Mieux vieillir avec un animal - La Semaine Vétérinaire n° 1813 du 14/06/2019
La Semaine Vétérinaire n° 1813 du 14/06/2019

SOCIÉTÉ

ACTU

Auteur(s) : MARINE NEVEUX 

Une enquête nationale menée aux États-Unis révèle le rôle clé de l’animal pour les personnes âgées.

Plus de la moitié des personnes âgées possèdent un animal de compagnie, comme le révèle l’université du Michigan (États-Unis) d’après les résultats de son enquête menée, fin 2018, auprès d’un panel d’environ 2 000 personnes âgées de 50 à 80 ans. Ces seniors détiennent majoritairement un chien (68 %), un chat (48 %) et un nouvel animal de compagnie (NAC) pour 16 % d’entre eux. 55 % ont même plusieurs animaux à leurs côtés. Les personnes âgées de 50 à 64 ans sont plus enclines à avoir un animal que celles de 65 à 80 ans.

La moitié des répondants rapportent que leur animal dort dans leur lit.

Des effets bénéfiques

Ces propriétaires estiment que cet animal de compagnie les aide à apprécier la vie (88 %), à se sentir aimé (86 %), réduit le stress (79 %), leur donne un but (73%), les aide à tenir une routine (62 %). En outre, pour 65 %, il facilite la connexion avec d’autres personnes.

D’autres bénéfices sont révélés : s’occuper d’un animal sert à rester physiquement actif (pour 64 % globalement et pour 78 % des propriétaires d’un chien), permet de faire face aux symptômes physiques et émotionnels (60 %). Ce dernier chiffre est même plus élevé pour les personnes qui vivent seules ou qui connaissent des soucis de santé : 72 %.

Pour 52 % des propriétaires, la compagnie est la raison principale qui a motivé l’acquisition de l’animal. Les freins à la possession sont, en revanche, le souhait de ne pas vouloir être attaché (42 %), le coût (23 %) et le manque de temps pour s’en occuper (20 %). Sont aussi évoqués : les allergies de la personne ou d’un membre du foyer (16 %) et le manque d’intérêt pour les animaux de compagnie (19 %).

Si la possession d’un animal de compagnie est majoritairement une expérience positive, des problèmes sont aussi relevés : de gestion lors de voyages ou d’activités (54 %), de coût des soins, qui pèse lourd dans le budget (18 %).

Pour 1 répondant sur 6, la santé de leur animal est prioritaire sur la leur (chiffre qui s’élève à 1 sur 5 pour les personnes qui vivent seules ou dont la santé est fragile). 6 % révèlent que leur compagnon a causé une chute ou une blessure.

Tenir compte de ce lien dans la pratique vétérinaire

Ce sondage confirme donc les multiples bénéfices que l’animal de compagnie peut apporter aux personnes âgées. Les professionnels de santé doivent ainsi être conscients de ce rôle important, car l’animal peut aider ou entraver les soins ou l’observance d’un traitement. Bien entendu, toutes les personnes âgées ne souhaitent pas avoir un animal. Pour celles qui aiment les animaux mais qui ne peuvent pas en posséder, le bénévolat dans une association ou un refuge, ou encore des séances de zoothérapie sont des solutions alternatives qui permettent un contact avec l’animal sans en avoir la responsabilité de la propriété.

Lire aussi La Semaine Vétérinaire n° 1809 du 17/5/2019, pages 36 à 41.

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