QUEL MASQUE EN TISSU POUR SA CLINIQUE ?

Avec le déconfinement, le masque s’invite officiellement dans les gestes barrières recommandés par l’exécutif. Et le masque en tissu est décrit comme une bonne alternative au masque chirurgical, d’autant que l’accès à ce dernier n’est toujours pas garanti. Pour un usage professionnel, une note interministérielle¹ actualisée du 26 avril a défini deux nouvelles catégories de masques. Explications.

Le masque est-il obligatoire en clinique ?

Comme le rappelle Christian Diaz, président de l’Association francophone des vétérinaires praticiens de l’expertise, l’employeur est tenu d’assurer la sécurité de son personnel, et d’appliquer les mesures d’hygiène préconisées par le gouvernement. Ce dernier a indiqué, dans le guide relatif au protocole national de déconfinement pour les entreprises datant du 5 mai, ainsi que dans l’annexe 1 du décret du 11 mai relatif à l’état d’urgence sanitaire, que le port du masque par tous était obligatoire s’il était impossible de respecter 1 m de distance entre deux personnes.

Quels masques en tissu utiliser ?

Pour l’environnement de travail, deux types de masques dits “à usages non sanitaires”, appelés aussi “grand public”, ont été définis : la catégorie 1 pour les professionnels qui sont en contact régulier avec le public ; la catégorie 2 pour ceux qui ne le sont qu’occasionnellement. Ils diffèrent entre eux par leur capacité attendue de filtration des particules de 3 µ émises par le porteur (sens expiration), supérieure respectivement de 90 % et 70 % pour les catégories 1 et 2. Les vétérinaires sont concernés par les masques de catégorie 1, sachant que l’employeur doit choisir des masques normés s’ils sont disponibles, de façon à assumer ses obligations, explique Christian Diaz, précisant que la note interministérielle pourrait être utilisée comme référence par un juge. À noter qu’au quotidien des règles de portage et de lavage sont aussi à respecter.

Peut-on utiliser des masques faits maison ?

Si le commerce des masques est libre, pouvoir prétendre au qualificatif de masques de catégories 1 ou 2 nécessite de respecter les conditions définies par la Direction générale des entreprises : faire réaliser des tests de performance, indiquer les résultats sur l’emballage, fournir une notice d’utilisation et d’entretien, apposer un logo spécifique². Les tests ne sont pas obligatoires si les confectionneurs utilisent des complexes qui ont déjà été évalués. En clair, les masques en tissu faits maison ou vendus par des couturiers professionnels, devraient théoriquement être réservés à un usage personnel, y compris ceux répondant aux spécifications de l’Association française de normalisation (Afnor). Il est opportun de préciser que c’est de sa propre initiative que l’Afnor a proposé un référentiel pour les masques en tissu, qui s’appuie bien, néanmoins, sur la réglementation en vigueur. C’est le Comité stratégique de la filière mode et luxe qui est officiellement en charge de définir un cadre technique référent national, avec pour appui technique l’Institut français du textile et de l’habillement (IFTH). Le suivi des bonnes pratiques de fabrication de l’IFTH et de l’Afnor, en particulier des matériaux recommandés, permettra de garantir un niveau minimal d’efficacité.

1. www.bit.ly/35NfA9E.

2. Visage masque sur fond bleu, entouré d’un cercle rouge avec les notes “Filtration garantie” et “Testé X lavages”