VÉTOS-ENTRAIDE EST LÀ POUR VOUS ÉCOUTER w! - La Semaine Vétérinaire n° 1849 du 10/04/2020
La Semaine Vétérinaire n° 1849 du 10/04/2020

CHAÎNE DE SOLIDARITÉ

FAIRE FRONT AU COVID-19

Auteur(s) : CHANTAL BÉRAUD

Durant la guerre sanitaire contre le coronavirus, surtout, il ne faut pas s’isoler ! L’association Vétos-entraide propose écoute, mise en commun d’informations, etc. Car à tout problème correspond forcément une solution, ou un nouveau cap à prendre.

Par téléphone ou par courriel1, l’espace de Vétos-entraide est 24 h/24 et 7 j/7 consacré à l’écoute des praticiens, de leur personnel et de leurs conjoints. En ces temps difficiles de guerre sanitaire, cette association - déclarée d’intérêt général - est-elle plus sollicitée que d’ordinaire ? « Au départ du Covid-19, informe sa présidente Joëlle Thiesset, nous n’avons pas constaté davantage d’appels, en revanche, les échanges ont été nombreux dans deux autres de nos services : le groupe Facebook et la liste de discussion. Parmi les premiers témoignages reçus, il y a eu, par exemple, des cas de souffrance au travail d’évoqués, notamment parce qu’une minorité d’employeurs ne se sentait pas concernée par la mise en place de protection ou de gestes barrières ».

Une grande “ cacophonie ”, génératrice de stress

Mais rapidement la prise de conscience dans la profession a eu lieu. Ont alors émergées toutes les questions techniques : sur les arrêts maladie, le droit de retrait, la baisse de fréquentation des cliniques, les possibilités d’avoir ou non recours à du chômage partiel pour les salariés, tous les problèmes liés à la survie financière, la question de garde des enfants, etc. « De fait, il y a eu une période de démarrage très difficile à gérer, durant laquelle les professionnels ont ressenti beaucoup d’anxiété, notamment parce qu’ils ont reçu des consignes différentes, émanant du Conseil national de l’Ordre des vétérinaires, de la Direction générale de l’alimentation, du Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral, etc.2, témoigne Joëlle Thiesset. Maintenant, j’ai l’impression qu’heureusement cette situation s’apaise un peu. Par ailleurs, les praticiens se sont également mis à échanger de l’aide entre eux, pour savoir notamment où trouver de l’information ». À cet égard, il y a aussi une rubrique intitulée « Covid infos » sur le site3.

Ne pas s’isoler, se ménager des espaces de respiration…

« Surtout, conclut Joëlle Thiesset, il faut éviter qu’un praticien ne s’isole. Je pense que les professionnels les plus à risque sont malheureusement ceux qui ne contacteront pas notre association, qui ne participeront à aucun réseau social, etc. ». Et de rappeler que son association est pourtant particulièrement bien à même de tout « comprendre », car ici, ce sont des vétérinaires qui répondent aux appels d’autres vétérinaires. « Notre équipe, confirme la présidente, est constituée d’une quinzaine de bénévoles, tous formés à la méthode de l’écoute dite en miroir. C’est-à-dire une écoute respectueuse, sans jugement. Nous nous abstenons même de donner trop de conseils. En revanche, en s’exprimant, le praticien arrive souvent à imaginer peu à peu par lui-même des solutions à ses propres problèmes ». Enfin, Joëlle Thiesset recommande, certes, de se tenir informé, mais de se ménager aussi des pauses, des moments hors pression, dans cette période de crise sanitaire et économique qui est en train de transformer durablement notre monde…

Effectivement, plus que jamais, s’oxygéner, être solidaire, rester connecté au moment présent (et ne pas gamberger toujours sur l’avenir, en pratiquant par exemple du yoga, de la méditation, etc.), sont des outils qui permettent de mettre fin à de possibles automatismes névrotiques de notre cerveau. À condition d’y croire, dans un effort de bienveillance envers nous-même et envers la collectivité qui nous entoure. ?

1. 09 72 22 43 44/ecouter@vetos-entraide.com.

2. Voir aussi page 10 à 12 de ce numéro.

3. www.vetos-entraide.com.

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