OBJECTIF GRAND PALAIS

La Lune n’a pas encore fini de rayonner sur nos rêves. Le plus fou d’entre eux, celui d’en fouler le sol, devint une réalité le 21 juillet 1969. Les images fantomatiques de deux astronautes bondissant sur sa surface de régolithe restent inoubliables. Le Grand Palais célèbre cet évènement avec une exposition qui explore en 200 œuvres d’art le long compagnonnage de l’homme avec cet astre depuis l’Antiquité. Partant du voyage d’Apollo 11, revisité par les artistes contemporains, y sont aussi exposés ceux, imaginaires, qui l’ont précédé, les premières cartographies de la Lune au XVII^e, sa personnification par les mythes et les religions ou comment la création témoigne des influences contrastées qu’on lui prête (bienveillante, inconstante, inquiétante). La dernière partie réunit des œuvres plus contemplatives, peu montrées, de Millet à Arp et Dalí, de Rodin à Miró, etc. Leur disparité témoigne que la Lune, même conquise, reste insaisissable. Le parcours de cette exposition qui à la fois séduit et laisse sur sa faim se clôt sur un chef-d’œuvre. D’une blancheur immaculée, il s’agit du plâtre original d’une sculpture en marbre d’Antonio Canova (1757-1822). Il figure le berger Endymion dans une position alanguie, rappelant un croissant de lune. La légende dit que la déesse lunaire Séléné en était tombée amoureuse et le visitait la nuit dans son sommeil. Son étreinte lascive, impalpable, nous ne la percevons que par le chien qui, au pied de son maître endormi, dresse la tête et les oreilles.
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La Lune - Du voyage réel aux voyages imaginaires, exposition organisée par la Réunion des musées nationaux, au Grand Palais, galeries nationales (entrée square Jean Perrin), à Paris, jusqu’au 22 juillet (sauf le mardi), grandpalais.fr.