Jean-François Quinton : « Notre objectif est d’aborder les problèmes majeurs des différents NAC » - La Semaine Vétérinaire n° 1815 du 28/06/2019
La Semaine Vétérinaire n° 1815 du 28/06/2019

ENTRETIEN

PRATIQUE CANINE

L'ACTU

Auteur(s) : PROPOS RECUEILLIS PAR MARINE NEVEUX  

Le congrès du groupe d’étude en nouveaux animaux de compagnie (Genac) de l’Association française des vétérinaires pour animaux de compagnie (Afvac) fêtera ses dix ans en octobre, au Puy du Fou. Jean-François Quinton, membre de l’équipe organisatrice, évoque cette aventure.

Pourquoi avoir choisi le Puy du Fou, en Vendée, pour accueillir, chaque année, le congrès du groupe d’étude en nouveaux animaux de compagnie (Genac) ?

Nous cherchions à donner une identité forte au congrès pour les praticiens. Notre confrère Emmanuel Risi s’occupait déjà de la fauconnerie du Puy du Fou, ce qui, combiné à l’attractivité forte du Grand Parc, nous a conduits à envisager ce site. La fréquentation a d’emblée été au rendez-vous.

Même si c’est un peu complexe d’accès, le lieu est particulièrement attractif. L’attrait pour les confrères et leur famille a été immédiat. On laisse toujours un moment de visite pour les congressistes et les événements nocturnes dans le parc.

Quels sont les points clés de cette édition anniversaire ?

Les thématiques ont varié au cours des années : thérapeutique, hospitalisation, monoespèce, etc. Pour ces 10 ans, nous avons souhaité mettre en avant les “incontournables”. Les petits mammifères seront largement abordés. Les tortues seront aussi mises en avant, car c’est un NAC fréquemment présenté. Notre objectif est d’aborder les problèmes majeurs des espèces qu’un vétérinaire est susceptible de soigner. Les travaux pratiques et les travaux dirigés permettront de maîtriser les gestes. Ils seront en partie réalisés chez Labovet Conseil, aux Herbiers, en Vendée.

Plusieurs tables rondes sont organisées, et les repas sont pris avec les congressistes : c’est un moment précieux d’échanges et de convivialité.

Quels changements ont marqué cette décennie pour les NAC ?

Le Genac a été créé en 1984 à l’initiative de notre confrère lyonnais Michel Bellangeon, qui a aussi inventé l’acronyme NAC pour “nouveaux animaux de compagnie”, aujourd’hui intégré dans le dictionnaire.

La poule est devenue un NAC à part entière. Elle présente de nombreuses particularités dans les soins, c’est vraiment un animal à part. Les connaissances classiques sur les psittacidés ne lui sont pas toutes transposables. En outre, il convient d’envisager une thérapeutique individuelle alors que les connaissances ont été élaborées sur les poules d’élevage. Peu de molécules sont autorisées pour la consommation des œufs, ce qui ajoute une complexité dans le traitement, qui est de notre responsabilité.

Autre point marquant, la cardiologie des petits mammifères a considérablement évolué : échographie, électrocardiogramme, etc. Nous commençons à bien caractériser les cardiopathies chez le furet, le lapin et le cobaye, et le classement des affections diffère de celui du chien ou du chat. Aujourd’hui, il est possible de cartographier les cardiopathies des petits mammifères.

La cancérologie des NAC a aussi bien évolué. En outre, l’hospitalisation est plus fine, plus ciblée, plus individualisée.

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