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EXPRESSION
LA QUESTION EN DÉBAT
Auteur(s) : AMANDINE CLÉMENT
Les libéraux peuvent compter sur le SNVEL pour défendre leurs intérêts. Du côté des salariés des établissements de soins vétérinaires, le syndicat CFECGC Agro est le seul qui dispose d’une section vétérinaire. Malgré plusieurs années d’existence, il est encore peu connu des principaux intéressés.
AUDREY HERVEY (LIÈGE 07)
Praticienne en canine (Finistère)
Durant mes premières années d’exercice, j’ai vécu plusieurs expériences traumatisantes sans savoir vers quelles instances professionnelles me tourner. Je me sentais bien seule, avec l’impression de noircir le tableau jusqu’à ce que je postule chez le vice-président du SNVEL, un patron en or ! Après quatorze années de pratique, j’ai appris à dire non, à faire respecter mon contrat et ma rémunération, afin de perdurer dans l’exercice de ce métier que j’aime toujours, malgré les turbulences. Consciente des abus et injustices qui peuvent exister, je me suis renseignée sur le syndicat des vétérinaires salariés fin 2020. J’ai entrepris de contacter notre représentant syndical CFE-CGC Agro, afin de lui proposer mon aide. Je vais adhérer au syndicat. Personnellement, je n’en attends pas de soutien particulier car j’ai fait mes armes. Ce qui me motive est de faire connaître l’existence de ce syndicat et d’aider les vétérinaires salariés en quête de réponses.
ÉMILIE SERRE (L 14)
Praticienne en canine (Puy-de-Dôme)
J’ai une activité salariée depuis 2015. J’ai connu l’existence du syndicat des vétérinaires salariés tout récemment, via les réseaux sociaux, en me renseignant sur mes droits suite à des désaccords avec mes patrons, avec lesquels le dialogue est difficile. C’est un vétérinaire du SNVEL qui m’a orientée vers ce syndicat, désigné comme celui qui pourrait répondre plus précisément à mes interrogations, m’assister dans ce conflit et défendre mes droits et intérêts individuels. C’est aussi à cette occasion que j’ai appris quelle était la place des syndicats dans la négociation des conventions collectives, l’acquisition de nouveaux droits et l’amélioration des conditions de travail pour les salariés. Aujourd’hui, je vais reprendre une activité dans une structure plus petite et familiale qui me correspond mieux. Je privilégie le salariat car il m’offre des garanties, de la stabilité et du temps. Le bémol reste le lien de subordination avec l’employeur, pesant selon les structures, mais heureusement pas pour toutes !
AGNÈS GESRET (T 15)
Praticienne en canine (Tarn-et-Garonne)
Salariée depuis mes débuts, j’aime me former, travailler en équipe. Malheureusement, suite à des tensions dans le cadre de mon activité professionnelle, et après avoir essayé de les résoudre par divers moyens – remise en question personnelle, application des conseils en communication lus sur Vétos entraide, etc. –, je me suis rapprochée du conseil régional de l’Ordre qui m’a donné le contact du représentant CFE-CGC Agro à la commission paritaire. Sur son conseil, j’ai adhéré au syndicat des vétérinaires salariés en janvier 2021. Par cette adhésion, je cherchais de l’aide dans l’objectif d’apaiser les tensions, désormais il s’agit de me protéger. J’obtiens des réponses claires et fiables qui légitiment ma position. Il est dommage que ce syndicat manque de visibilité, à tel point qu’il est souvent contacté quand il est trop tard.
1. SNVEL, Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral.
2. CFE-CGC, Confédération française de l’encadrement – Confédération générale des cadres, section vétérinaire.
