« LA MENTALITÉ DES OPÉRATEURS A BEAUCOUP CHANGÉ » - La Semaine Vétérinaire n° 1839 du 31/01/2020
La Semaine Vétérinaire n° 1839 du 31/01/2020

EXPRESSION

Auteur(s) : ROBERT TELLIER

Notre confrère robert tellier réagit à l’article « permanence et continuité des soins : crispations et solutions » parus dans la semaine vétérinaire n° 1837 du 17/1/2020.

La réponse à cette difficulté de maintenir une permanence et la continuité des soins 365 jours par an s’avère extrêmement difficile puisque la mentalité des opérateurs des années 2020 n’a rien à voir avec celles des générations antérieures qui assuraient des gardes de nuit et de jours fériés.

Jadis, les vétérinaires travaillaient par “vocation” pour certains et les autres assuraient le service quelles que soient les circonstances, c’était de la conscience professionnelle. Aujourd’hui, il apparaît qu’une partie des vétérinaires sont des adeptes des horaires 8 h-12 h, 14 h-19 h et week-end de repos.

En région d’obstétrique, il est aberrant de travailler jour et nuit, 7 j/7, pour payer un maximum d’impôts et de charges qui obèrent le résultat final. Les anciens courbaient l’échine et faisaient le job, les jeunes disent niet.

Avant, on travaillait et ensuite on vivait, aujourd’hui on vit et pour cela il faut travailler un minimum pour assurer une vie agréable, mais surtout pas de zèle.

Je me souviens du passage aux 35 heures sous Jospin. Du jour au lendemain, les quatre médecins de ma commune ont arrêté les gardes de nuit, de dimanche, de jours fériés, ils avaient subitement compris qu’ils allaient être les grands cocus du “système”.

Depuis les hôpitaux, les cliniques sont débordées puisque si vous êtes malades en dehors des ouvertures de bureaux vous n’avez plus que l’hôpital pour vous faire soigner même si la gravité ne justifie pas de se rendre à l’hôpital.

Les 35 heures ont été une mesure démagogique, mais que ne ferait pas un homme politique pour être bien vu et être réélu, et depuis la France a perdu en compétitivité, le chômage en est un autre symptôme : 3 millions de chômeurs à temps plein, 3 millions de chômeurs à temps partiel.

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