2021 : QUELS ENJEUX ? - La Semaine Vétérinaire n° 1881 du 08/01/2021
La Semaine Vétérinaire n° 1881 du 08/01/2021

DOSSIER

QUE NOUS RÉSERVE 2021 ? C’EST UN SUJET QUE L’ON OSE ABORDER QUE D’UNE PLUME TREMBLANTE, TELLEMENT NOUS N’AURIONS PU PRÉDIRE L’AMPLEUR DE LA CRISE SANITAIRE DU COVID-19. L’ANNÉE 2020 A BOUSCULÉ LES LIGNES ET LA PROFESSION A CONNU UN INCROYABLE EFFET ACCÉLÉRATEUR DANS BIEN DES DOMAINES ! ALORS 2021 EST DÉJÀ PLEINE DE PROMESSES, MAIS AUSSI DE DÉBATS !

PANDÉMIE

ONE HEALTH : C’EST MAINTENANT !

UN CATALYSEUR : LA DRAMATIQUE PANDÉMIE DE COVID-19 FAIT BOUGER LES LIGNES ET RAPPELLE PLUS QUE JAMAIS QUE LES ANNÉES À VENIR NE POURRONT OCCULTER LA PRÉCIEUSE COLLABORATION ENTRE LES MÉDECINES HUMAINE ET ANIMALE POUR PRÉVENIR LES FUTURS RISQUES INFECTIEUX.

Un vétérinaire intègre le comité scientifique Covid-19, enfin ! Il aura malheureusement fallu la pandémie dramatique du coronavirus pour rappeler que le vivant ne fait qu’un. Les débuts de la pandémie ont été poussifs et la lourdeur de l’administration et ses cloisonnements ont fait perdre de précieuses semaines en termes d’aide diagnostique proposée par les laboratoires d’analyse vétérinaires. On peut regretter que le monde vétérinaire n’ait pas été davantage associé à la crise. Les vétérinaires connaissent les maladies animales avec cet angle populationnel et d’épidémiologie prédictive.

Aujourd’hui, médecins, biologistes et vétérinaires s’unissent davantage sur le sujet du Covid-19 dans un contexte « Une seule santé » qui témoigne de l’implication et de la synergie des secteurs de la santé animale, de la santé humaine et de la santé environnementale. Faut-il encore rappeler que 60 % des maladies humaines sont d’origine animale et 75 % des maladies émergentes également. L’avenir nécessite de prendre en compte les connaissances et les approches variées des deux santés.

Maîtriser, anticiper et avoir une prise de conscience transverse et intégrative reste essentiel en 2021 et à l’avenir. MARINE NEVEUX

TÉLÉMÉDECINE

VERS UN ESSAI GAGNANT ?

LE DÉCRET DU 5 MAI 2020 A AUTORISÉ À TITRE EXPÉRIMENTAL L’EXERCICE DE LA MÉDECINE VÉTÉRINAIRE PAR VOIE DE TÉLÉMÉDECINE.

La pandémie de Covid-19 a accéléré la mise en œuvre de la télémédecine vétérinaire. Après une demande appuyée de l’Ordre auprès du ministère de l’Agriculture, la télémédecine est finalement autorisée par le décret en date du 5 mai 2020. À ce stade, il s’agit d’une première étape expérimentale d’une durée de 18 mois. Son adoption définitive dépendra du bilan qui en sera fait, et qui doit être rendu 4 mois avant la fin de l’expérimentation. Ce bilan apparaît particulièrement nécessaire, car les premiers mois d’expérimentation ont montré l’existence de zones de flou. En effet, dans le cadre du suivi sanitaire permanent en élevage, la Direction générale de l’alimentation (DGAL) avait annoncé dans un communiqué que les visites de suivi et les soins réguliers pouvaient faire l’objet d’une téléconsultation (et donc d’une prescription potentielle associée), dès lors que le bilan sanitaire et la visite de suivi à 6 mois étaient réalisés en présentiel. Si ce communiqué avait été retiré très rapidement du site du ministère, il avait fait vivement réagir le Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral (SNVEL), lequel avait dénoncé une communication contradictoire et un risque de destruction du maillage en zone rurale.

Un manque de participants

Une autre zone de flou porte sur la régulation médicale. Elle ne concerne théoriquement que la bonne orientation des urgences médicales, par une société d’exercice vétérinaire. Mais sa définition laisse libre cours à différentes interprétations, et deux dérives sont possibles : ceux qui voudraient faire passer leurs téléconseils pour de la régulation médicale, et ceux qui, à l’inverse, prétendent proposer du téléconseil mais font en réalité de la régulation médicale pour capter des actes à domicile. Pour éviter cela, l’Ordre a prévu de faire évoluer la définition de la régulation médicale. À ces zones de flou s’ajoute un dernier problème de taille : la faible participation des praticiens à l’expérimentation. Selon la dernière Revue de l’Ordre des vétérinaires, 270 domiciles professionnels d’exercice seulement se sont inscrits, sur les 6 000 existants, soit environ 700 vétérinaires. Soit trop peu de données générées pour espérer en faire un bilan pertinent et corriger du mieux possible les imperfections du texte. TANIT HALFON

ENSEIGNEMENT

LA PORTE OUVERTE POUR LES ÉCOLES VÉTÉRINAIRES PRIVÉES

L’OUVERTURE DE L’ENSEIGNEMENT VÉTÉRINAIRE AU PRIVÉ EST DÉSORMAIS RENDUE POSSIBLE PAR LA LOI DE PROGRAMMATION DE LA RECHERCHE 2021-2030.

En novembre 2020, le Sénat et l’Assemblée nationale ont adopté le projet de loi de programmation de la recherche 2021-2030 ouvrant, dans un de ces articles, la possibilité à des établissements privés d’enseignement supérieur à but non lucratif de former des vétérinaires. Ce qui n’a pas manqué de faire réagir les syndicats, les étudiants et une partie de la profession. Les premiers ont notamment accusé la direction générale de l’Enseignement et de la Recherche (DGER) de ne pas les avoir consultés pour réfléchir collectivement aux enjeux posés par un système d’enseignement privé. Et de les avoir prévenus trop tard du projet de dépôt des deux amendements demandant l’ouverture de la formation vétérinaire au privé. Par ailleurs, ils ont dénoncé une décision entachée de conflits d’intérêts : une des sénatrices ayant déposé un amendement est également administratrice de l’établissement privé UniLaSalle.

Une première rentrée pour 2022 ?

Cet établissement travaille depuis une dizaine d’années sur un projet de cursus vétérinaire, et a reçu un avis favorable du ministère de l’Agriculture en 2008. Dix ans plus tard, en 2018, il renouvelle sa proposition au ministère. Sur la table, un projet de cursus de 6 ans, pour 120 étudiants, qui devront s’acquitter d’environ 90 000 euros de frais de scolarité. Selon le directeur général d’UniLaSalle, le projet est assez avancé pour envisager une première rentrée étudiante dès 2022. Face à ce projet, les craintes sont nombreuses, en particulier celles d’en arriver à une formation à deux vitesses, et aussi de ne sélectionner que des étudiants des classes sociales les plus favorisées. Reste maintenant à attendre la rédaction des décrets d’application. À ce sujet, la DGER affirme que les représentants de la profession vétérinaire y seront associés. T. H.

CONCOURS

UNE NOUVELLE VOIE DE RECRUTEMENT POST-BAC POUR 2021

DÈS LA RENTRÉE PROCHAINE, 160 ÉLÈVES POURRONT INTÉGRER UNE DES QUATRE ÉCOLES NATIONALES VÉTÉRINAIRES, DIRECTEMENT APRÈS L’OBTENTION DU BACCALAURÉAT.

Dès la rentrée 2021, l’accès aux écoles nationales vétérinaire pourra se faire directement après l’obtention du baccalauréat, tel que cela est défini par le décret du 3 décembre 2020, et l’arrêté associé. Cette nouvelle voie de recrutement post-bac offre 160 places (40 places par écoles) soit 25 % du recrutement, en remplacement d’une partie des places de la voie des classes préparatoires (voie A). Plusieurs objectifs sont visés : réduire la durée des études qui est de 1,5 à 2 ans supérieure à celle des autres pays européens, et donc les coûts pour les familles et l’État. Mais aussi diversifier les profils.

Un concours national

En pratique, il y aura une première sélection (admissibilité) sur la base des dossiers mis sur Parcoursup. Les candidats seront ensuite soumis à plusieurs épreuves d’admission (3 à 10, d’une durée de 5 à 15 minutes) pour évaluer leurs compétences intellectuelles et cognitives générales, et leurs aptitudes personnelles. Une fois admis, ces étudiants suivront un tronc commun aux 4 écoles. Ils seront rejoints en deuxième année par les étudiants des autres voies de concours.

Mais qui va payer ? L’État, qui a annoncé avoir mobilisé des moyens financiers pour recruter des enseignants pour le cycle préparatoire intégré. Si cette nouvelle voie peut être vue comme un changement de taille dans le recrutement, c’est à nuancer puisqu’aujourd’hui, 64 % des nouveaux inscrits à l’Ordre, dont ceux diplômés des facultés vétérinaires européennes, ne sont pas passés par la classe préparatoire. T. H.

THÉRAPEUTIQUE

UNE ANNÉE RICHE EN INNOVATION

L’ANNÉE 2020 A ÉTÉ MARQUÉE PAR UN GRAND DYNAMISME EN TERMES DE NOUVEAUTÉS THÉRAPEUTIQUES. MORCEAUX CHOISIS.

Le laboratoire Virbac a lancé Stelfonta, une solution injectable de tiglate de tigilanol indiqué dans le traitement des mastocytomes cutanés non métastatiques et non résécables, ainsi que dans celui des mastocytomes sous-cutanés non métastatiques ni résécables. Les mastocytomes peuvent disparaître en quelques jours. Ce médicament est le lauréat de la catégorie Médicament du Prix de l’innovation vétérinaire 2020 décerné lors du e-congrès de l’Association française des vétérinaires pour animaux de compagnie (AFVAC). D’autres médicaments innovants ont également été mis sur le marché. Dechra a lancé Lidcosal, un spray de lidocaïne qui facilite l’intubation endotrachéale des chats. Avant son rachat, Bayer a commercialisé Neptra, un traitement de l’otite infectieuse des chiens, et Zoetis a présenté Simparica Trio, des comprimés antiparasitaires endectocides pour chiens à base de sarolaner, moxidectine et pyrantel. Pour la filière cunicole, MSD Santé animale a lancé Nobivac Myxo-RHD Plus, le premier vaccin trivalent qui confère une protection contre le variant de type 2 du virus de la maladie hémorragique du lapin et contre le variant classique et la myxomatose. MICHAELLA IGOHO-MORADEL

MAILLAGE TERRITORIAL

DÉSERT VÉTÉRINAIRE RURAL : LES NOUVELLES MESURES SERONT-ELLES EFFICACES ?

L’effectif des vétérinaires ruraux diminue constamment en France et la tendance devrait s’aggraver à l’avenir car le modèle ne fait plus recette auprès des jeunes générations1. Face à l’urgence de la situation, la loi DDADUE2 (portant diverses dispositions d’adaptation du droit national au droit de l’Union européenne), adoptée en octobre dernier, doit permettre à court terme aux collectivités territoriales de distribuer des aides financières ou matérielles à l’installation ou au maintien des vétérinaires dans certaines zones rurales. Ainsi, 2021 devrait permettre de voir les premiers effets de ces nouvelles mesures ceux de la nouvelle voie de recrutement post-bac et du développement de la télémédecine en élevage. En outre, les discussions concernant le conventionnement des actes entre éleveurs et vétérinaires devraient se poursuivre. CLOTHILDE BARDE

1. www.bit.ly/2KyLNuS. Animaux de rente et désertification vétérinaire : mythe ou réalité ?, Ordre national des vétérinaires.

2. www.bit.ly/3moJjg1

STRUCTURATION

CHAÎNES ET RÉSEAUX : CROISSANCE EXPONENTIELLE ?

Ces derniers mois, chaînes et réseaux de cliniques vétérinaires fleurissent dans l’Hexagone. En 2021, la courbe exponentielle de cette nouvelle tendance pourrait-elle perdurer ? « C’est un phénomène mondial, récent et en forte augmentation », démontre Lucile Frayssinet, consultante pour le cabinet Phylum, le 2 octobre dernier lors des universités du Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral (SNVEL). La profession ira-telle irrémédiablement vers cette tendance ? N’est-elle pas plutôt amenée à être faite de toute cette diversité ? L’esprit indépendant et libéral a aussi sa place ! Laurent Perrin, président du SNVEL, invite à poursuivre la réflexion à toutes les étapes de la carrière. « Il va falloir aller regarder dans d’autres professions qui ont subi ces transformations et nous devons collectivement essayer d’en mesurer les impacts. » M. N.

PROFESSION

LE COMITÉ D’ÉTHIQUE PUBLIE SES DEUX PREMIERS AVIS

Créé en décembre 2018 par l’Ordre national des vétérinaires, le Comité d’éthique, animal, environnement, santé a rendu public fin septembre 2020 ses deux premiers avis sur l’euthanasie animale et les objets connectés. Par ces avis, l’objectif est d’aider les vétérinaires dans leur prise de décisions individuelles, par exemple lorsqu’ils font face à des situations d’euthanasies problématiques. Mais ils servent surtout à guider les décisions et positions à l’échelle de la profession, en phase avec la société. L’avis sur l’euthanasie a ainsi permis de mettre en lumière une insécurité juridique pour le praticien, du fait d’une définition incomplète de l’euthanasie. L’Ordre a donc proposé une nouvelle définition et réfléchit à la mise en place d’un comité de soutien à la décision d’euthanasie. Si le sujet des objets connectés apparaît moins urgent pour l’Ordre, il songe tout de même à créer un groupe de travail pour élaborer un guide de bonnes pratiques vétérinaires pour l’usage de ces objets qui en médecine vétérinaire ne sont pas réglementés. T. H.

BIEN-ÊTRE ANIMAL

DES ATTENTES ENFIN SATISFAITES EN 2021 ?

Après avoir été annoncées le 15 janvier dernier1 par Didier Guillaume le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, les 15 mesures visant à améliorer le bien-être des animaux domestiques et à renforcer la lutte contre la maltraitance animale en interdisant toute pratique douloureuse en élevage sont pour certaines toujours attendues en ce début d’année. Ainsi, même si les contrôles des conditions de transport des animaux vivants ont bien été renforcés2, que la fin de la castration à vif des porcelets prendra effet à la fin de 20213, l’obligation d’un référent bien-être animal (BEA) en élevage ou l’arrêt du broyage des poussins mâles ne sont toujours pas programmés actuellement. Cependant, des démarches volontaires, comme l’expérimentation en cours de la vidéosurveillance en abattoirs, la mise en place de l’abattage à la ferme dès janvier 2021 ou l’étiquetage du BEA des volailles se multiplient et la part du budget de la future politique agricole commune (Pac) 2021-2027 allouée au BEA en élevage4 devrait aider à poursuivre cette tendance à l’avenir. CLOTHILDE BARDE

1. www.bit.ly/3alQ2Vl

2. bit.ly/3oYR6CP

3. Castration des porcelets : les éleveurs autorisés à utiliser des anesthésiques locaux, lepointétérinaire.fr : www.bit.ly/34kLtaj

4. www.bit.ly/3p74KnD

MALADIES RÉGLEMENTÉES

LA FRANCE TOUCHÉE PAR L’INFLUENZA AVIAIRE HAUTEMENT PATHOGÈNE

En novembre 2020, l’influenza aviaire hautement pathogène (HPAI) a fait son retour en France, avec une première détection dans une enseigne de jardinage, en Corse. Depuis, le virus a été détecté dans l’Hexagone, et se propage maintenant dans les élevages professionnels, particulièrement dans les Landes. Le sous-type viral identifié, H5N8, ne présente pas de caractère zoonotique. La France était en alerte depuis cet été, le virus circulant activement en Europe de l’Est, en Russie et au Kazakhstan, dans des zones correspondant à un couloir de migration. T. H.

© Andyworks - Istock

LE VÉTÉRINAIRE SANITAIRE RURAL : UN ACTEUR CLÉ DANS LA PROPHYLAXIE DE LA BVD

Depuis le 26 février 2020, en France, le vétérinaire sanitaire joue un rôle plus important dans le programme de surveillance et de lutte contre la BVD, bovine viral diarrhea, la maladie des muqueuses ou diarrhée virale bovine1. À l’approche de la prochaine campagne 2021, les connaissances collectées (prévalence, distribution géographique) devraient permettre de mettre à jour le programme de prophylaxie. C. B.

1. Arrêté du 17 février 2020 modifiant l’arrêté du 31 juillet 2019 fixant des mesures de surveillance et de lutte contre la maladie des muqueuses/diarrhée virale bovine (BVD) - Légifrance : www.bit.ly/34mnWWn

ÉPIDÉMIOSURVEILLANCE

BIENTÔT UN RÉSEAU POUR LES CARNIVORES DOMESTIQUES ?

Une réflexion est en cours pour créer le tout premier réseau d’épidémiosurveillance des carnivores domestiques. Plusieurs sortes de données pourraient y être intégrées : celles relatives aux maladies infectieuses et non infectieuses - telles les maladies dégénératives, à support génétique -, au bien-être animal ou au One Health - zoonoses, actes de maltraitance, morsures, etc. T. H.

FILIÈRE PORCINE

VERS UN ARRÊT DE LA CASTRATION CHIRURGICALE DES PORCELETS ?

La Société nationale des groupements techniques vétérinaires (SNGTV) et l’Association des vétérinaires exerçant en productions organisées (AVPO) se sont positionnées pour l’élevage de porcs mâles entiers, avec ou sans immunocastration. Selon eux, aucune méthode de gestion de la douleur en per et postopératoire n’est satisfaisante, tant pour l’animal que pour l’éleveur. À voir s’ils seront entendus, puisque l’arrêté officialisant l’interdiction de la castration à vif s’est accompagné d’un autre autorisant l’usage par l’éleveur de tout traitement analgésique ou anesthésique local visant à atténuer ou supprimer la douleur. T. H.

PESTE PORCINE AFRICAINE

LA BELGIQUE RETROUVE SON STATUT INDEMNE

Près de deux ans après son introduction sur le territoire belge, la Commission européenne a acté en novembre 2020 que la Belgique était le second pays, après la République tchèque, à avoir éradiqué la peste porcine africaine de son territoire. À ce jour, 11 États membres sont encore concernés par la maladie, le dernier pays touché étant l’Allemagne avec un premier cas déclaré en septembre 2020 dans la faune sauvage, à proximité immédiate avec la frontière polonaise. T. H.

NUMÉRIQUE

LE VÉTÉRINAIRE A UNE PLACE À PRENDRE DANS L’ÉLEVAGE DE DEMAIN

Le milieu de l’élevage se tourne de plus en plus vers le numérique et le vétérinaire a un vrai rôle à jouer dans cette transition. Grâce aux dernières solutions numériques proposées, comme en 2020 le partenariat VetImpress et Vetelevage, le vétérinaire devrait pouvoir proposer de nouveaux services à l’éleveur - prévention, médecine de troupeaux, bien-être animal, etc. -, tout en ayant un accès facilité aux différentes bases de données de l’élevage. De plus, face aux grands enjeux environnementaux qui se profilent dans le monde de l’élevage, les outils numériques en préparation devraient faciliter la mise en place de nouvelles pratiques en vue d’une agriculture durable. C. B.

EN BREF

→ LE RECOURS AUX ANTIBIOTIQUES BAISSE ENCORE

En 2019, le volume total des ventes baisse de 10,5 % (422 tonnes) par rapport à 2018 (472 tonnes). L’indice d’exposition, l’ALEAø a lui aussi diminué de 10,9 % entre 2018 et 2019. En comparaison de 2011, l’exposition aux antibiotiques toutes espèces animales confondues a diminué de 45,3 %, soit le niveau d’exposition le plus bas depuis le début du suivi en 1999. M. I.-M.

EN BREF

→ LA COMPAGNIE DES VÉTÉRINAIRES DEVIENT VETERNITY

La Compagnie des vétérinaires change de nom. L’entreprise née en 1995, sous l’impulsion de vétérinaires, devient Veternity. Elle fait également évoluer son offre Esthima.

Objectif : répondre aux nouvelles attentes des propriétaires. M. I.-M.

EN BREF

→ COVETO RACHÈTE HIPPOCAMPE

Le groupe coopératif Coveto reprend le site de Caen de la société Hippocampe et son activité commerciale. La centrale vétérinaire assure la continuité du service proposé par le site de distribution vétérinaire et la distribution exclusive en France de la gamme d’aliments pour animaux de compagnie Calibra. M. I.-M.

→ ELANCO ACCUEILLE BAYER

Elanco finalise l’acquisition de Bayer Santé animale. Pour parachever leur opération, les laboratoires ont cédé plusieurs produits à la concurrence : Drontal et Profender - endoparasiticides pour animaux de compagnie - passent chez Vetoquinol ; Osurnia - traitement contre l’otite pour animaux de compagnie - chez Dechra ; et Vecoxan - anticoccidiens pour ruminants - revient à MSD Santé animale. M. I.-M.

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