Métamorphose

« Nous sommes dans un flux. D’ici 18 à 24 mois, le paysage vétérinaire français aura totalement changé », déclarait le P.-D.G. du réseau VetOne dans nos colonnes en janvier 2020. Force est de constater qu’après l’échéance annoncée, cette prédiction s’est bel et bien réalisée. Les chiffres sont éloquents¹: fin 2017, moins de 2 % des vétérinaires canins français travaillaient dans un groupe, contre 14 % aujourd’hui. Plus de 500 cliniques et près de 2000 vétérinaires exercent désormais sous la bannière d’un groupe, des données plus que doublées par rapport à la situation d’il y a un an. Selon les prévisions du cabinet de conseil Phylum, la moitié des vétérinaires français canins devraient rejoindre un groupe d’ici seulement quatre ans. Le phénomène de consolidation est donc fulgurant et autorise déjà de nouvelles opérations
au sein des groupes, puisque IVC Evidensia vient d’annoncer l’acquisition du groupe français VetOne. Si ces nouveaux modèles d’exercice ont le vent en poupe, il n’en reste pas moins que la fin de partie n’est pas actée pour les praticiens préférant rester indépendants. « Même dans les pays où le phénomène de consolidation a commencé il y a bien plus longtemps qu’en France (…), les entreprises indépendantes poursuivent leur développement avec succès. Tout laisse à penser qu’il en sera de même en France: la consolidation va se poursuivre, probablement de manière très rapide au cours des deux prochaines années, mais ceux qui choisiront de rester indépendants sont promis à un brillant avenir professionnel et patrimonial! », souligne Lucile Frayssinet, consultante en gestion d’entreprise vétérinaire chez Phylum.      

• 1. Voir pages 36 à 40 de ce numéro.