Création de l’UMT Digiporc pour le développement numérique en élevage - La Semaine Vétérinaire n° 1804 du 30/03/2019
La Semaine Vétérinaire n° 1804 du 30/03/2019

ÉLEVAGE DE PRÉCISION

PRATIQUE MIXTE

L'ACTU

Auteur(s) : LORENZA RICHARD 

L’Ifip, Institut du porc, l’Institut national de la recherche agronomique et l’établissement d’enseignement supérieur Agrocampus Ouest s’associent dans un partenariat de recherche. Objectif : favoriser le développement de l’élevage porcin de précision.

La recherche et le développement autour des innovations numériques applicables en élevage s’amplifie avec la création de l’unité mixte technologique (UMT) Digiporc, installée à Rennes (Ille-et-Vilaine). Labellisée par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, elle consiste en un partenariat entre l’Ifip, Institut du porc, l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) et l’établissement d’enseignement supérieur Agrocampus Ouest. L’UMT1 a été lancée le 1er janvier 2019 pour une durée de cinq ans (2019-2024). Digiporc se base sur l’expérience de l’UMT Porcin, née de l’association entre l’Ifip et l’Inra entre 2007 et 2017, mais elle aborde exclusivement les applications de l’exploitation des données numériques en élevage.

L’UMT entend répondre aux attentes de la filière sur des sujets tels que l’application de l’alimentation de précision pour améliorer l’efficience alimentaire, le traitement des données pour la détection des maladies ou l’utilisation des nouvelles technologies pour le suivi du bien-être animal.

Quatre axes de développement en partenariat

Afin d’innover dans le digital, quatre axes de développement sont prévus, coanimés par un ingénieur Ifip et un chercheur Inra ou un professeur d’Agrocampus Ouest. Le premier concerne la conception de nouveaux dispositifs de mesure, avec la sélection de biomarqueurs pour l’acquisition de données. Par exemple, concernant les biomarqueurs, certaines protéines (telles que l’haptoglobine plasmatique) sont déjà établies comme de bons marqueurs de l’état d’inflammation de l’animal, élément important pour juger de sa santé. Des combinaisons d’expression de gènes (biomarqueurs moléculaires) ont également été proposées comme éléments de classification des qualités de viande dans certaines situations. Le second axe envisage le développement des méthodes de traitement des données, pour mieux comprendre les phénotypes. C’est le cas, par exemple, de la compréhension de l’apparition de certaines maladies par l’utilisation combinée de données d’ingestion alimentaire, de consommation d’eau et d’activité des animaux. L’UMT projette également le développement de modèles de prédiction dans un but d’aide à la décision, pour faire évoluer les schémas de sélection, aider au tri des animaux, mieux gérer les performances, etc. Enfin, le dernier axe s’oriente vers la formation des membres de l’UMT et des étudiants.

1 Pilotée par Nathalie Quiniou, ingénieure Ifip, et Ludovic Brossard, chercheur à l’Inra (UMR Pegase).

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