De l’absurde à… - La Semaine Vétérinaire n° 1922 du 26/11/2021
La Semaine Vétérinaire n° 1922 du 26/11/2021

EDITO

Auteur(s) : Marine Neveux

De l’absurde… L’article 521-1 du Code pénal qui réprime les actes de cruauté concerne uniquement ceux commis envers les animaux domestiques, apprivoisés ou tenus en captivité. Ainsi, il n’est pas applicable à l’animal sauvage en liberté, qui ne bénéficie donc pas de cette protection. « Une incohérence juridique », expliquait la juriste Muriel Falaise lors du récent colloque de la Fondation droit animal, éthique et sciences (LFDA).

L’histoire est ponctuée de telles absurdités… Comme le rappelle le député Loïc Dombreval, la loi Grammont – première avancée vers la protection animale en 1850 – sanctionne ceux qui exercent « publiquement et abusivement des mauvais traitements envers les animaux domestiques », mais il faut attendre cent ans et la loi Michelet pour que cela soit étendu au-delà du lieu public.

À la révolte… Le Code pénal doit être modifié pour interdire les actes de cruauté envers tous les animaux sensibles martèlent les experts venus d’horizons variés de la LFDA. Ils y apportent une solution d’évolution juridique. Dans une interview donnée à la fondation, Nicolas Hulot alerte sur le fait qu’il faut « donner un statut au sauvage » et que « ce qui se joue actuellement, c’est l’avenir du vivant ».

À la raison et à l’action… Via l’éducation et la prévention, au-delà des sanctions, il y a aussi un travail à faire sur le rapport au vivant, les diverses pollutions humaines qui sont autant d’atteintes à la biodiversité, à la faune sauvage… Notre consœur Hélène Soubelet, directrice de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité, apporte des solutions pragmatiques sous l’angle de la science et de l’ouverture. « Nous n’avons pas d’autre choix aujourd’hui que de nous réconcilier avec la nature » 1.

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