2020, BOEHRINGER INGELHEIM NE CONNAÎT PAS LA CRISE - La Semaine Vétérinaire n° 1895 du 16/04/2021
La Semaine Vétérinaire n° 1895 du 16/04/2021

STRATÉGIE

PHARMACIE

Auteur(s) : MICHAELLA IGOHO-MORADEL

Lors d’une web conférence, organisée le 24 mars dernier, le laboratoire Boehringer Ingelheim a présenté ses résultats annuels 2020. En ressort pour sa division santé animale une nette progression du chiffre d’affaires et des investissements en recherche et développement.

Malgré la pandémie, Boehringer Ingelheim a réussi son année 2020 ! Le 24 mars dernier, le laboratoire a présenté au cours d’une web conférence ses résultats annuels 2020. L’entreprise se démarque et renforce sa position sur un marché de la santé animale très concurrentiel. Son activité santé animale connaît en effet une année solide avec une progression de 5 % (en glissement annuel et après correction des effets de change) par rapport à 2019 avec un chiffre d’affaires de 4,12 milliards d’euros. Cette hausse a été portée par les segments porcs et antiparasitaires dédiés aux animaux de compagnie.

NexGard, l’antiparasitaire le plus vendu

Les résultats des segments aux porcs et antiparasitaires dédiés pour animaux de compagnie ont dépassé les attentes du laboratoire. En 2020, l’antiparasitaire pour animaux de compagnie NexGard reste son produit le plus vendu, avec une croissance de 12 % et un chiffre d’affaires de 804 millions d’euros. Le laboratoire indique préparer plusieurs lancements de produits sur le marché français dont celui de NexGard Combo, un antiparasitaire pour chat qui remplacera à terme Broadline. En ce qui concerne les animaux d’élevage, le vaccin porcin Ingelvac CircoFlex a également connu une augmentation de son chiffre d’affaires (+ 14,9 %) passant de 238 millions d’euros en 2019 à 264 millions d’euros en 2020. La baisse de l’incidence de la peste porcine africaine en Chine explique cette forte progression. La crise sanitaire a toutefois eu un impact sur d’autres segments comme les ruminants et les volailles, qui n’ont pas pu contribuer à la croissance du chiffre d’affaires de l’activité santé animale du laboratoire. « Cela est en partie dû à l’interruption de la chaîne d’approvisionnement causée par les fermetures d’usines de production », explique Hubertus von Baumbach, président du directoire de Boehringer Ingelheim.

Un ancrage français confirmé

En 2020, le laboratoire a par ailleurs poursuivi sa politique d’investissements en France. « En 2021, nous allons poursuivre la construction de notre futur site de production de vaccins vétérinaires à Jonage, avec l’objectif de produire les premiers lots début 2023. Un investissement stratégique de plus de 230 millions d’euros pour lutter contre la fièvre aphteuse et d’autres maladies infectieuses animales aux enjeux sanitaires, sociaux et économiques majeurs », détaille Erick Lelouche, président de Boehringer Ingelheim France. Les équipes de recherche et développement basées à Lyon sont particulièrement positionnées sur la recherche de vaccins (animaux de compagnie, aviaire, porcs), les nouvelles technologies vaccinales, le développement de produits biologiques ainsi que la santé publique vétérinaire et les maladies émergentes.

DE L’IMPORTANCE DU ONE HEALTH

La crise sanitaire a rappelé l’importance de la mise en œuvre du concept One Health. Les enjeux de cette approche sont particulièrement intégrés dans la stratégie de Boehringer Ingelheim. Le laboratoire, qui n’intervient pas dans le domaine des vaccins en santé humaine, a notamment lancé fin 2020 une étude clinique pour « un nouvel anticorps monoclonal prometteur », réalisée en partenariat avec l’hôpital universitaire de Cologne (Uniklinik Köln, UKK), l’université de Marbourg (Philipps-Universität Marburg, UMR) et le centre allemand de recherche en infectiologie (Deutsches Zentrum für Infektionsforschung, DZIF). « Sachant que 60 % des maladies infectieuses humaines existantes sont d’origine animale, nous sommes convaincus que seule cette approche intégrée et coordonnée à l’échelle mondiale peut servir les enjeux de santé publique auxquels nous faisons face, telles l’antibiorésistance ou la sécurité alimentaire », précise Erick Lelouche, président de Boehringer Ingelheim France.

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