MISSION POSSIBLE - La Semaine Vétérinaire n° 1886 du 12/02/2021
La Semaine Vétérinaire n° 1886 du 12/02/2021

ÉDITO

Auteur(s) : TANIT HALFON

Fonctions : Rédactrice

Le recrutement est un exercice délicat pour les structures vétérinaires, et pour certaines, embaucher s’apparente à un véritable parcours du combattant. En cause : une pénurie de candidats. Quelle est l’importance de ce phénomène en France ? Difficile de répondre à cette question, car les données chiffrées disponibles sont encore insuffisantes, et partielles. Récemment, une analyse prospective sur les besoins en vétérinaires a conclu que la France serait déficitaire en praticiens au moins jusqu’à 2023. Dans ce contexte morose, il n’est plus possible de faire l’économie d’une politique globale de recrutement, au risque de rester sur le carreau. Cela passe par un travail sur son attractivité et sa visibilité : soigner son management et l’ambiance au sein de son équipe, accueillir des stagiaires, être présent sur le Net… Se faire connaître, et reconnaître, comme étant une structure dans laquelle il fait bon travailler. Une fois le candidat recruté, encore faut-il le garder, et cela passe par une intégration réfléchie et formalisée avec des entre tiens réguliers, voire l’assurance pour lui d’avoir accès à de la formation continue. Cela suffira-t-il ? Il est évident que chaque praticien a obligatoirement une carte à jouer. Mais tout ne dépend pas de lui, et il est à espérer que la hausse du numerus clausus, les évolutions dans les modes de recrutement dans les écoles nationales vétérinaires et la nouvelle loi portant diverses dispositions d’adaptation du droit national au droit de l’Union européenne (Ddadue) pour l’installation en zones rurales aideront aussi à inverser la tendance.

Abonné à La Semaine Vétérinaire, retrouvez
votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr