LES RÈGLES POUR BIEN INVESTIR - La Semaine Vétérinaire n° 1844 du 06/03/2020
La Semaine Vétérinaire n° 1844 du 06/03/2020

PATRIMOINE

ENTREPRISE

Auteur(s) : CHRISTELLE FOURNEL

Gagner de l’argent autrement qu’en travaillant peut paraître tentant. Pour autant, cela ne s’improvise pas. Bien investir nécessite de passer du temps dans le choix de ses projets et dans leur suivi.

Alors qu’épargner revient à stocker l’argent, investir signifie utiliser son argent, voire en emprunter, de manière à générer davantage de patrimoine. Que ce soit pour investir dans l’immobilier, dans une start-up ou en Bourse, les règles à suivre sont assez semblables.

Avoir envie de s’investir

Dès lors qu’une personne est prête à investir ses économies ou à s’endetter, elle peut faire appel à de nombreux professionnels. On pense tout d’abord aux gestionnaires de patrimoine pour une optimisation globale, aux conseillers en gestion privée pour les placements financiers, aux agents immobiliers pour des investissements dans la pierre. Ils prélèvent tous leur commission au passage, ce qui ne présage en rien la qualité de leur travail. Il convient donc de déléguer avec parcimonie et de contrôler tout le travail réalisé, jusqu’à la moindre facture. Cela signifie : passer du temps sur le sujet, et donc aimer le domaine dans lequel on souhaite investir. Par exemple, si l’on choisit d’acheter un appartement, il faut se rendre sur les lieux, imaginer pouvoir y vivre, avoir le coup de cœur. Dans tous les cas, écouter son intuition permettra de ne pas regretter son achat.

Un objectif défini dans le temps

Investir pour investir n’a pas de sens. Il s’agit d’abord d’avoir déterminé l’utilité de cet investissement. Cela revient à se poser la question : est-ce que je souhaite ne pas perdre d’argent ou en gagner ? Et avec quel degré de risque de ne pas atteindre mon but ? Dans ce cadre, il convient d’avoir un objectif clair sur le long terme (3 ans, 10 ans, 15 ans ou 25 ans), ce qui implique, d’une part, d’anticiper le court terme : quels sont les écueils potentiels de mon projet ? Comment vais-je les éviter ? D’autre part, il est nécessaire de dresser un tableau de type Excel qui fait l’état des lieux de son patrimoine (liquidités, estimation des biens immobiliers, portefeuille, etc.), dont on a déduit les dettes contractées, et de le mettre à jour au moins une fois par an : quel est le bilan sur 1 an ? Sur 5 ans ? Ai-je perdu de l’argent sur un poste ? Dois-je me désinvestir d’un domaine et investir dans un autre ? Vais-je atteindre mon objectif à long terme ?

Avoir de l’audace

Une règle d’or : emprunter dès que possible et autant que possible. Si l’on souhaite faire grossir son patrimoine, alors il est essentiel d’investir en permanence et ne jamais laisser son capital “dormir” sur un compte bancaire. Dans tous les cas, un banquier sait reconnaître un “bon investissement”. Mais bien souvent, on se dit qu’il est compliqué d’emprunter, on a peur d’essuyer un refus de son banquier. Or la période n’a jamais été aussi propice pour emprunter ! Et il faut savoir dans ce cas être volage : le prêt sera sans doute accepté dans une autre banque que celle qui nous suit actuellement… Malgré tout, il ne s’agit pas de flamber l’argent et de ne pas pouvoir rembourser par la suite. Un autre tableur permettra d’estimer le coût initial de l’investissement, son coût mensuel, l’imposition et diverses taxes, le gain potentiel futur (par exemple, la plus-value liée à l’augmentation du prix du mètre carré sur un achat immobilier). Notamment, il peut révéler des coûts cachés à négocier dans un second temps, par exemple l’assurance liée au prêt immobilier, des frais de dossier… Il n’y a pas de petites économies.

Dans tous les cas, un bon investissement est un investissement qui rapporte. Que l’on mène un projet avec une aide extérieure ou seul, il convient de garder une idée très précise du montant que l’investissement va faire gagner, au moins sur l’année à venir, d’estimer la probabilité de cette plus-value et de s’adapter rapidement si l’évolution ne correspond pas à nos attentes. Enfin, de manière générale, plus un projet est risqué, plus il rapporte. Mais il existe de nombreuses exceptions et savoir dénicher l’opportunité qui apporte une belle plus-value avec un minimum de risques relève d’un véritable talent.

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