Digivet et Boehringer Ingelheim connectent leurs deux nouveaux outils digitaux - La Semaine Vétérinaire n° 1836 du 10/01/2020
La Semaine Vétérinaire n° 1836 du 10/01/2020

E-SANTÉ

PRATIQUE CANINE

L'ACTU

Auteur(s) : LORENZA RICHARD, AVEC VALENTINE CHAMARD  

Grâce au logiciel métier “nouvelle génération” Vikee et à l’application DMPvet, le propriétaire devient acteur du suivi de son animal grâce au partage simplifié des données avec le praticien.

L’évolution du métier de vétérinaire avec les technologies digitales, dans un nouvel environnement qui sera fait de data, d’algorithmes et d’intelligence artificielle, était au programme du symposium organisé par Digivet et Boehringer Ingelheim, au congrès de l’Association française des vétérinaires pour animaux de compagnie (Afvac) à Lyon (Rhône), le 29 novembre. L’occasion de lancer deux nouveaux outils digitaux : le logiciel métier vétérinaire Vikee (Digivet), qui peut être connecté à l’application de santé des animaux destinée aux propriétaires DMPVet (Boehringer Ingelheim), pour développer l’activité du vétérinaire en interaction avec le client.

Un dossier médical partagé interactif

Pour Jean-François Ravier, directeur technique scientifique chez Boehringer Ingelheim, « les logiciels métiers doivent évoluer vers des solutions orientées cloud, pour développer une interaction entre le vétérinaire et le propriétaire d’animal à travers un dossier médical partagé ». Cela est possible grâce à la connexion du logiciel Vikee à l’application DMPVet. DMPVet, qui se veut une « fenêtre ouverte sur la clinique », se télécharge depuis un lien envoyé par le logiciel métier et permet un stockage sécurisé des informations de santé de l’animal, de sa courbe de poids, de ses vaccins, de ses traitements antiparasitaires et de ses soins.

De plus, un compte rendu des consultations, envoyé par le praticien à l’issue de la consultation via Vikee, est accessible, avec les examens réalisés, le traitement prescrit et le moment auquel l’animal doit être revu, ainsi qu’un historique des suivis de prescription dans les cas chroniques. Une alerte peut également être émise, pour les rappels de vaccins, notamment. Le propriétaire devient acteur de la santé de son animal car il peut, par exemple, évaluer sa douleur selon un rythme prédéfini, et visualiser l’évolution du score de douleur au cours du temps. Ces données sont intégrées en temps réel dans le logiciel métier et sont consultables par le vétérinaire, sans qu’il ait besoin de réaliser lui-même l’examen. Cela lui donne une base de discussion avec le propriétaire pour aménager le traitement, constituant « un puissant levier de communication avec le client », estime le directeur. Il est enfin possible d’accéder depuis DMPVet au cahier de rendez-vous en ligne.

Imaginer un avenir interactif proche

Hervé Basset, directeur de Digivet, indique que « Vikee, logiciel “nouvelle génération”, ouvert au partage des données, répond aux attentes de la génération future de vétérinaires, davantage féminine, d’activité canine, urbaine et salariée, et qui souhaite consacrer plus de temps à leur cœur de métier qui est le soin aux animaux ». Il est accessible en ligne depuis n’importe quel support sans installation préalable (smartphone, tablette, PC et Mac), et il sera bientôt capable d’intégrer l’intelligence artificielle, la commande vocale, etc.

De même, DMPVet est appelée à évoluer pour intégrer des données de suivi de maladies chroniques ou liées aux objets connectés. Ainsi, pour Hervé Basset, il est possible d’imaginer une continuité de prises de données avant, pendant et après la consultation, qui pourrait, à l’avenir, se dérouler de la manière suivante : un propriétaire reçoit une alerte sur son smartphone indiquant un problème détecté par le collier connecté de son animal. Après avoir pris rendez-vous sur le site web de sa clinique, il est accueilli par une auxiliaire qui vérifie ses données sur sa tablette. Le chien est pesé sur une balance connectée qui envoie le poids dans le dossier de l’animal. Lors de sa consultation, le vétérinaire dicte ses observations, ses résultats d’examen puis le traitement prescrit à une tablette fixée au mur, qui les note dans le dossier de l’animal. Le suivi du chien est alors fixé par téléconsultation. « Cette fiction pourrait devenir réalité d’ici environ un an », assure Hervé Basset.

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