EXERCICE NAC : CONCILIER COMPÉTENCES VÉTÉRINAIRES ET BIEN-ÊTRE DES ANIMAUX - La Semaine Vétérinaire n° 1895 du 16/04/2021
La Semaine Vétérinaire n° 1895 du 16/04/2021

DOSSIER

Auteur(s) : LORENZA RICHARD

LA MÉDECINE DES NOUVEAUX ANIMAUX DE COMPAGNIE EST EN PLEIN ESSOR. EN TÉMOIGNE LE DÉVELOPPEMENT DE CLINIQUES SPÉCIALISÉES ET DE SERVICES DÉDIÉS DANS LES ÉCOLES ET LES STRUCTURES DE RÉFÉRÉS. LES BESOINS SPÉCIFIQUES DE CES ESPÈCES DOIVENT ÊTRE PRIS EN COMPTE AFIN D’EXERCER DANS LES MEILLEURES CONDITIONS, TANT POUR LE VÉTÉRINAIRE QUE POUR LES ANIMAUX.

En France, en 2018, 5,1 % des foyers posséderaient au moins un petit mammifère, 2,8 % au moins un oiseau de cage et 2,5 % au moins un animal de terrarium (et 9,3 % au moins un poisson)1. Ces animaux font partie de ce qui est communément appelé NAC pour nouveaux animaux de compagnie (voir encadré). Si la médecine des NAC était autrefois très minoritaire, elle n’est plus aujourd’hui une médecine de second rang : l’engouement des jeunes générations pour ces animaux a fait exploser la demande de soins pour des espèces aux besoins particuliers. Actuellement, sur 16 260 praticiens recensés dans l’annuaire Roy, 230 déclarent comme domaine de référé les NAC, mais seuls 34 vétérinaires, et 7 structures sont en exercice exclusif NAC, parmi lesquelles une structure également dédiée à la faune sauvage. Cela va cependant probablement évoluer. « Beaucoup de gens sont prêts à mettre le prix pour voir un vétérinaire qui s’y connaît en NAC, et les assurances concernent environ 20 % des propriétaires de lapins dès la première consultation », constate Mélanie Coquelle, praticienne NAC itinérante à Paris.

Les vétérinaires canins, chez qui les consultations de petits mammifères vont devenir de plus en plus classiques, doivent être sensibilisés aux problématiques nouvelles par rapport aux chiens et aux chats. « Tout vétérinaire qui souhaite intégrer d’autres espèces dans sa patientèle doit être compétent pour le faire et adapter ses procédures pour les aborder de manière sécuritaire, indique Christophe Bulliot, l’un des premiers vétérinaires à avoir dédié une clinique à la médecine et la chirurgie des NAC à Nandy (Seine-et-Marne). Notamment, il faut les accueillir dans des salles d’attente et d’hospitalisation séparées, car ce sont des proies, et la présence des prédateurs est très stressante. » Dans ce cadre, il convient à chaque vétérinaire d’être conscient des limites de ses compétences et de référer.

Une foison d’espèces animales

La particularité de l’exercice NAC est liée en premier lieu au grand nombre d’espèces, « qui appartiennent à plusieurs groupes zoologiques très différents concernant l’anatomie, la physiologie, les besoins pour le maintien en captivité, l’alimentation, etc., explique Christophe Bulliot. Il y a beaucoup de paramètres à vérifier et la consultation est plus longue que pour un chien. Par exemple, lors de rhinite du lapin, l’environnement doit également être abordé et corrigé. » De plus, le petit gabarit de certaines espèces limite la réalisation d’examens complémentaires. Pour d’autres, leur vivacité, leur puissance ou leur dangerosité représente un obstacle à leur bonne prise en charge.

Ces spécificités impliquent également pour le praticien de s’équiper du matériel adapté, notamment les instruments chirurgicaux. « L’endoscope fait partie du matériel de base pour les NAC, alors qu’il se situe loin sur la liste des investissements envisagés pour un exercice en canine, et le scanner a beaucoup d’indications en dentisterie du lapin », constate Mélanie Coquelle. Cela nécessite un investissement financier. De plus, « à symptômes identiques, les NAC sont dans un état plus grave qu’un chien et un chat, indique Christophe Bulliot. Comme les cas sont plus complexes, beaucoup d’hospitalisations sont nécessaires. Mon record est de 42 animaux hospitalisés en même temps. Cela implique des locaux adaptés et une ouverture de la structure 24 h/24, 7 j/7, mais également des auxiliaires qui soient formés à ne travailler qu’avec des NAC. »

Enfin, la prescription de médicaments dans le cadre légal de la cascade est souvent la règle, en raison du faible nombre de spécialités ayant une autorisation de mise sur le marché chez les NAC. Cependant, si adapter les posologies à chaque espèce était compliqué il y a quelques années, des données pharmacologiques commencent à être désormais disponibles.

Des propriétaires éclairés et exigeants…

La clientèle est également différente. « Le praticien NAC voit le plus souvent des clients impliqués, volontaires pour avoir des conseils ou très documentés, remarque Mélanie Coquelle. Ce sont essentiellement des jeunes adultes, entre 18 et 30 ans, moins argentés mais très volontaires, qui prévoient leur économie pour leur animal et sont capables de donner des détails précis sur les commémoratifs et les symptômes observés. » « Les propriétaires passionnés sont plus compétents sur les besoins de leurs animaux que ceux de chiens et chats, confirme Christophe Bulliot. Ceux de reptiles, notamment, savent beaucoup de choses sur un point très précis de leur espèce et discuter avec eux est très intéressant. Leurs exigences sont importantes et il est valorisant pour nous de donner tous les conseils nécessaires, surtout lorsque l’information qu’ils ont trouvée sur Internet est erronée. » Il y a aussi de jeunes enfants propriétaires de petits mammifères. « Les parents découvrent l’animal en répondant à la demande de leur enfant et sont prêts à tout pour bien faire », déclare Mélanie Coquelle, qui remarque que « l’enfant est alors la personne la plus pointue pour répondre aux questions et qui manipule le mieux l’animal ».

Ainsi « les propriétaires de NAC trouvent inacceptable que certains praticiens considèrent les NAC comme des sous-espèces par rapport aux chiens et aux chats », indique Charly Pignon, chef du service NAC de l’École nationale vétérinaire d’Alfort (ENVA). Pour lui, « il est très nocif pour l’image de la profession que quelques vétérinaires catégorisent encore des animaux. Pour cette raison, il est dangereux de sous-facturer et il est important d’apporter autant d’attention et de professionnalisme pour prendre en charge, par exemple, un lapin par rapport à un chien. » Christophe Bulliot confirme ce constat : « Le panier moyen est moindre car la quantité de médicaments prescrite ou utilisée est plus faible, en revanche le prix de l’acte ne doit pas être inférieur, car cela peut être dévalorisant pour le propriétaire. De plus, les gens qui voient qu’ils sont pris au sérieux sont reconnaissants, et ils sont désormais aussi exigeants que les propriétaires de chiens et de chats. »

… ou involontairement maltraitants

À l’inverse, certaines personnes souhaitent éviter les frais et se préoccupent peu de leur NAC. « Je ne vois certains animaux que quand ils sont abandonnés ou récupérés par des associations, déplore Christophe Bulliot. L’abandon des NAC est largement sous-estimé, et les associations jouent un grand rôle, souvent méconnu. La loi de protection animale2 qui a été votée fin janvier 2021 prévoit d’établir une liste positive des espèces non domestiques qui pourront être de compagnie. Cela va donc cadrer davantage, mais reste à voir quelle sera cette liste. » « Nous sommes confrontés tous les jours à des problèmes liés à une méconnaissance des besoins alimentaires des animaux, des conditions de vie qui leur sont nécessaires et de la façon de s’en occuper, constate Charly Pignon. C’est une maltraitance, non volontaire certes, mais il revient aux gens de se renseigner avant d’acheter ces animaux, et aux vétérinaires de les sensibiliser. »

En outre, beaucoup d’animaux non domestiques ne sont pas identifiés ou détenus sans certificat de capacité, et certaines personnes ignorent qu’elles sont dans l’illégalité, notamment avec les tortues terrestres. Dans ce cas, le vétérinaire a un rôle d’information, mais pas de police. « Il convient de rappeler la réglementation et de responsabiliser les gens, mais sans les braquer, sinon ils ne ramèneront pas l’animal, et il vaut mieux enchaîner sur le soin, qui est la priorité », estime Mélanie Coquelle.

Certaines espèces exotiques introduites illégalement ou échangées sur la toile peuvent aussi représenter un risque zoonotique2, notamment pour les enfants, qui sont plus fragiles, mais cela reste très rare. « La zoonose numéro un est la teigne, transmise par les petits mammifères », indique Charly Pignon.

Des progrès à faire en enseignement

Malgré tout, les profils de vétérinaires compétents en NAC restent encore assez rares, même si les choses ont beaucoup évolué, comme le constate Christophe Bulliot : « Lors de mon installation, j’ai travaillé non-stop durant cinq ans, à cause des hospitalisations et de l’impossibilité de me faire remplacer. » Désormais, le recrutement est moins difficile, même si des progrès restent à faire en enseignement. Actuellement, on compte dix praticiens français en médecine des NAC qui sont membres du Collège européen de médecine zoologique (ECZM pour European college of zoological medicine), et six d’entre eux ont ouvert un résidanat - cinq en établissement privé et un à l’ENVA. « Ainsi le nombre de spécialistes va se démultiplier dans les années à venir », se réjouit Charly Pignon. Il ajoute qu’en 2015, avec la réforme du référentiel de compétences, la mise en place d’un enseignement transdisciplinaire a été une grosse évolution à l’ENVA. « Mes collègues m’ont sollicité, à mon plus grand bonheur, pour participer aux unités de compétence, en propédeutique, reproduction, etc.. De la première année d’étude jusqu’à l’internat Animaux de compagnie, les NAC sont abordés dans plus de 60 heures de cours. »

L’enseignement est concentré sur les petits mammifères, qui sont très majoritaires en consultation, mais une formation supplémentaire est nécessaire pour les étudiants qui souhaitent travailler avec les oiseaux ou les reptiles (voir encadré). Un enseignement NAC est également développé à l’École nationale vétérinaire de Toulouse, mais le volume horaire est très variable selon les ENV. « Dans le contexte d’un emploi du temps très chargé, intégrer un enseignement sur les NAC dans le cursus général nécessite malheureusement de prendre des heures à d’autres disciplines », déplore Charly Pignon. Par ailleurs, cela demande un investissement économique pour l’établissement. Enfin, le faible nombre d’enseignants de la discipline complique leur gestion du temps, entre les cours, les cliniques, l’encadrement des thèses, etc. « Les deux écoles qui sont moins bien pourvues en cliniciens dans la discipline souhaitent avancer, mais dans un contexte de nombre de postes limités, c’est un combat de tous les jours pour développer une nouvelle discipline. Une solution pourrait être, comme nous l’avons fait avec Guillaume Le Loc’h, maître de conférences en médecine zo ologique et santé de la faune sauvage à l’ENVT, durant le confinement, de mutualiser des cours communs en ligne entre les quatre écoles, à une heure donnée, propose-t-il. Les NAC ne sont pas qu’une mode, et il est temps de former les étudiants ! »

1. Chiffres 2018 de la Fédération des producteurs d’aliments pour chiens, chats, oiseaux, poissons et petits mammifères : www.bit.ly/31YJOFQ.

2. La proposition de loi visant à renforcer la lutte contre la maltraitance animale a été adoptée en janvier dernier à l’Assemblée nationale. Elle doit maintenant passer par le Sénat pour son vote définitif.

3. www.bit.ly/3dJZYIt.

Une forte demande

TÉMOIGNAGE

MÉLANIE COQUELLE

Praticienne en NAC itinérante à Paris

En tant que salariée, mon exercice NAC était peu valorisé. Je me suis ainsi lancée en itinérante, convaincue que mon activité serait rémunératrice. J’ai dû rapidement répondre à une forte demande, qui a explosé depuis la sortie du confinement. J’ai créé un partenariat avec plusieurs cliniques à Paris, où je me rends une demi-journée par semaine, sur un créneau où une salle est libre. Ce sont les gens qui me trouvent, grâce au blog que j’ai créé1 - NACophile -, et ils prennent rendez-vous en ligne. Je vais également chez des confrères qui me contactent pour prendre en charge un cas référé ou une chirurgie à leur cabinet. Les personnes qui consultent pour leur NAC conservent leur vétérinaire traitant pour leur chien ou leur chat. Je gagne bien ma vie, car en tant qu’itinérante, les consultations, plus longues et donc moins rémunératrices, sont compensées par mes faibles charges de structure et de matériel. La diversité et la complexité des cas que je rencontre sont très intéressantes et valorisantes. Cependant, le suivi était le point faible de mon activité itinérante, et je suis désormais présente tous les matins dans la même structure afin de gérer les urgences et les hospitalisations.

1. www.drnacophile.com

UNE RÉGLEMENTATION SPÉCIFIQUE

Selon la définition de l’animal de compagnie de l’article L. 214-6 du Code rural et de la pêche maritime, les NAC regroupent « l’ensemble des animaux détenus par l’homme pour son agrément », excepté les chiens et les chats. Ils peuvent appartenir à des espèces domestiques, c’est-à-dire ayant « fait l’objet d’une pression de sélection continue et constante » par l’homme et dont la liste est fixée par l’arrêté du 11 août 2006 - lapin, furet, inséparables, etc. Ils peuvent également appartenir à des espèces non domestiques - c’est le cas notamment de tous les reptiles -, dont les règles générales de détention et d’identification sont fixées par l’arrêté du 8 octobre 2018. La possession de certaines espèces non domestiques, ou d’un certain nombre d’individus par espèce, peut être soumise soit à déclaration de détention, soit à autorisation préfectorale avec obtention d’un certificat de capacité d’entretien d’animaux non domestiques. De plus, leur commerce international est réglementé par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES pour Convention on international trade of endangered species of wild fauna and flora), ou convention de Washington, et, en Europe, par le règlement de la Communauté européenne (CE) no 338/97, qui classe les espèces en annexes selon leur possibilité, ou non, d’importation.

Prévenir la maltraitance

TÉMOIGNAGE

BRIGITTE LEBLANC

Praticienne en canine à Brest (Finistère)

Je reçois quelques NAC, essentiellement des petits mammifères, pour des vaccins ou des petits bobos. C’est l’occasion de donner de nombreux conseils sur l’alimentation, les conditions de vie des animaux, leurs besoins spécifiques, etc. Souvent, les gens ne les connaissent pas, et je suis contente quand ils se rendent compte qu’il est important de bien les traiter et qu’ils appliquent mes conseils. En revanche, j’ai conscience de mes limites et je réfère immédiatement vers les vétérinaires compétents en cas de problème médical plus important. Quand les gens ne souhaitent pas engager des frais pour leur NAC, et que je soupçonne qu’ils vont l’abandonner ou le laisser mourir, je propose son placement dans une association. Diplômée de droit animalier1, je suis sensible au bien-être de ces animaux, et je déplore qu’ils fassent partie des oubliés de la nouvelle loi de protection animale. Nous sommes souvent confrontés à de la maltraitance, généralement involontaire. Notre rôle est d’éveiller l’esprit de certains propriétaires sur le fait qu’il s’agit d’un être vivant dont ils sont responsables, même si ces conseils devraient être donnés dès l’achat.

1 Diplôme d’établissement VetAgro Sup : Protection animale : de la science au droit, École nationale des services vétérinaire, ENSV ; et Diplôme universitaire de droit animalier, université de Limoges.

Une collaboration au service du patient

TÉMOIGNAGE

ADELINE LINSART

Praticienne en NAC en centre hospitalier vétérinaire, à Fillière (Haute-Savoie)

L’unité NAC représente une petite clinique au sein du CHV, avec des locaux, un fonctionnement et un rythme à part. Nous sommes très regardants sur l’accueil des animaux, dans une sorte de cocon feutré pour leur bien-être, en veillant à séparer les proies des prédateurs.

L’idéal serait d’avoir une équipe dédiée aux NAC. Cependant, pour une meilleure gestion des équipes d’urgence, les auxiliaires sont sensibilisés à la spécificité des NAC, mais font aussi de la canine. Ils doivent cependant appliquer une hygiène stricte, afin d’éviter toute contamination croisée, et il serait impensable qu’un auxiliaire vienne aider à la contention d’un lapin avec une odeur d’urine de chat, par exemple.

En CHV, il est très confortable et pertinent pour les patients d’être entourés de spécialistes, dont l’expertise est une plus-value, et je ne pourrais plus travailler autrement. Si besoin, un chirurgien peut donner son avis et se concentrer sur son acte pendant que le vétérinaire NAC gère l’anesthésie. Les NAC bénéficient ainsi de la possibilité de collaborations et des équipements, comme le scanner. Il est satisfaisant de valoriser ce travail d’équipe, où chacun est stimulé, et d’avoir la sensation que chaque cas est géré de A à Z.

COMMENT SE FORMER EN MÉDECINE ET CHIRURGIE DES NOUVEAUX ANIMAUX DE COMPAGNIE ?

Formation diplômante :

- Diplôme d’école en pratique NAC, qui existe à l’ENVA et l’ENVT.

- Diplôme d’école en médecine et chirurgie des NAC, composé de 4 semaines de cours et 4 semaines de stage, à l’ENVA.

Congrès :

Le Groupe d’étude en nouveaux animaux de compagnie (GENAC) de l’Association française des vétérinaires d’animaux de compagnie (Afvac) organise des congrès annuels1, où les vétérinaires peuvent venir se former en continu. Des congrès internationaux sont également organisés régulièrement2.

Résidanat :

Le collège européen en médecine zoologique (ECZM, European College of Zoological Medicine), validé par l’EVBS (European veterinary board of speciality), comporte 5 spécialités, donc 5 résidanats, dont 3 en NAC - petits mammifères, oiseaux, reptiles et amphibiens - ainsi que faune sauvage non captive et zoos.

La formation dure trois ans.

La spécialisation en oiseaux est reconnue en France et celles des petits mammifères et reptiles sont en cours d’évaluation pour une reconnaissance.

À noter que de nombreux ouvrages existent désormais pour une formation en continu de tout praticien s’intéressant aux NAC.

1. Le prochain aura lieu du 17 au 19 septembre 2021 au Puy-du-Fou (Vendée).

2. Congrès de l’Association of Exotic Mammal Veterinarians (www.aemv.org), de l’Association of Reptile and Amphibian Veterinarians (www.arav.org), de l’Association of Avian Veterinarians (www.aav.org), Yaboumba (yaboumba.org) et ICARE (International Conference on Avian Herpetological and Exotic mammal medicine).

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