La grande traversée

Cinq ans après la sortie de Minuscule : la vallée des fourmis perdues ¹, le grand écran retrouve ses attachants héros : la fourmi, l’araignée et la coccinelle. Cette dernière ayant fondé une famille, c’est à la curiosité imprudente d’un de ses rejetons, enfermé malgré lui dans un colis pour l’export, qu’ils doivent ces nouvelles aventures qui les entraînent dans un tout autre environnement que leurs Alpes d’origine, en Guadeloupe. À travers les péripéties de ce voyage par-delà l’océan et celles que leur réserve la microfaune locale, l’intrigue s’étoffe, approfondit les personnages et prend une tonalité d’aventures fantastiques. En dépit d’interactions nombreuses avec le monde des hommes – hors-champ du premier opus – entraînant d’agiles changements d’échelle, l’animation maintient sa belle économie expressive (la communication non verbale, mais sonore, des insectes est aussi amusante qu’émouvante) et sa virtuosité pour animer ses personnages de synthèse dans des décors réels. Ces marques de fabrique originales atteignent même ici un degré supérieur de sophistication, avec un résultat visuellement admirable, tandis que l’humour se nuance, prenant moins le pas sur le récit qui gagne en sensibilité et dont le message écologique est aussi plus affirmé.

Du 11 au 13 février, Arte diffusera trois documentaires qui, avec la complicité des petits personnages du film, dévoilent les richesses des trois parcs nationaux qui ont servi de décors à cette odyssée animée 100 % made in France.
•

¹ Voir La Semaine Vétérinaire n° 1570 du 31/1/2014, page 51.

Minuscule 2 : les mandibules du bout du monde d’Hélène Giraud et Thomas Szabo, France, 90 minutes, sortie le 30 janvier.

Les parcs naturels… en Minuscule de Laurent Ramamonjiarisoa, série documentaire en trois parties de 43 minutes (“Écrins”, “Guadeloupe”, “Mercantour”), diffusées du 11 au 13 février à 19 h sur Arte.