L’essor des réseaux - La Semaine Vétérinaire n° 1926 du 04/01/2022
La Semaine Vétérinaire n° 1926 du 04/01/2022

Changement de paysage

DOSSIER

Auteur(s) : Valentine Chamard

La France aura résisté longtemps à la consolidation, amorcée depuis plus de 25 ans aux États-Unis et une vingtaine d’années au Royaume-Uni. Elle ne fait désormais plus figure d’exception, les investisseurs lorgnant aujourd’hui sur le fort potentiel de son marché vétérinaire. Au début des années 2010, après l'entrée en application de la directive « services » de l'Union européenne, des groupes nationaux comme Family Vets, VetOne ou Monveto constituaient les timides prémisses d’une nouvelle forme d’exercice. Il aura fallu une dizaine d’années et l’arrivée des groupes internationaux (IVC Evidensia et Anicura en 2018, VetPartners en 2020) pour que le phénomène prenne de l’ampleur. La dynamique de développement s’est accélérée ces deux dernières années pour tous les groupes, internationaux comme nationaux (croissance d’Argos, Mon Véto, Univet, VetDev, VetOne, Vplus, création de Qovetia et Okivet en 2020, de Fovéa et Smartemis en 2021), dans un contexte de concurrence effrénée. Au 1er octobre 2021, 534 cliniques et 1973 vétérinaires avaient rejoint un groupe, contre 228 cliniques et 853 vétérinaires un an auparavant1. Une croissance qui n’est pas près de s’arrêter : 50 % des vétérinaires canins pourraient rejoindre un groupe d’ici fin 2025 et la majorité des opérations devrait intervenir en 2022 et 20231. Autre fait traduisant le dynamisme du secteur, le rachat surprise de VetOne par IVC Evidensia annoncé fin 2021 impose cette société étrangère comme leader des réseaux en France. Une situation qui ne doit pas occulter le fait que le marché vétérinaire dans son ensemble vit actuellement un contexte porteur, qui ne saurait être réservé aux chaînes de cliniques, mais bien à l’ensemble de la profession, y compris aux indépendants.

  • 1. Source : Phylum
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