JNGTV, un accueil toujours favorable  - La Semaine Vétérinaire n° 1920 du 12/11/2021
La Semaine Vétérinaire n° 1920 du 12/11/2021

Congrès

ANALYSE MIXTE

Auteur(s) : Par Clothilde Barde

Du 20 au 22 octobre dernier se sont tenues à Tours les Journées nationales des groupements techniques vétérinaires (JNGTV). Lieu de rendez-vous annuel incontournable des praticiens ruraux, cette nouvelle édition a de nouveau été l’occasion de réunir de nombreux praticiens.

« Les premiers chiffres de participation au congrès sont encourageants », se félicitait Christophe Brard, président du conseil d’administration de la Société nationale des groupements techniques vétérinaires (SNGTV) au premier jour du congrès national de la Société organisé à Tours du 20 au 22 octobre dernier. En effet, après une édition écourtée en 2020, le nombre d’inscriptions a repris à la hausse avec 302 vétérinaires et 139 étudiants vétérinaires présents (ENV françaises et faculté de Cluj en Roumanie), malgré le début de reprise de la saison de forte activité rurale. L’exposition commerciale comportait 40 stands avec 366 exposants qui ont pu mettre en avant leurs dernières innovations.

Une programmation riche

D’ailleurs, pendant trois jours, les 168 conférences présentées ont porté sur les principales thématiques d’actualité pour la profession : thérapeutique, chirurgie, management, mais aussi le One Heath, l’antibiorésistance et l’évolution du monde de l’élevage. « Le programme de cette année était encore très riche et caractérisé par une grande diversité de thématiques dont une nouvelle session en anglais, qui doit permettre de faire reconnaître la SNGTV auprès de l’Association mondiale de buiatrie1 et pouvoir peut-être organiser un congrès mondial de buiatrie en France », indiquait ainsi Christophe Brard. Les replays de deux salles de conférences sont désormais accessibles en ligne pour les congressistes présents, et disponibles à l’achat pour les absents.

Entretien avec Christophe Brard, président du conseil d’administration de la SNGTV

« Fédérer les vétérinaires ruraux »

Quel premier bilan pouvez-vous dresser de l'année 2021 ?

Aujourd’hui, nous observons que les adhésions à l’association sont stables malgré une baisse du nombre de praticiens en pratique rurale en France, ce qui est le témoignage de l’importance de notre rôle de formation continue ainsi que de soutien des dossiers phares pour les vétérinaires en productions animales.

À cet égard, quels sont les principaux dossiers sur lesquels travaille la SNGTV actuellement ?

Nous nous intéressons particulièrement aux questions de bien-être animal (BEA) et de biosécurité dans toutes les filières animales. Actuellement la problématique de la castration des porcelets est au cœur de nos préoccupations afin que les vétérinaires puissent s’impliquer dans la formation des éleveurs. Concernant la biosécurité, la nouvelle loi de santé animale (LSA) fait évoluer les mesures réglementaires pour de nombreuses maladies. C’est pourquoi, pour la tuberculose bovine notamment, la SNGTV propose un grand programme de formation des éleveurs à la biosécurité, en partenariat avec GDS France. De même, pour la peste porcine africaine, les acteurs concernés peuvent être formés à l’autodiagnostic de biosécurité obligatoire en élevage de porcins afin d’adapter leur conduite d’élevage. La mobilisation et la vigilance sont les maîtres mots. Pour la surveillance des nouvelles maladies concernées par la LSA, paratuberculose et fièvre Q par exemple, des travaux doivent encore être engagés avec la plateforme d’épidémiosurveillance en santé animale1. Le règlement européen des médicaments vétérinaires doit également connaître diverses modifications afin que la France s’adapte à la réglementation européenne. Enfin, autre dossier majeur d’avenir pour la profession, le suivi sanitaire permanent en élevage : au point mort à la DGAL depuis plus d’un an, il doit être relancé. Dans ce cadre, les bilans sanitaires d’élevage et les protocoles de soins doivent évoluer. La délégation d’actes et l’accès aux données sanitaires sont aussi des sujets importants.

Comment voyez-vous l’avenir du vétérinaire rural ?

En ce qui concerne le maillage vétérinaire, des arrêtés de mise en application de la loi Ddaduesont encore attendus pour définir les zones éligibles à l’attribution d’aides à l’installation et au maintien de vétérinaires ruraux, mais également au soutien financier d’étudiants. Cette mesure doit permettre de compléter le tutorat en école vétérinaire, qui connaît un franc succès avec 91 étudiants vétérinaires cette année ! Nos piliers sont donc toujours de fédérer, promouvoir et soutenir les vétérinaires ruraux, attendus aujourd’hui par la société comme des acteurs majeurs de confiance dans de nombreux domaines comme le BEA.

Quels sont les grands projets de l’association ?

Nous démarrons actuellement un nouveau projet stratégique dans tous les domaines d’activité de l’association – formations, appui technique, animation de réseaux, etc. Présenté à l’occasion de ce congrès national, il vise à adapter à l’évolution du contexte de la pratique rurale pour les prochaines années (2022-2027) et il sera mis en œuvre après la prochaine Assemblée générale de l’association en 2022.

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