Réduire son IR 2021, c’est encore possible !

Fin novembre, il est déjà trop tard pour réaliser un investissement locatif « Pinel ». En revanche, il n’est pas trop tard pour réduire son impôt sur le revenu 2021 en souscrivant des parts de SCPI (sociétés civiles de placement immobilier), puisqu’il est possible de bénéficier de dispositifs type déficit foncier, Pinel ou Denormandie, dans les mêmes conditions qu’un investissement « en direct ». L’intérêt avec les parts de SCPI, c’est leur souplesse : la mise de départ peut être limitée à quelques milliers d’euros, ce qui permet d’ajuster son besoin de défiscalisation à sa situation personnelle. 

Une autre « niche fiscale » permettant de réduire l’imposition réside dans les fonds d’investissement. Les versements effectués pour la souscription de parts de fonds commun de placements dans l’innovation (FCPI) ou de parts de fonds d’investissement de proximité (FIP) ouvrent droit, sous réserve de prendre l’engagement de conserver les parts souscrites au moins cinq ans à compter de leur souscription, à une réduction d’impôt égale à 18 % du montant des versements effectués au cours de l’année d’imposition. Les versements sont retenus dans la limite annuelle de 12 000 € (24 000 € pour les couples).

Le taux de la réduction d’impôt est porté à 25 % pour les versements effectués à compter du 9 mai 2021 et jusqu’au 31 décembre 2021. Bien entendu, comme pour tout placement, il faut rester très sélectif dans le choix des fonds : ce type d’investissement n’est pas sans risque et il est possible de perdre tout ou partie de son capital. Dans le même registre, il est possible d’investir dans les Sofica qui agissent dans le domaine du cinéma. Attention, toutefois, à ne pas dépasser le plafond global de défiscalisation fixé dans le cas général à 10 000 euros par an, sauf pour certains investissements qui permettent de bénéficier d’un plafond majoré à 18 000 € (investissements outre-mer ou dans les Sofica).

Dons, PER…

Si vous êtes philanthrope, vous pouvez effectuer des dons aux organismes d’intérêt général ou reconnus d’utilité publique et bénéficier d’une réduction d’impôt de 66 % de leur montant plafonnée à 20 % du revenu imposable du foyer. Le taux de réduction est porté à 75 % pour les dons aux organismes d’aides aux personnes en difficulté (La Croix-Rouge, Les Restos du cœur…) et aux organismes d’aide aux victimes de violence conjugale. Comme l’an passé, le plafond des dons est porté à 1000 € en 2022 pour l’impôt sur le revenu de 2021, soit une économie d’impôt au maximum de 750 € pour les dons aux organismes d’aide aux personnes en difficulté. Ces réductions d’impôts s’appliquent également aux dons à la presse ou servant au financement de la vie politique.

Les réductions et crédits d’impôts ne sont pas pris en compte dans le calcul du prélèvement à la source (PAS), raison pour laquelle en janvier 2022, lorsqu’il effectue de telles dépenses, le contribuable reçoit un acompte de crédit d’impôt de 60 % de la part de l’administration fiscale. Il sera ensuite déduit des avantages liés aux dépenses de 2021. Le cas échéant, le solde lui sera versé durant l’été 2022 ou le trop perçu s’ajoutera au solde d’impôt sur le revenu de 2021 payable en fin d’année 2022.

Le plan d'épargne retraite (PER) est également un placement vers lequel s’orienter car il permet de déduire les versements volontaires de son revenu imposable à déclarer au printemps 2022 ; ils peuvent s’imputer sur le revenu global à hauteur de 10 % dans la limite de 32 909 € pour les revenus de 2021. Avant la souscription, il faut avoir à l’esprit que ces avantages fiscaux ont toujours une contrepartie : une durée d’immobilisation longue, un risque financier… En effet, défiscaliser n’a aucun intérêt si, à l’échéance du placement, les pertes excèdent l’avantage fiscal obtenu à l’origine.