Des leçons à tirer

Le Parlement a parlé ! Il a rejeté la motion de Martin Häusling et soutenu l’évaluation scientifique des agences européennes pour la désignation des antibiotiques à réserver au traitement de certaines infections chez l’homme. Dans le cas contraire, les conséquences auraient pu être dramatiques, avec une remise en cause des outils pour préserver la santé et le bien-être des animaux, sans compter un désaveu de la profession vétérinaire. Nous sommes passés bien près du désastre. Pour autant, cet événement doit nous alerter sur le fait que la santé animale est encore trop souvent le parent pauvre du One Health. Malgré tous les efforts engagés depuis des années pour réduire la consommation d’antibiotiques, avec des résultats plus qu’honorables, la profession en est encore à se justifier face à des croyances erronées. Peut-être est-il temps, comme le propose Jean-Louis Hunault, président du SIMV, de sortir du « discours vétérinaire et du monde académique » pour expliquer en quoi consiste vraiment le métier de vétérinaire. « Nous avons l’obligation de montrer ce que nous savons faire, ce qu’est la science vétérinaire », poursuit-il. Cela permettrait a minima d’éviter la prochaine crise, voire, pourquoi pas, d’être reconnus à notre juste valeur.