« IL FAUDRAIT ÉTUDIER DAVANTAGE LES IMPACTS D’UNE DIZAINE DE MOLÉCULES » - La Semaine Vétérinaire n° 1892 du 26/03/2021
La Semaine Vétérinaire n° 1892 du 26/03/2021

PRATIQUE CANINE FÉLINE NAC

Auteur(s) : MARTINE KAMMERER

Fonctions : Professeure de toxicologie à Oniris (ENV de Nantes)

L’étude menée par nos confrères vétérinaires anglais est préoccupante, car elle montre que les antiparasitaires administrés aux animaux de compagnie sont des substances qui peuvent persister durant des semaines dans l’environnement en étant toxiques pour nombre d’organismes qui y sont exposés (poissons, insectes, etc.). Il apparaît donc effectivement utile aujourd’hui d’avoir plus de données sur la résistance dans l’atmosphère, l’eau et le sol des principales molécules utilisées chez le chien et le chat, tant par voie interne qu’externe. En ville, on ne peut écarter l’éventualité que les déjections canines, très concentrées sur certains lieux, aient un impact environnemental. Tout ce qui est déposé sur le sol peut ruisseler ou s’infiltrer s’il n’y a pas une dégradation rapide des substances présentes. Rappelons cependant que ces produits sont loin d’être utilisés par les seuls vétérinaires. Ils sont en effet autorisés dans nombre de biocides employés pour détruire les nuisibles dans les maisons (anti-mouches, anti-fourmis, etc.) ou dans des désinfectants (anti-moisissures ou autres). Par ailleurs, n’oublions pas la complexité du vivant, et les possibles effets « cocktail » et interactions entre les différentes substances concernées. C’est pourquoi on ne peut que préconiser des usages de mieux en mieux raisonnés.

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