Démarquez-vous ! Prêt ? Partez !

Le paradigme a changé. Les diplômes sont rares et le monde du recrutement est confronté à la pénurie. Qui dit changement, dit adaptation. Après tout, c’est l’essence même d’un gérant d’entreprise : s’adapter au marché pour avancer. Alors, pour vous aider à avancer, faisons un bout de chemin ensemble et parlons de la « marque employeur ». Vous voulez recruter, car le travail augmente, et vous êtes débordé. C’est bien normal et c’est compréhensible. Mais, quand vous pensez à tout l’amour que vous portez à votre clinique, tous les bons aspects que vous y trouvez, la qualité de votre vie personnelle en dehors de l'exercice, vous ne comprenez pas pourquoi personne ne répond à votre annonce.

Un élément de réponse : vous êtes invisible. Savez-vous ce que font 95 % des futurs salarié.e.s quand ils lisent une annonce qui leur plaît ? Ils vont sur votre site Internet et votre page Facebook et même, dans presque 70 % des cas, ils vont voir vos avis Google. Alors oui, vous êtes débordé. Vous n’avez absolument pas le temps de vous occuper des avis Google de la clinique ni de créer un site Internet, ni de… rien du tout d’ailleurs puisque vous êtes débordé. Sachez cependant que c’est en investissant sur ce temps que vous en gagnerez à l’avenir. Je ne vous demande pas d’y passer cinq jours pleins lors de vos prochaines vacances. Mais de vous poser une heure pour réfléchir à la question suivante : qu’est-ce qu’Internet dit de moi ? Cette phrase anodine comporte en elle la moitié du chemin à parcourir vers la visibilité et le succès du recrutement. Prenons les éléments un par un.

Aujourd’hui encore, presque 40 % des cliniques ne possèdent pas de site Internet. Outre la perte de chance de recrutement que cela peut provoquer vis-à-vis de vos futurs clients, c’est également une perte de chance de recrutement importante pour vos futurs salariés. Une clinique qui n’a pas de site Internet « a des choses à cacher », « n’est pas moderne », « pas dans l’air du temps ». Vous trouvez cela exagéré ? Peut-être, mais vous vous adressez à des générations de vétérinaires nés avec un smartphone dans la main. Il faut vous adapter.

Comme le site Internet, la page Facebook est un grand classique aujourd’hui. À travers vos publications, vous allez en dire beaucoup sur vous, et votre façon de travailler. L’empathie va être visible tout comme votre gestion des cas, vos spécialités, votre approche, votre équipe et sa cohésion. Là encore, même si Facebook fait un peu « old school », cela permet de donner envie et d'illustrer le fameux petit laïus sur « l’ambiance sympa de la clinique ». Et cela reste un des médias les plus prisés pour le marketing digital d’entreprise.

« Vous me prenez pour une grande entreprise du CAC 40 ? » Oui, je vous entends penser, et non, je ne vous crois pas à la tête d’une entreprise de 500 salariés. Pourquoi diable faudrait-il un logo pour une petite clinique de trois ou quatre vétérinaires ? La réponse est simple, et c’est toujours la même : pour faire une bonne première impression. Vous allez publier une annonce, votre texte doit être clair, précis, efficace, dynamique (nous y reviendrons). Mais savez-vous que plus de 70 % de notre communication est non verbale quand nous discutons avec un interlocuteur physique ? Il en va de même avec le texte. Avez-vous déjà remarqué comme il est facile de mal interpréter un texte en se trompant sur le ton que voulait employer votre interlocuteur ? C’est pour cela qu’on a inventé les émojis. Votre logo, c’est un peu l’émoji de votre structure vétérinaire. Surtout si le logo est fait avec l'aide d'un professionnel qui saura comprendre qui vous êtes et ce que vous voulez faire passer. Quand votre futur candidat remarquera votre annonce, il sera plus susceptible d’y revenir si vous avez un logo pour marquer les esprits.

Les gens laissent des avis. Sur Google, sur TripAdvisor, en répondant au mail de Renault envoyé pour savoir si vous êtes satisfait, etc. C’est un fait de société ; que vous aimiez cela ou pas, il faut apprendre à vivre avec. Il n’est pas nécessaire d’y consacrer un temps important, et c’est même une tâche que vous pourriez déléguer à un ASV motivé (c’est très valorisant). La recommandation actuelle est de répondre à tous les avis, bons comme mauvais, en essayant de personnaliser sa réponse, si cela est possible. Au minimum, il est impératif de répondre aux avis négatifs afin que vos futurs clients ne soient pas effarouchés mais aussi pour montrer que vous êtes ouvert au dialogue et attentif.

Pour simplifier au maximum, respirez un bon coup (on ne répond jamais sous le coup de la colère). Restez factuel. Gardez à l’esprit que l’on ne répond pas spécifiquement à l’auteur mais que l’on désamorce les questions que peuvent se poser les gens qui vont lire l’article. Un exemple : « Vétérinaire très cher, pas de facilités de paiement. » « Monsieur, nous comprenons que les frais vétérinaires puissent être élevés. Il est vrai qu’une chirurgie a un coût, car elle nécessite du matériel et de la formation. Nous ne lésinons pas sur les investissements pour apporter les dernières techniques de pointe afin de soigner vos animaux. Les modalités de paiement en plusieurs fois existent mais nous ne pouvons pas les proposer à l’ensemble des cartes de crédit. » Ainsi, vous avez montré que votre structure est au top et que les mauvais payeurs ne sont pas les bienvenus. Efficace, non ?

Nous voilà au terme de cette première partie. Vous savez maintenant ce qu’il vous reste à faire pour vous rendre visible et attrayant. Vous pouvez aussi prendre contact avec des entreprises spécialisées dans le domaine vétérinaire. Cela vous prendra moins de temps pour un meilleur rendu (les besoins de votre profession seront déjà connus de vos interlocuteurs professionnels). Dans un prochain article, nous verrons comment moderniser votre annonce.

• Notre confrère Laurent Lacouture rédige aussi une chronique mensuelle sur le site lepointveterinaire.fr analysant les pages web d'intérêt. Praticien, il est aussi graphiste de logo (Vetgrafik.fr).