EDITO
Auteur(s) : Clothilde Barde
Dernièrement, l'arrêt de l'activité rurale dans plusieurs cliniques vétérinaires, après leur rachat par des groupes de cliniques, a provoqué le désarroi de plusieurs praticiens qui y ont vu une étape supplémentaire vers le dépeuplement vétérinaire en zone rurale. Toutefois, comme nous l'a indiqué Christophe Hugnet, conseiller régional de l’Ordre des vétérinaires d’Auvergne-Rhône-Alpes, dans une récente interview1, "le rachat par des groupes n’est pas la cause de l’arrêt de la pratique rurale, mais ce type d'événement amplifie et accélère le phénomène, lié en premier lieu à un problème de recrutement par manque d’attractivité et de rentabilité des activités". Il est donc important d'agir rapidement sur l'origine du problème car il n'existe pas d’élevage sans vétérinaires. Or, pour y répondre, "les divers travaux engagés sur le sujet depuis de nombreuses années se heurtent à une trop grande ambition à vouloir embrasser tous les sujets ainsi qu'à une incrédulité paralysante des parties prenantes non vétérinaires sur l’alerte faite par le SNVEL sur le risque de rupture du maillage vétérinaire en productions animales", selon Laurent Perrin, président du SNVEL. C'est pourquoi une série de mesures concrètes à mettre en place pour que "les éleveurs, leurs représentants et l’État décident de ce qu’ils veulent demain comme accompagnement vétérinaire" ont été annoncées par le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien Denormandie, le 9 novembre 20212. Quel est le regard de la profession sur ces dernières? (cf dossier pages 32-37).