« Notre ADN est celui de la santé en continu »

Quels sont les grands enjeux de Zoetis aujourd’hui ?

Notre ADN est celui de la santé en continu : prédire, prévenir, détecter et traiter. Nous sommes un laboratoire exclusivement vétérinaire. Nous sommes très impliqués dans le concept d’une santé unique. Notre raison d’être est de prendre soin de l’humanité en faisant progresser la santé animale. Autre enjeu majeur : celui de l'innovation afin de répondre aux attentes des propriétaires d'animaux, qui sont de plus en plus nombreux. Il y a par ailleurs dans les élevages un véritable enjeu de qualité lié au mode d'élevage et aux produits. Nous devons être présents dans ce domaine. Nous consacrons une part importante de notre chiffre d'affaires à l’investissement dans la R&D : plus de 500 millions de dollars par an, sur un CA de 6,5 milliards. Enfin, nous sommes attachés à la responsabilité sociétale de notre entreprise. Nous avons des objectifs ambitieux pour réduire notre impact environnemental.

Quel est l’impact de la crise sanitaire sur votre laboratoire ?

Au niveau mondial, nous avons été résilients et notre laboratoire traverse plutôt bien cette crise avec une croissance mondiale de 15 %. En France, notre objectif n’a pas été complètement atteint en raison du premier confinement. Malgré une vraie relance au troisième trimestre 2020, nous n'avons pas réussi à rattraper ce retard. 

Comment se répartit le chiffre d’affaires ?

Nous abordons toutes les espèces animales. En France, Zoetis réalise 60 % de ses ventes avec les produits pour animaux d’élevage et 40 % avec ceux destinés aux animaux de compagnie. Mais ce dernier secteur connaît une croissance forte. Aujourd'hui les propriétaires soignent de plus en plus leurs animaux. Je prédis que dans les prochaines années nous serons à l'équilibre, il est même fort possible que la balance penche du côté des animaux de compagnie.

Votre portefeuille produits penche-t-il plus vers le curatif que le préventif ?

Notre portefeuille produits est très équilibré. Notre laboratoire a été le premier à développer la vaccination intranasale chez les bovins et la vaccination orale chez les chiens. En antibiothérapie, nous possédons également une large gamme de produits. Nous proposons au vétérinaire de vraies innovations telles que le recours aux anticorps monoclonaux pour traiter l'arthrose chez le chien et le chat, et ce, bien avant l'homme. 

Quel bilan dressez-vous un an après le lancement de Simparica Trio ?

Simparica Trio est un antiparasitaire innovant que nous avons malheureusement lancé en Europe en plein confinement. Nous le relançons actuellement et nous constatons des ventes records au mois de mars dernier, période à laquelle nous avons commencé à retrouver nos clients. 

Les anticorps monoclonaux sont-ils le fer de lance de cette année 2021 ? D’autres innovations sont-elles à venir ?

Après le lancement de Cytopoint il y a quatre ans, nous commercialisons cette année deux nouveaux anticorps monoclonaux pour traiter la douleur arthrosique chez le chien et le chat. Ces traitements sont bien tolérés. Nous notons un engouement marqué après le lancement de Librela, il y a un mois. Solensia sera lancé au mois de mai. Nous commercialiserons également le vaccin CircoMax Myco pour l’immunisation active des porcs contre le circovirus porcin de type 2 (PCV2) et Mycoplasma hyopneumoniae. Ce produit offre une très large couverture. Il s’agit d’une véritable solution que nous apportons dans les élevages de porcs. Nous prévoyons un autre lancement majeur dans le domaine du diagnostic parasitaire au mois de novembre. Ainsi, Imagyst permettra de détecter des infections dans les matières fécales des carnivores domestiques, avec un résultat très rapide. Tous ces lancements seront accompagnés de formations proposées aux praticiens.