Quelles nouvelles compétences avez-vous acquises et comment ? - La Semaine Vétérinaire n° 1814 du 21/06/2019
La Semaine Vétérinaire n° 1814 du 21/06/2019

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@... VOUS !

Auteur(s) : CHANTAL BÉRAUD  

JE PRIVILÉGIE LE TRANSFERT D’EXPÉRIENCE PRATIQUE

J’exerçais en clientèle canine, quand j’ai eu un accident de cheval. J’ai ainsi découvert l’univers de la kinésithérapie en médecine humaine ! Je me suis alors demandé : pourquoi ne pas la pratiquer aussi chez le chien ? J’ai commencé par lire des thèses, des livres sur le sujet. Puis, j’ai effectué la formation CCRP (certified canine rehabilitation practicioner) de l’université de Tennesse, aux États-Unis. J’ai ensuite décidé de vendre ma clientèle, pour créer un centre de rééducation fonctionnelle et de physiothérapie, de manière à pouvoir m’y consacrer totalement. Aujourd’hui, je participe également au réseau CAP douleur, car c’est le préambule indispensable à mes soins : par exemple, tant qu’on ne peut pas manipuler le chien, lui faire poser la patte ou lui faire s’en servir, je ne peux pas intervenir. Personnellement, je pratique beaucoup la physiothérapie, et différentes techniques dont la laserthérapie, l’électrothérapie, la cryothérapie et les massages. Au final, c’est le transfert d’expériences pratiques que je trouve fondamental pour acquérir des connaissances. C’est pourquoi je reçois des vétérinaires pour des journées de formation, en six modules, qui leur permettent d’obtenir une certification privée. Le Dr Thierry Poitte, fondateur du réseau CAP douleur, assure le module consacré à ce thème fondamental.

Valérie Guigardet

JE SUIS MEMBRE DE L’AFVAC FRANCHE-COMTÉ- BOURGOGNE

Ce sont les formations sur le terrain que j’apprécie. Suivre du e-learning, entre 13 heures et 14 heures ou en soirée, franchement, ça ne me dit rien du tout ! En revanche, je participe à l’organisation des offres de formation dispensées par l’Afvac de Franche-Comté-Bourgogne. L’Afvac propose deux formations annuelles thématiques d’une journée aux Hospices de Beaune, et aussi des conférences en soirée… C’est une bonne façon d’améliorer ou d’acquérir de nouvelles connaissances professionnelles. Par exemple, le dosage de la diméthylarginine symétrique (SDMA), qui est un marqueur, permet de détecter précocement les maladies rénales. Je trouve aussi que le temps des questions-réponses proposé en fin de conférence est un moyen d’échange qui permet de répondre à certaines interrogations. Et puis, on peut aussi avoir des entretiens intéressants entre confrères, c’est à la fois utile et convivial. Certes, participer à ce genre d’événement demande d’y consacrer un peu de temps et d’argent. Mais il est nécessaire pour un praticien de rester à la pointe des connaissances, au moins sur les sujets qui le passionnent ! Par exemple, les derniers sujets sur lesquels j’ai eu plaisir à me former sont les maladies endocriniennes et les gingivostomatites félines.

Etienne Loumaye

NOUS AVONS SUIVI UNE FORMATION EN MANAGEMENT

Mon associée, Delphine Long-Vermote, et moi avons fait appel au Dr Sophie Laurent, qui propose des formations sur les méthodes de communication interpersonnelles et sur le rôle du manager d’équipe. Progressivement, cela a entraîné des changements à la clinique. Par exemple, désormais, nous faisons systématiquement le point sur le déroulement de la semaine d’avant avec nos salariés. C’est un moment où nous pouvons parler de ce qui n’a pas marché, mais durant lequel il ne faut pas oublier non plus de féliciter les salariés sur ce qui a bien fonctionné ! Nous évoquons aussi les nouvelles tâches qui seront à réaliser au cours de la semaine, et comment elles seront réparties entre les ASV. Parfois, ce sont elles qui choisissent qui fait quoi, parfois nous décidons de les attribuer à un salarié donné. Nous veillons aussi à créer de nouvelles missions, de manière à varier et à enrichir le contenu de leur travail. Cette formation a changé notre mode d’organisation : les comportements et les attentes des salariés évoluant, il est indispensable d’essayer de les comprendre, pour continuer à avancer ensemble dans notre métier. Contrairement à de grandes entreprises, sans service interne de ressources humaines pour nous épauler dans notre tâche de manager d’équipe, nous essayons tout de même de faire au mieux !

Aurélie Wilczynski-Jouannel
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