LA COPROSCOPIE À LA CLINIQUE - La Semaine Vétérinaire n° 1889 du 05/03/2021
La Semaine Vétérinaire n° 1889 du 05/03/2021

MATÉRIEL

PRATIQUE MIXTE

Auteur(s) : JOCELYN AMIOT

Facile à réaliser en clinique, la coproscopie permet de réaliser des diagnostics parasitaires individuels ou à l’échelle d’un lot ou d’un troupeau de façon rapide. Cet examen répond aux exigences actuelles d’usage raisonné des traitements antiparasitaires. État des lieux du matériel nécessaire.

Pour réaliser des coproscopies au cabinet vétérinaire, il faut une équipe formée à la technique d’analyse1.

L’offre doit être formalisée avec des tarifs établis selon le type de coproscopie réalisée : individuelle, lot, mélange, audit parasitaire. La réalisation des analyses et des manipulations se fera dans un local assez grand disposant d’un point d’eau - évier avec douchette si possible - et d’un réfrigérateur - pour le stockage des prélèvements en attente d’analyse afin d’éviter l’éclosion ! Il est en outre recommandé de ne pas réaliser des analyses bactériologiques au même endroit que les coproscopies.

Un investissement minimum

En ce qui concerne le matériel2, pour être performant, un investissement minimum doit être prévu. Différentes méthodes d’analyse (milieu de flottaison) sont envisageables : au sel, méthode de stoll ou au zinc. Les solutions pourront être préparées à l’avance et être stockées dans un bidon avec bec verseur. Une balance de cuisine est nécessaire pour peser les échantillons de fèces après qu’ils ont été prélevés avec une cuillère à café. Un mortier et un pilon (type cuisine) doivent également être mis à disposition pour écraser convenablement les selles. De plus, pour extraire les œufs, le laboratoire doit être équipé d’une passoire, de compresses chirurgicales, de grands verres à pied en plastique et/ou pied en verre et de béchers.

Des analyses standardisées

Les prélèvements réalisés seront ensuite déposés dans des éprouvettes identifiées avec un feutre indélébile. Selon la technique, il faudra se munir d’agitateurs à aimant. Il s’agit du plus gros investissement financier du laboratoire. Pour réaliser l’échantillonnage, il convient de se munir d’une pipette de chimie avec une petite poire aspirante. Le liquide sera alors déposé soit sur des lames porte-objet classiques avec lamelles (Stoll), soit dans des cellules de Mac Master (sel et zinc). Puis le comptage des œufs pourra se faire à l’aide d’un microscope (x 100), idéalement équipé d’un objectif micrométrique pour permettre la diagnose des coccidies. Afin de faciliter la lecture du prélèvement, il est conseillé de prévoir un plateau pour déposer les lames quand elles sont prêtes, mais il est également possible d’acheter un compteur manuel pour faciliter le comptage des œufs. Le résultat peut alors être remis au propriétaire sous forme d’une fiche de résultat formalisée.

Il est à noter que, lors d’analyse de mélange des échantillons, ce dernier devra être réalisé soi-même afin d’être certain de la valeur de l’analyse.

1. Des formations sont proposées par la Société nationale des groupements techniques vétérinaires (SNGTV) : www2.sngtv.org

2. L’ensemble du matériel décrit ici est disponible dans les centrales d’achat vétérinaires.

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