BVD, UN NOUVEL ARRÊTÉ REDÉFINIT LES MESURES DE PROPHYLAXIE - La Semaine Vétérinaire n° 1846 du 20/03/2020
La Semaine Vétérinaire n° 1846 du 20/03/2020

MALADIE RÉGLEMENTÉE

PRATIQUE MIXTE

Auteur(s) : CLOTHILDE BARDE

La Direction générale de l’alimentation modifie plusieurs modalités de mise en œuvre des mesures de surveillance et de lutte contre la maladie des muqueuses (ou diarrhée virale bovine, BVD), qui avaient été annoncées en juillet 2019, accordant ainsi un rôle majeur au vétérinaire sanitaire.

Malgré la parution tardive de cette instruction (…), il s’agit d’une réelle opportunité pour débuter un programme de surveillance et de lutte de cette maladie qui constitue un enjeu majeur pour la filière bovine », indique le directeur général de l’alimentation, Bruno Ferreira, dans un nouvel arrêté publié le 26 février1 qui complète l’arrêté modifié du 31 juillet 20192 fixant les mesures de surveillance et de lutte contre la diarrhée virale bovine (BVD). En effet, « compte tenu de l’impact économique pour les éleveurs et des impacts et enjeux commerciaux actuels et à venir de la maladie, notamment lors des échanges intra-Union européenne et des exports », il avait été décidé l’été dernier de mettre en place un programme national de prophylaxie pour éradiquer la maladie. Toutefois, le vétérinaire était absent du premier texte réglementaire, c’est pourquoi de nouvelles dispositions ont été ajoutées.

Une place centrale du vétérinaire

Le vétérinaire sanitaire de l’élevage sera ainsi en relation avec l’organisme à vocation sanitaire (OVS) en charge de la prophylaxie dans chaque région. Après avoir réalisé les prélèvements sanguins, « les laboratoires, dont les conditions d’agrément sont définies ici, sont tenus de mettre à disposition tout résultat d’analyse de la BVD de l’organisme à vocation sanitaire et du vétérinaire sanitaire ». Puis, « si le troupeau est suspecté d’être infecté par le virus BVD, des mesures complémentaires de dépistage sont alors mises en œuvre, selon une analyse de risque fondée sur une enquête épidémiologique réalisée par l’organisme à vocation sanitaire en lien avec le vétérinaire sanitaire visant à confirmer ou à infirmer le statut du troupeau ». Enfin, l’opportunité de mettre en place une vaccination dans un élevage sera discutée avec le vétérinaire sanitaire de l’élevage.

Une première étape avant la prochaine campagne

En ce qui concerne les mouvements des animaux, seuls les individus reconnus infectés permanents immunotolérants (IPI) sont soumis à une restriction de mouvement lors du transport ou de tout rassemblement, ajoute cette nouvelle version du texte. Cette première campagne nationale devrait donc permettre de déterminer la prévalence de la maladie et sa distribution géographique, et selon les « difficultés rencontrées dans l’application de cette instruction, l’instruction technique BVD pour la campagne 2020-2021 » sera mise à jour.

1. www.bit.ly/3b8PzTX.

2. Article R. 203-14 du Code rural et de la pêche maritime : www.bit.ly/3a3Wf5G.

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