Le Respe fédère la filière équine sur les enjeux sanitaires - La Semaine Vétérinaire n° 1833 du 06/12/2019
La Semaine Vétérinaire n° 1833 du 06/12/2019

ÉQUINE

PRATIQUE MIXTE

L'ACTU

Auteur(s) : MARINE NEVEUX  

Les rencontres du Réseau d’épidémiosurveillance en pathologie équine (Respe), organisées à Caen le 28 novembre, ont été l’occasion de mettre l’exergue sur les 20 ans de l’association et les services rendus à la filière.

En 1999, 50 vétérinaires de terrain étaient des sentinelles, 20 ans plus tard, ils sont 850 ! souligne Jean-Yves Gauchot, président du Respe, qui rappelle en ouverture du colloque l’importance de ce maillage territorial et de la réactivité de terrain. Le Respe, créé par la commission maladie infectieuse de l’Association vétérinaire équine Française (Avef), l’Anses (nom actuel) et le laboratoire Labéo (nom actuel) est « un formidable outil avec une gouvernance partagée, martèle notre confrère. C’est aussi un outil de veille pour les maladies réglementées. Pour l’avenir, la vigilance reste de mise avec la recherche d’un financement pérenne, et avec les pays européens sur une nécessaire transparence. » Au niveau européen, le Respe doit s’inscrire dans une démarche d’entraînement. En outre, avec la mise en place de la visite sanitaire pour la filière équine, un outil est adopté, sur lequel le Respe va pouvoir s’appuyer.

Notre confrère Stephan Zientara, directeur de l’unité mixte de recherche en virologie de l’Anses/ENVA/Inra, rappelle les années 1990 et l’encéphalose hépatique en France, où la nécessité d’informations sanitaires était pointée. « Les vétérinaires sanitaires sont les piliers de ce réseau », témoigne-t-il. Guillaume Fortier, directeur général de Labéo, évoque aussi l’été 2007 où les vétérinaires de terrain ont alerté sur l’artérite virale : « Une cellule de crise a fonctionné, c’est la première fois que l’économie du cheval s’est réunie pour que la crise s’arrête ». Cette crise pointe aussi la nécessité d’avoir des laboratoires sachant effectuer du typage moléculaire rapide, et également de savoir communiquer rapidement et sans désinformation.

Pierre-Hugues Pitel (Labéo) explique en outre que « l’on a véritablement développé un appui technique pour les vétérinaires praticiens dans l’aide au diagnostic ». Le Respe, c’est aussi : fournir une aide aux acteurs de la filière, participer au dispositif de vigilance concernant les maladies réglementées, accompagner les travaux de recherche permettant de mieux connaître les maladies pour une meilleure prévention et le développement des outils diagnostiques et de prise en charge des équidés atteints.

La journée a été l’occasion d’interventions variées et de plusieurs tables rondes (photos ci-dessus). L’angle d’autres initiatives européennes a aussi été abordé.

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