SEULE ?

“La pandémie a fait ressortir la pertinence d’une vision globale du vivant, pourrait-on penser… benoîtement ? « Une seule planète, une seule santé, décloisonner les trois santés, humaine, animale et environnementale », tels sont les enjeux pertinents abordés lors du colloque organisé en visioconférence le 1er octobre à l’Assemblée nationale par les députés Yolaine de Courson et notre confrère Loïc Dombreval¹. L’appel est aux actions concrètes ! Bientôt un délégué interministériel au One Health ? La création d’un haut conseil Une seule santé ? Une réelle volonté politique est-elle en marche ? Enfin ! Vétérinaires, citoyens et citoyennes sont sortis revigorés de ce colloque. Néanmoins, la capacité actuelle des laboratoires vétérinaires n’est pas encore utili sée à son maximum alors que le Gouvernement peine à répondre à la demande en tests sur le terrain. Certes, il y a du mieux par rapport au printemps, alors que les laboratoires vétérinaires de diagnostic avaient été (trop !) longtemps occultés.

Mais la voix des vétérinaires peinerait-elle encore à être entendue ? En effet, un communiqué du 12 octobre du Gouvernement relate : « À la demande du Gouvernement français, et en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la Commission européenne a accepté de financer un projet visant à proposer des solutions concrètes pour lutter contre l’indispo nibilité de certains antibiotiques en France en médecine humaine et vétérinaire et à éviter les pollutions environnementales lors de leur production […] Les antibiotiques, pourtant l’un des piliers de la médecine, sont particulièrement touchés par les questions de pénurie. » L’impact environnemental ne fait-il pas déjà partie des dossiers de demande d’AMM de médicaments vétérinaires ? Qui fait le constat sur le terrain de cette pénurie de médicaments vétérinaires ? La crise du Covid-19 n’a-t-elle pas mis en lumière la grande réactivité des prati ciens et de l’industrie vétérinaire à apporter tout le soutien dédié ? Le concept Une seule santé resterait-il encore trop perçu sous l’angle une seule santé humaine, un seul homme ?”

1. Lire en page 13 de ce numéro.