UN GIEC DES TROIS SANTES ?

« One Health, un outil contre les pandémies », titre l’article du Monde du 25 août. Enfin une prise de conscience qui trouve une caisse de résonance auprès de l’opinion publique ! Si la rentrée apporte son lot d’incertitudes et d’adaptations en raison du contexte sanitaire et social, l’heure est aussi à l’action pour notre profession.

« Pour empêcher une autre pandémie, nous devons être plus proactifs et reconnaître le lien inextricable entre santé humaine, animale et environnementale », poursuit la directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l’environnement dans ces colonnes du Monde. Peut-on espérer tirer enseignement de l’histoire ? Pour le Covid-19, « aucun vétérinaire ou écologue n’a fait partie du conseil scientifique. Pour la réflexion globale, un médecin ne peut pas tout faire », reconnaît aussi Coralie Martin, chercheuse en parasitologie.

La France figée par sa verticalité et la complexité de son système administratif ? Certainement. Vœu pieux ? Non, volonté politique, comme l’illustre l’Allemagne où figurent aux côtés d’Angela Merkel et de son ministre de la Santé deux scientifiques de renom : Christian Drosten, chimiste et médecin, et le vétérinaire Lothar H. Wieler, président de l’Institut Robert-Koch.

Scruter et apprendre du vivant, c’est réaffirmer la pertinence de la profession. Les animaux sentinelles des maladies infectieuses comme le rappelle l’actualité sur le virus West Nile qui touche les équidés en Espagne et en Italie.

Notre confrère Loïc Dombreval appelle même à la création d’une sorte de GIEC des trois santés.