Agression physique : que faire ? - La Semaine Vétérinaire n° 1808 du 27/04/2019
La Semaine Vétérinaire n° 1808 du 27/04/2019

PROFESSION

ACTU

Auteur(s) : MICHAELLA IGOHO-MORADEL 

Victime d’une agression physique ? Quels sont les réflexes à adopter après ? Voici quelques pistes pour répondre à cette question.

Que faire en cas de violences physiques survenues dans le cadre de son activité ? Le Conseil national de l’Ordre des vétérinaires (CNOV) met à la disposition des praticiens une fiche pratique1 pour les aider à faire face à une agression physique. «   C’est-à-dire un acte GRAVE, avec un contact physique violent, souvent accompagné de violences verbales, dans lequel le vétérinaire est une VICTIME   », souligne le CNOV. Ces actes portent atteinte à l’intégrité physique du professionnel et sont volontaires dès lors qu’ils sont commis de façon intentionnelle. Leur auteur en est alors responsable.

L’Ordre rappelle que ces «   violences externes peuvent avoir des répercussions importantes, tant sur la santé physique que psychique des victimes   ». Il ajoute par ailleurs que face à ces situations, la victime peut alors culpabiliser et «   tenter de trouver une explication, au risque de penser que c’est de sa faute et qu’elle a provoqué l’agression, ou minimiser les conséquences de cette agression   ». Mais la victime doit garder à l’esprit «   qu’aucune agression, quelle qu’elle soit, ne doit être tolérée   ». Face à la violence, il n’est pas toujours simple d’avoir les bons réflexes.

Prévenir les secours

Après une agression, la première réaction à avoir est de prévenir les secours et les forces de l’ordre (police ou gendarmerie) en contactant le 17 ou le 112. S’il s’agit d’un collaborateur, le praticien, qui en a la possibilité, peut aussi apporter les premiers soins. En cas de blessures graves ou d’urgence extrême, les pompiers (18) ou le Samu (15) doivent être contactés. En attendant les secours, si la victime d’un acte de violence est seule, il lui est recommandé d’appeler un proche pour demander de l’aide et un accompagnement psychologique. Si un membre de l’équipe est témoin d’une agression physique, il est préférable de ne pas laisser seule la victime d’un acte de violence. L’étape suivante est de se rendre aux urgences ou de consulter un médecin, afin de faire constater les lésions infligées (sauf dans le cas d’une prise en charge par le Samu ou les pompiers). Il est primordial d’obtenir un certificat médical mentionnant, le cas échéant, une incapacité temporaire de travail (ITT).

Déposer une plainte

à noter qu’une ITT est indispensable pour qualifier l’infraction pénale commise par l’auteur des faits. L’ITT s’accompagne également d’une feuille d’arrêt de travail. Il est nécessaire de rassembler toutes les preuves pouvant être utile aux forces de police (photos, enregistrements de vidéoprotection ou encore constat d’huissier). Si possible, il est important de maintenir les témoins sur les lieux ou conserver leur identité. L’acte violent doit faire l’objet d’un dépôt de plainte. «   Rendez-vous au commissariat ou à la gendarmerie afin de déposer plainte pour violences volontaires, même si vous avez appelé les services de police au moment de l’agression et qu’ils se sont déplacés sur le lieu de l’infraction   », conseille l’Ordre. Il ajoute que le dépôt de plainte doit être fait le plus tôt possible au nom de la victime, personne physique, et non au nom de la société d’exercice éventuelle. à noter que disposer d’une pièce d’identité est indispensable pour déposer une plainte.

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LES PREMIERS RÉFLEXES À AVOIR


•  Appeler les secours et les forces de l’ordre en faisant le 17 ou le 112.

•  Si besoin, téléphoner à un proche pour avoir un accompagnement psychologique.

•  Se rendre aux urgences ou chez un médecin afin de faire constater les lésions infligées et obtenir le cas échéant un certificat médical mentionnant une incapacité temporaire de travail (ITT).

•  Rassembler les preuves de l’agression.

•  Faire un dépôt de plainte pour violences volontaires auprès de la police ou de la gendarmerie.

•  Effectuer une déclaration sur l’observatoire des incivilités de l’Ordre accessible via l’espace du praticien sur le site internet de l’Ordre.

•  Déclarer les violences auprès des sociétés d’assurances.

•  Contacter des associations d’entraide professionnelle.
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