chaque personne donne son avis ou prend des initiatives concernant l’agencement et un poste radio diffuse de la musique dans les espaces de soins aux animaux. J’ai récemment posé un brise-vitesse à l’entrée du parking, pour améliorer la sécurité de tous. Les pauses café sont prises en commun avec l’équipe présente avec, une à deux fois par semaine, des viennoiseries. Une soirée est organisée au moins deux fois par an avec l’ensemble des équipes des trois sites de la structure, pour les souder lors d’un moment convivial dans un cadre non professionnel. Enfin, j’essaie d’être arrangeant et de répondre aux besoins exprimés par les collaborateurs, quand cela est possible. C’est le cas, par exemple, s’ils demandent à partir plus tôt pour un rendez-vous, à échanger une journée et même, pour l’un d’entre eux, à ne travailler que le matin pour raison familiale.

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