De la peau de poisson pour traiter les brûlures - La Semaine Vétérinaire n° 1812 du 25/05/2019
La Semaine Vétérinaire n° 1812 du 25/05/2019

INNOVATION

PRATIQUE CANINE

L'ACTU

Auteur(s) : VALENTINE CHAMARD  

Une chienne, brûlée dans un incendie et présentant un risque anesthésique, a bénéficié d’un dispositif innovant pour soigner ses lésions cutanées.

Le département vétérinaire de l’université du Michigan (États-Unis) relate l’emploi d’une technique innovante pour soigner une chienne rescapée d’un incendie. L’équipe a en effet reçu, en février, une chienne rottweiler de 1 an brûlée aux 2e et 3e degrés sur plus de 10 % de son corps après que son domicile a pris feu. Elle était alors atteinte de lésions cutanées, ophtalmiques et de l’arbre respiratoire. Une fois mises en œuvre les premières mesures de prise en charge d’urgence (fluidothérapie, oxygénothérapie) et la stabilisation de l’animal, les chirurgiens se sont penchés sur ses brûlures cutanées. « Il a fallu être créatif car, en raison de ses lésions pulmonaires sévères, la chienne n’était pas une bonne candidate à l’anesthésie et donc aux greffes cutanées », témoigne Brea Sandness, résidente en chirurgie. C’est la raison pour laquelle ils se sont tournés vers la société islandaise Kerecis, qui commercialise des peaux de poisson écaillées (du cabillaud) à visée médicale. Outre un effet barrière, leur composition, notamment la richesse en acides gras oméga 3, leur confère des propriétés anti-inflammatoires et antibiotiques. Le dispositif s’applique avec une sédation légère. Cette matrice acellulaire s’intègre alors à la peau au fur et à mesure de la cicatrisation. De nouvelles peaux de poisson sont appliquées dès que nécessaire. Ce cas, qui serait une première en médecine vétérinaire, sera prochainement présenté au congrès de la Society of Veterinary Soft Tissue Surgery.

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