SOUFFLE EN FÉVRIER, MARS VIENT APRÈS

Si le sujet des retraites passe quelque peu en arrière-plan face aux craintes attisées par le coronavirus¹, il avance avec force et droit de veto… mais aussi avec une profession vétérinaire qui reste tenace !

En effet, le SNVEL avait demandé que les avancées significatives, jusque-là de l’ordre de la promesse verbale lors des réunions de concertation avec le haut-commissariat à la réforme des retraites, soient actées plus formellement. C’est chose faite ! Le courrier de Laurent Perrin, président du SNVEL, adressé dans ce sens, n’est pas resté lettre morte. Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture, et Laurent Pietraszewski, secrétaire d’État chargé des retraites, y ont répondu dans un courrier du 19 février dernier. Quatre conditions sont actées pour les professionnels libéraux. C’était le minimum requis pour pallier les conséquences désastreuses de cette réforme. Quatre conditions également inscrites dans la motion de l’Unapl adoptée en janvier pour éviter le blocage du dialogue.

La première : l’indexation du point sur le revenu moyen par tête, point de crispation majeur de cette réforme car il est encore totalement flou… La deuxième : l’abattement de 30 % sur l’assiette de cotisations sociales et de CSG. Et les deux dernières : le maintien de la CARPV comme guichet unique pour la retraite des confrères et consœurs, et la garantie que cette dernière conservera la maîtrise de ses réserves. Cela apporte une lumière salutaire en cette période où le sujet aurait pu faire beaucoup tousser.

La vigilance reste de mise. Le projet est encore en chantier face aux nombreuses zones d’ombre. Le mois de mars marque une étape importante : la remise des résultats de l’étude d’impact de la réforme des retraites réalisée par un actuaire indépendant. Souhaitons que le dossier ne se grippe pas.

1. Lire en page 12 de ce numéro.