Peu de résidus chez les animaux - La Semaine Vétérinaire n° 1810 du 11/05/2019
La Semaine Vétérinaire n° 1810 du 11/05/2019

MÉDICAMENTS VÉTÉRINAIRES

ACTU

Auteur(s) : MICHAELLA IGOHO-MORADEL  

L’Autorité européenne de sécurité des aliments a rendu son rapport pour 2017 sur les résidus de médicaments vétérinaires chez les animaux et dans les aliments d’origine animale. Elle constate, que la fréquence globale des échantillons non conformes (0,35 %) était comparable à celle des dix années précédentes (entre 0,25 % et 0,37 %).

Les taux de conformité sont élevés », retient l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) dans son dernier rapport1 sur la surveillance des résidus de médicaments vétérinaires et d'autres substances chez les animaux vivants et dans les produits d’origine animale (bovins, porcs, moutons et chèvres, chevaux, volaille, lapins, gibier d’élevage, gibier, aquaculture et lait, œufs et miel.) En 2017, 708 880 échantillons, issus de 28 États membres de l’Union européenne, ont été prélevés, parmi lesquels 360 293 ont été testés. 53 % de ces prélèvements testés ont été analysés pour les substances à effet anabolique et les substances non autorisées et 66 % pour les médicaments vétérinaires et les contaminants. 1 273 étaient non conformes, soit 0,35 % (1 458 résultats non conformes) : entre autres analyses, 0,11 % des échantillons étaient non conformes pour les substances à effet anabolique et les substances non autorisées, 0,26 % pour les antibactériens, 0,16 % pour les autres médicaments vétérinaires et 1,47 % pour les autres substances et contaminants de l’environnement. 0,35 % des échantillons dépassaient donc les limites maximales de résidus fixées par la réglementation européenne.

Des substances interdites découvertes

Les analyses de l’Autorité révèlent que 0,42 % d’échantillons non conformes contiennent des agents antithyroïdiens. Elles soulignent également que des stéroïdes anabolisants ont été trouvés chez les bovins (0,28 %), les porcs (0,11 %), les ovins et les caprins (5,77 %). Dans le groupe des lactones d’acide résorcylique, 0,17 % des échantillons étaient non conformes pour la zéaralénone et ses dérivés, en particulier chez des bovins (0,29 %), des ovins et des caprins (1,23 %) et des chevaux (0,97 %). D’autres substances telles que les bêta-agonistes ont aussi été déclarées chez des bovins (0,02 %). Des substances interdites ont été trouvées dans 0,03 % des échantillons (le chloramphénicol, les nitroimidazoles et les nitrofuranes). Pour les anticoccidiens, 0,15 % des échantillons analysés étaient non conformes et ont été rapportés pour différentes espèces et dans des aliments (0,85 % chez les chevaux, 0,01 % chez les porcs, 0,21 % chez les volailles et 0,65 % chez les lapins ; 0,47 % pour les œufs). Depuis 2009, l’Efsa note une diminution importante de la fréquence des échantillons non conformes pour les anticoccidiens chez la volaille.

Du plomb et du mercure

D’autres substances et contaminants de l’environnement présentent un pourcentage global le plus élevé d’échantillons non conformes (4,69 %), les matières les plus fréquemment identifiées étant le cadmium, le plomb, le mercure et le cuivre. Des prélèvements non conformes ont été signalés pour les composés organochlorés (0,22 %) et les composés organophosphorés (0,01 %). Pour les mycotoxines, des échantillons non conformes ont été signalés pour les bovins (0,24 %), les porcs (0,43 %), les ovins et les caprins (0,76 %) et le lait (0,76 %). Le rapport ajoute que des échantillons non conformes contenant des colorants ont été déclarés pour l’aquaculture (1,79 %). Les substances trouvées sont le vert malachite, le vert leucomalachite, le cristal violet et le violet leuco-cristal. Par ailleurs, des traces de fipronil, de thiaclopride, de captane, de folpet et de boscalid ont été décelées dans des échantillons non conformes pour le miel (0,41 %), les œufs (0,10 %) et la volaille (0,14 %).

1 efsa.europa.eu/fr/press/news/190513

LE RAPPORT EN TROIS POINTS IMPORTANTS

Le rapport de l’Autorité européenne de sécurité des aliments sur la surveillance des résidus de médicaments vétérinaires et d’autres substances chez les animaux vivants et les produits d’origine animale révèle que les échantillons de miel (0,83 %) contenaient le plus de traces d’antibactériens. Les données provenant d’autres médicaments vétérinaires dévoilent que la proportion la plus élevée d’échantillons non conformes (0,27 %) signale la présence de résidus d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (0,05 % pour les bovins, 0,06 % pour les ovins et les caprins, 0,66 % pour les chevaux, 0,06 % pour les porcs et 0,96 % pour le lait). Des cas de non-conformité pour les anthelminthiques ont été signalés chez les bovins (0,10 %), les porcs (0,04 %), les ovins et les caprins (0,89 %), la volaille (0,03 %) et le lait (0,17 %).

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