La tendance du “fait maison” grimpe, le conseil vétérinaire décroche - La Semaine Vétérinaire n° 1796 du 03/02/2019
La Semaine Vétérinaire n° 1796 du 03/02/2019

ALIMENTATION

PRATIQUE CANINE

L'ACTU

Auteur(s) : CHARLOTTE DEVAUX  

À l’occasion d’une vaste enquête menée à partir de sa base de données, Wamiz fait le point sur les habitudes alimentaires instaurées par les internautes pour leur animal. Les conseils trouvés sur les sites internet y prennent une part grandissante.

Le site internet Wamiz a réalisé une enquête sur les habitudes alimentaires des chiens et des chats auprès de plus de 5 700 internautes de sa base de données, qui ont répondu à 50 questions, d’octobre à décembre 2018. La plupart des propriétaires sont intéressés par la nutrition, sur laquelle ils s’informent souvent via Internet. 90 % des répondants se soucient de la composition des aliments qu’ils donnent ; le fait de manger sainement passe même avant le plaisir de l’animal, pour 75 % d’entre eux. Cependant, la définition du produit “sain” reste floue, une personne sur deux ne connaît pas la différence entre le “sans gluten” et le “sans céréales”. De même, 50 % des répondants ne savent pas si le blé est bon ou mauvais pour la santé de leur animal, pourtant, 37 % d’entre eux optent pour le sans céréales et 12 % pour le sans gluten… Au total, un propriétaire sur deux achète de l’alimentation sans céréales, dont 27 % souvent. Manger sainement, c’est « avec de la viande » et « avec des légumes » ; plus de deux tiers des propriétaires prennent d’ailleurs en compte le pourcentage de viande affiché. Toutefois, il n’apparaît pas plus de “barfeurs” qu’il y a trois ans : toujours 3 % d’adeptes parmi les répondants. Le végétarisme animal a encore moins leur préférence, la moitié des personnes interrogées se positionne contre l’alimentation végétarienne pour les chiens et les chats, et l’autre moitié n’a globalement pas d’avis ou ne connaît pas le sujet. Seul 1 % donne une alimentation végétarienne à son chien et moins de 1 % à son chat.

Le “fait maison” a le vent en poupe

En 2015, 10 % des propriétaires de chiens cuisinaient pour leur animal. En 2018, ils sont passés à 23 %. Pour les félins, ils ne sont cependant que 8 % à se mettre “aux fourneaux” : les chats difficiles décourageraient-ils leur propriétaire de cuisiner ? À la place, les chats sont 73 % à disposer de leur gamelle en libre-service et 57 % à recevoir de la pâtée en plus de leurs croquettes, celles-ci constituant l’unique plat de deux tiers des chiens. Mais c’est sans compter les friandises du commerce que 90 % des chiens et deux tiers des chats reçoivent et les restes de repas que 10 % des chiens mangent régulièrement et 55 % occasionnellement. Malgré tout, seuls 21 % des propriétaires de chiens et 29 % de ceux détenant des chats pensent que leur animal est en surpoids ; des chiffres compatibles avec les données des études sur le sujet.

Le conseil vétérinaire en baisse

Seuls 28 % des maîtres déclarent avoir choisi l’alimentation de leur animal sur recommandation de leur vétérinaire, contre 41 % en 2015. Les propriétaires trouvent maintenant leurs conseils sur Internet. Pour les 23 % qui donnent une alimentation ménagère à leur chien, on ne sait pas si c’est leur vétérinaire qui a établi la ration ou non. La hausse des achats en ligne, si elle est réelle, n’est pas exponentielle. En 2015, 20 % des propriétaires achetaient en ligne, en 2018, ils sont 25 %. Ce sont surtout les propriétaires de chiens qui se fournissent de plus en plus sur Internet, ceux possédant des chats choisissent en majorité les grandes surfaces.

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